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Les vingt-quatre heures qui suivent sont floues dans ma mémoire.
Après m’être relevée, j’ai le tournis et je ne sais plus où je suis, j’ai des élancements dans la tête et mon corps n’est plus qu’un énorme hématome. Mes oreilles bourdonnent et tout ce que je perçois me semble lointain.
L’explosion a dû me faire perdre connaissance, mais je n’en suis pas sûre. Quand je suis de nouveau capable de marcher, l’incendie qui a consumé le bâtiment est presque éteint.
Tout hébétée, je vais tant bien que mal sur la colline et je commence à fouiller dans les ruines fumantes du hangar. De temps en temps, je trouve quelque chose qui ressemble à un bras ou une jambe carbonisée et deux ou trois fois je vois un cadavre presque intact dont il ne manque que la tête ou un bras. D’une certaine manière,
