L’appartement est plongé dans une lumière dorée quand je rentre le soir. Le soleil s’efface derrière les rideaux crème, et la pénombre s’infiltre avec lenteur, comme un souffle chaud et tranquille. L’air sent le jasmin, le thé infusé et une note de fleur d’oranger. Son parfum. Celui que je reconnaîtrai entre mille. Celui que j’associe désormais à la paix. Et à la tentation. Je referme doucement la porte derrière moi, dépose ma veste sur le dossier d’un fauteuil, déboutonne le col de ma chemise. Ma main passe dans mes cheveux, cherchant à faire tomber la tension qui s’accroche à mes épaules, mais elle refuse de partir. Elle s’y accroche comme une ombre obstinée. La journée a été un chaos de pensées. Et depuis que son père a quitté mon bureau, j’ai l’impression d’avoir rouvert une plaie qu


