Devant le miroir Absa se tenait la joue et avait peur d'enlever sa main. Elle avait peur d'y voir encore la marque de la main de son mari. Elle ne pouvait croire qu'il l'avait frappé pour la deuxième fois.
La première fois Absa lui avait dit que s'il la frappait de nouveau elle allait le quitter. Il s'était excusé et elle avait vu qu'il était sincère.
- tu es prête mon amour?
Derrière la porte kalidou l'appelait avec affection comme si c'était pas lui qui avait crier sur elle.
Elle a quitté le lavabo et s'est mis sous la douche. L'eau a coulé un long moment sur elle puis elle est sorti.
Dès que la porte s'est ouverte, kalidou s'est dirigé vers elle avec un regard coupable.
- je suis désolé Absa je ne devais pas faire ça.
Absa faisait comme s'il n'était pas dans la chambre, elle a porté sa robe de chambre et s'est mise au lit.
- Absa dis-moi quelque-chose.
- bonne nuit.
- s'il te plaît. Je ne voulais pas le faire mais tu m'as désobéi.
- donc dès que je te désobéi j'aurai droit à une claque.
- non j'ai pas dis ça.
- c'est ça ton problème tu n'ouvre la bouche que pour donner des ordres. J'ai l'impression d'être une esclave mais pas ta femme.
- c'est parce-que tu ne sais pas ce que tu dois faire je dois te guider sur tout.
- j'ai vu ça. Bonne nuit.
- je t'aime.
Absa s'est retourné plusieurs fois dans son lit ne pouvant dormir. C'était la deuxième fois que son mari l'a frappé et elle ne voulait pas que ça se répète. Elle ne voulait pas être l'une de ses femmes battues par leur mari.
Kalidou a toujours été jaloux mais il se retenait ou du moins il essayait. C'était du genre hyper possessif qui s'énervait pour un rien. Sa jalousie était maladive et comme ancrée en lui.
Absa savait qu'il était jaloux et évitait de le provoquer. Avant il cassait ou détruisait tout ce qui se trouvait en face de lui. Il ne voulait pas que les hommes la regardent, il ne voulait pas qu'elle porte des vêtements provocants de ce fait Absa ne faisait jamais du shopping seule. Il ne voulait pas la voir avec beaucoup d'amis. Il voulait Absa pour lui tout seul.
Le lendemain pour se faire pardonner, kalidou a demandé à la bonne de leur préparer un petit déjeuner avant qu'ils ne partent pour le boulot. Ils travaillaient tous les deux dans la même clinique.
Quand Absa est descendu dans la cuisine pour prendre du café, kalidou lui emmenait le plateau.
- tu vas monter on va manger en haut.
- j'ai pas faim je prend juste un peu de café.
- tu vas venir on va manger Absa....
il l'avait dît dans un ton calme mais son regard en disait long. C'était comme ça qu'il l'intimidait quand ils n'étaient pas seuls.
Absa a alors abdiqué et est remonté. Il l'a rejoins quelques secondes après et a posé le plateau sur le lit.
Absa n'avait aucune envie de manger mais elle était forcé de le faire avec le regard que lui lançait son mari.
- On y va ... dit-il quand ils avaient fini.
Dans la voiture kalidou n'arrêtait pas de parler mais Absa ne répondait pas. Elle ne pouvait comprendre les changements d'humeur de son mari.
- je viens te prendre pour le déjeuner... dit-il quand ils sont entrés dans l'établissement.
Il n'eut aucune réponse de sa femme qui s'est dirigé vers l'étage réservé à l'odontologie. Elle y travaillait depuis quelques mois contrairement à son mari qui possédait la clinique depuis 5 ans.
Une demi-heure après son arrivée elle a commencé à prendre ses patients. De son côté kalidou n'avait pas de patients, les privilèges du patron.
Il a fait un peu de rangement puis a demandé à son secrétaire de lui appeler le docteur mbaye. Cette dernière est arrivé 5 minutes après, c'était maimouna l'amie de son épouse.
- bonjour maimouna.
- kalidou
- comment tu te portes?
- très bien et toi?
- pas mal. Et votre soirée d'hier c'était bien?
- oui très cool. Tu sais entre filles on ne s'ennuie jamais.
- je voudrai acheter quelque chose pour Absa elle boude en ce moment. Tu ne saurai pas ce qui lui ferait plaisir.
- à Absa? Tout lui fait plaisir quand ça vient du coeur.
- tu me suggères quoi?
- je ne sais pas une montre, une bague, un collier si tu as fais une grande bêtise. Pour les chocolats n'abuse pas tu la connais elle n'arrête pas de nous dire de ne pas trop en manger.
- quand on connait une dentiste.
- ouais.
- je vais lui acheter une montre.
- c'est cool oui
- merci pour ton aide.
- à ton service chef.
Dès que maimouna est parti, il est parti à la recherche d'une boutique qui vendait des montres de femmes. Très vite il a vu une montre bracelet très jolie en or. Il n'a même pas marchandé ce qui avait étonné le marchand.
- je peux y mettre un petit mot après vous l'emballez?
- oui bien-sûr. Vous voulez un carton de quelle couleur?
- bleu c'est sa préférée.
- c'est pour votre femme?
- oui.
Le monsieur lui tendit le carton après avoir écrit il le lui a redonné et il l'a mis dans le paquet puis l'a emballé.
À l'heure du déjeuner il a toqué à sa porte puis sans attendre de réponse est entré.
- on y va?
- Tu n'as pas vu ceux qui attendent dehors?
- quelqu'un d'autre s'en occupera viens on y va.
- j'ai des patients kalidou.
Il s'est alors dirigé vers la porte et la fermait.
- qui te paie chaque mois?
- ce n'est pas pour autant que tu dois me donner des ordres pour que je laisse mon travail juste pour un déjeuner. Et ces gens Là qui patientent depuis ce matin?
- tu vois j'essaie de tout faire pour être attentionné envers toi mais tu ne fais pas d'efforts. Tu n'es pas capable de laisser ton travail pour une heure afin de déjeuner avec ton mari pourtant si c'était avec des amis tu n'allais pas te gêner.
- on va déjeuner quand je m'occuperai des patients. S'il te plaît.
- j'y vais seul.
- kalidou....
Il est sortit très remonté et a claqué la porte ce qui a fait sursauté sa femme. Son mari était très bizarre, il était très impulsif. Ne voulant pas le mettre en colère plus qu'il ne l'est déjà, elle est sortie pour le rattraper.
Sa secrétaire lui a dît qu'il était sorti depuis quelques minutes. Elle l'a cherché un moment sans résultat alors elle a retourné dans sa salle de consultation.
Après avoir fini ses patients elle a retourné dans le bureau de son mari mais il n'y était toujours pas. Elle est alors rentrée, chez eux il n'y était pas non plus et il répondait pas aux appels.
Après le déjeuner et une douche elle s'est mise au lit.
Un cauchemar l'a forcé se réveiller et elle failli crier quand il a vu son mari dos au mur entrain de la contempler.
- qu'est ce qu'il y'a?
- rien.
Dans son cauchemar son mari l'avait frappé jusqu'à ce que son oeil ne soit plus visible. Elle s'est levé en sursaut pour regarder mais ce n'était qu'un cauchemar.
- tu vas me dire ce qui ne va pas?
- je voudrai qu'on parle .
- d'abord dis-moi tu es venu comment?
- en taxi
- pourquoi tu m'as pas attendu?
- je t'ai cherché partout et tu répondais pas au téléphone.
- Absa tu devais m'attendre
- attend kalidou on doit parler. Déjà je supporte ta jalousie maladive, je te demande ton avis avant de m'habiller, avant de sortir je ne peux plus rien faire toute seule juste pour que tu sois content. C'est vrai que je travaille dans ta clinique mais tu n'as pas le droit de venir comme ça dans mon bureau alors que j'ai du travail. Tu devrai apprendre à contrôler tes émotions la première fois que tu m'as giflé tu m'avais dis que tu n'allais plus le refaire tu la refais, sache que la troisième fois ce sera la dernière car je vais demander le divorce.
Elle ne le pensait pas vraiment quand elle disait qu'elle allait demander le divorce.
- quoi?
- j'ai....
Le regard que lui avait lancé son mari était si noir qu'elle a baissé son regard.
- tu vas demander le divorce tu dis?
- si..si...tu me frappe de nouveau.
- tu vas demander le divorce si je te frappe de nouveau? Tu m'appartiens tu es à moi c'est moi qui t'ai fait. Si aujourd'hui tu es médecin et que tu portes ces vêtements c'est grâce à moi. Tout ce que tu es là c'est moi. Et tu me dis que tu vas demander le divorce?
Il s'est dirigé vers elle alors Absa s'est levé et s'est mis à marcher à reculons. Lorsqu'elle a atteint le mur elle s'est collé à celui-ci et kalidou dans un excès de colère l'a soulevé par le cou et l'étranglait en la collant sur le mur.
- tu...tu me fais mal kalidou.
- tu vas divorcer? TU VAS DIVORCER? Cria-t-il comme un fou.
- je...
Il l'écrasait tellement qu'elle ne pouvait sortir une phrase complète.
- aucun autre homme ne va te toucher aucun, tu es à moi tu entends
Absa ne pouvait plus respirer et avait très mal à la gorge. Avec violence il a déchiré la robe qu'elle portait puis l'a jeté sur le lit.
- tu me fais mal kalidou..
Il s'est jeté sur elle comme un sauvage et l'a pénétré avec un coup rude et sec. Ce qui arracha un cri de douleur à Absa qui a fini par fermer les yeux pour ne pas voir son visage.
- regarde moi Absa ouvre tes yeux.
Il lui a donné deux claques et elle a ouvert les yeux , en pleur.
Il allait et venait en elle comme un animal. Cela a duré plus d'un quart d'heure et déversa sur elle avec un o*****e bruyant tel un fauve.
- tu es à moi tu entends? Tu es à moi parle moi encore de divorce et je te tue.
Absa ne pouvait plus pleurer tellement le regard de son mari l'a répugné.
- maintenant on va prendre un bain mon amour... dit-il avec un sourire jusqu'aux oreilles.