Chapitre sixième (Emma Hardins)

1473 Mots
Je descendis les marches des escaliers pour rejoindre la salle à manger sans cesser de regarder autour de moi comme si c’était la première fois que je passais par là. La villa était une propriété assez impressionnante de par les matériaux utilisés pour sa construction, le mobilier et les diverses décorations installées. Passionnée de dessin, j’étais toujours subjuguée par les peintures suspendues aux murs des pièces qui étaient toujours signées par de grands artistes peintres. Malheureusement, j’avais, moi, décidée de faire du dessin une passion et non une carrière. Je dessinais par moment et c’était juste par pur plaisir ou besoin. Les personnes informées de mon talent artistique étaient vraiment rares. Même Edmond, mon supérieur à La une des célébrités où je travaillais comme journaliste, ne savait pas que je faisais du dessin. Ce n’était pas une publicité après tout bien que ça puisse représenter des atouts pour moi. Arrivée à la salle à manger, je fus surprise de ne pas y trouver Alonzo confortablement attablé comme d’habitude. Ces jours-ci, j’avais fait de mon mieux pour développer quelque peu nos relations afin de lui soutirer ce que je voulais comme information: Où est-ce qu’il avait dissimulé mon portable et mon ordinateur. Et il fallait dire que je me débrouillais plutôt bien. Même si je ne savais pas où exactement, je savais quand même qu’il avait tout mis dans sa chambre personnel. Le plus dur serait à présent d’y entrer. Et ce n’était pas comme si j’allais entrer dans sa chambre et trouver mes effets sagement déposés sur la table de nuit, n’attendant que je vienne les chercher. Bien évidemment ! Je m’assis lourdement sur le siège que j’avais pris pour habitude d’occuper en réfléchissant sur la manière de pénétrer la chambre d’Alonzo Perez. Un serveur m’apporta un plateau bien garni et me servit à volonté. Le siège vide à quelques mètres devant moi titilla encore ma curiosité et je demandai: - Al...Monsieur Perez n’est-il pas informé du déjeuner ? - Le Maître s’est absenté de la villa depuis à peu près une heure pour une affaire urgente. Je ne suis pas au courant du moment où il reviendra. Alors comme ça on sort et on ne prend même pas la peine de me dire quelque chose. Je remerciai le serveur qui s’éclipsa par la suite et je me retrouvai toute seule dans la grande salle à manger. J’attaquai silencieusement mes pâtes avec appétit et à ce moment-là, j’aurai vraiment tout donnée pour qu’Alonzo soit assis en face de moi. Les repas n’étaient jamais silencieux en sa présence. Et même si l’atmosphère pouvait parfois être chargée de tension ou d’électricité, il avait une certaine influence loin d’être désagréable sur ma personne. Je finis mon repas tout en réfléchissant à la manière de pénétrer les appartements du jeune homme. Ceci s’avérait une tâche ardue surtout quand vous avez des “sentinelles ” sur les pattes qui passent leur temps à surveiller vos moindres faits et gestes. Pour éviter d’éveiller les soupçons, je me dirigeai vers la chambre innocemment et je fus soulagée de constater que les gardes ne m’avaient pas suivis. Soudain, je me demandais pourquoi Alonzo avait autant d’hommes dans sa demeure comme s’il courait un grave danger de vol. Je notai rapidement cette question dans un coin de ma tête que j’avais nommée « Questions à poser à Alonzo » et je reportai ma réflexion sur ma préoccupation principale. Je savais que les gardes devant ma chambre s’absentaient environ trente minutes pour aller déjeuner. Étant donné que j’étais seule à table cet après-midi, j’avais plutôt fait vite. Aussi, je fus ravie de constater qu’il n’y avait aucun garde en vue devant ma chambre. Celle d’Alonzo se trouvait apparemment un étage plus haut. Il me fallait emprunter les escaliers sans me faire prendre et prier qu’il n’y eut aucun garde là bas. Soudain, j’eus une idée. J’entrai dans ma chambre et pris deux verres sur la table basse que je remplis de jus d’orange. J’allai prendre mon sac à main où j’avais l’habitude de garder un flacon de somnifère liquide. Je l’utilisais plus souvent les week-ends libres où j’avais du mal à dormir. Les insomnies étaient fréquentes chez moi mais il arrivait de ces moments où je me gardais de me droguer et essayais de trouver un moyen naturel de dormir. Je versai donc quelques gouttes du produit dans chacun des verres de jus avant de sortir discrètement de ma chambre pour rapidement me diriger vers les appartements d’Alonzo. Comme je m’en doutais, deux gorilles tout en noir étaient postés sur la porte. Je me composai une mine sérieuse et m’approchai d’eux. - Quel ennui de rester prostré comme des statuts à longueur de journée devant un pan de bois! me suis-je exclamée théâtralement. Les deux hommes se tournèrent vers moi, impassibles. Ils étaient si flippants comme cela mais il était hors de question que je me laisse démonter. - Je suis passée à la cuisine et j’ai voulue aider Marie à vous porter ce plateau de jus d’orange. Je leur tendis ledit plateau en les incitant du regard à se servir. Je les vis hésiter longuement et c’était tout à fait normal. Ce devrait être la première fois que l’on leur apportait une boisson surtout à peine avoir fini de manger. Aussi décidai-je de les convaincre encore plus. - Le Maître n’est pas là alors profitez-en, leur chuchotai-je avec un sourire malicieux et un air complice. Finalement, ils prirent chacun un verre et se régalèrent avant de reposer les bocaux transparents à présent vides sur le plateau toujours sans un mot. Plus silencieux, tu meurs! Je leur adressai un dernier sourire avant de faire mine de me retourner pour m’en aller. À peine ai-je atteint le bout du couloir que j’entendais un bruit pas très discret derrière moi. Je pivotai sur moi-même alors qu’un sourire étirait mes lèvres. Je me dépêchai ensuite de rejoindre la fameuse porte dont je tournai rapidement la poignée. Dieu merci, celle-ci obéit à mes doigts et en quelques secondes, je me retrouvai dans l’antre d’Alonzo Perez. Je cherchai à tâtons l’interrupteur et je finis par la trouver sur ma droite. La lumière jaillit dans la pièce et je me stoppai net, émerveillée. Seigneur! De toutes mes années d’existence, c’était pour la première fois que je voyais une telle chambre, aussi somptueuse et imposante. Je contemplai quelques instants les draperies qui couvraient le lit, les rideaux, les carreaux au sol, le plafond et les meubles. Tout était tellement beau et les deux poteaux implantés qui s’élevaient entre le sol et le plafond donnaient un air princier à l’ensemble. Cependant, je n’avais pas le temps de m’éterniser sur de la contemplation. J’ouvris le premier tiroir qui me tomba sous les doigts et y jeta un rapide coup d’oeil. Étant vide de tout objets, j’entamai alors l’inspection des autres tiroirs-caisses de la chambre. Comme le premier, certains étaient vides et les autres étaient occupés par de la paperasse qui était loin de m’intéresser bien que bien rangé. Il me restait encore deux tiroirs à ouvrir mais je commençais déjà à désespérer. Je n’avais pas assez de temps et si Alonzo avait choisi dissimuler mes gadgets dans un coin top secret de sa chambre, jamais je les trouverai. C’était une rare chance que j’avais eue aujourd’hui et il me fallait profiter au maximum. Je soufflai et ouvrit l’avant-dernier tiroir-caisse. J’y trouvai un carton tout blanc soigneusement posé à l’intérieur. Je commençai à hésiter entre l’ouvrir ou refermer tranquillement le tiroir. Et s’il contenait une affaire très importante appartement à Alonzo? Je n’aimerais pas piétiner encore plus son intimité après avoir pénétré sa chambre à coucher à son insu. Crois-moi, si lui était à ta place, il ne se donnerait pas du mal, me chuchota ma conscience. Et bah, c’était pas faux. Connaissant Alonzo, il n’aurait pas hésité à ouvrir ce carton. Ne c’était-il lui aussi pas entré dans mon appartement à mon insu comme un voleur? Mais était-ce une raison pour me comporter comme tel? Alonzo était peut-être un véritable adepte de l’impolitesse, moi je ne l’étais pas pour autant. Je choisis donc de ne pas ouvrir le carton qui m’attirait comme de l’aimant pour du métal et refermai rapidement le tiroir. Mais à peine ai-je fait ce geste qu’une voix retentit dans la pièce. - Je te conseillerai d’ouvrir ce carton si tu comptes vraiment réussir ta mission fouille clandestine. Et merde!.... Seigneur Dieu, ça fait si longtemps!!!! Comment vous portez-vous? D’abord, toutes mes excuses pour la longue raison (Cette fois, je n’ai pas de raison valable). Ensuite, heureux Saint Valentin. Quoi? On est toujours en février non? Et c’est le mois de l’amour. Donc, j’attends vos mots d’amour hein (mdr). Toute façon, moi JE VOUS AIME!! Bye bye!!!
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