Chapitre 1

1413 Mots
Hassan est un homme fortuné, occupé, polygame contre sa volonté. Un homme mystérieux qui ne manifeste pas ses sentiments, oui, cet homme arrogant. Dalila, une jolie et sensible jeune fille de 22 ans, se voit devenir la troisième épouse de cet homme. Totalement ignorant que celui-ci a déjà deux autres femmes. [...] Être étudiante et consentir à épouser un homme chosi par sa propre famille est loin d'être la volonté de toutes les jeunes filles. Quelques-unes refuseront certainement tandis que d'autres se verront forcées d'accepter. Et moi, j'ai accepté de bon gré parce que j'ai confiance en ma famille. Ils seront incapables de choisir le mauvais mari pour moi. Depuis l'annonce de cette union, ma merveilleuse mère et ma tante aimante font pression l'une sur l'autre. Elles veulent la perfection: Tata Binette — Mais ce n'est pas assez Coumba! Elle ne va quand même pas porter deux robes ce jour là ? Maman — C'est seulement une journée, n'en fais pas toute une histoire. Encore une fois, elles se disputent à propos du mariage, comme si c'était eux qui se mariaient. Tâta Binette est la soeur de mon père. C'est une tante très protectrice et elle dirige toutes les affaires de la maison. Je ne comprends pas leur obsession pour le mariage, particulièrement celle de ma tantine. Personnellement ça ne m'ennuie pas qu'elles s'occupent de la préparation, j'ai des choses plus importantes à faire comme sortir ce soir avec mes copines, Assa et Youma. Mes meilleures amies, nous sommes des triplettes et nous faisons à peu près tout ensemble. Nous n'avons jamais été séparés jusqu'à ce que Youma se marie et mon départ pour le Canada. Mais en dépit de tout, nous avons réussi à maintenir cette amitié. Tata Binette — T'en dis quoi, Dali ? Ne me dites pas que tu appuis l'opinion de ta maman. Tu as vu cette robe, sincèrement, si tu la mets, Hassan ne voudra plus de toi! En toute honnêteté, je ne sais pas quoi dire, alors je reste concentré sur mon téléphone. Ma mère s'habille mille fois mieux que ma tante, et décemment contrairement à ma tante qui elle porte des minis robes à son âge, sérieusement. En plus de ça, ses vêtements sont inappropriés, même moi je ne les porterai pas. Alors je préfère rester en dehors; Autrement ma mère est une véritable Mme Dieye. Tata Binette — DALI! Tu ne m'entends pas ! Tu commences vraiment à m'ennuyer avec ton téléphone ! Maman — Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu es toujours coincé au téléphone. N'adopte pas cette mauvaise attitude! Tata Binette — Ne dis pas de telles choses, voyons Coumba ! En plus, je vais le prendre et tu vas rester sans portable. N'oublie pas que cette année d'études n'est pas comme les autres, tu dois nous faire honneur car nous comptons beaucoup sur toi! En fait, je suis en vacance et je serai bientôt de retour au Canada. J'aurai mon diplôme l'année prochaine, je suis heureuse mais triste en même temps car dans trois jours c'est mon engagement. Là, elles sont parvenus à m'énerver. Je n'ai pas envie de répondre pour empirer les choses. Alors je prends mes cliques et mes claques, et m'apprête aller dans ma chambre. Quand ma tante s'est mise à me crier dessus. Tante Binette — Où compte aller comme ça? Oui c'est la princesse va se marier et elle pense que nous sommes ses égales. Dalila — S'il te plaît, tata, je suis fatiguée, depuis ce matin tu me hurles dessus. J'ai hâte de partir d'ici puisque personne ne m'aime. Je regarde comme une petite fille boudeuse, et c'est leur faiblesse. Elles n'aiment pas me voir triste et il en va de même pour moi. Le jour de l'annonce, elles ont fait le voyage au Canada et m'ont fait des cadeaux. J'étais tellement heureuse que j'ai complètement oublié mon histoire de mariage. Tata Binette — Comment oses-tu dire ça ? Tu es tout pour nous, n'oublie pas que tu portes le nom de ma défunte mère. Ne redis plus jamais ça, nous t'aimons énormément mais ce mariage nous rend dingues, hein, Coumba ? Maman — Pas totalement dingue mais princesse, nous ne voulions que ton bien et tu le sais. Sauf que vous passez trop de temps sur votre téléphone et c'est une mauvaise habitude dont tu ne peux pas t'en débarrasser et nous sommes préoccupés par cela. Dalila — Je sais, mais je pense la même chose au sujet de cette histoire de mariage. J'ai à peine vingt ans. C'est pas une raison, je sais, néanmoins je vous promets d'arrêter. Maman — Je l'espère bien, chérie. Je ne veux pas donner une mauvaise image de nous aux Kebes. Tata Binette — Rassure-toi, Hamsetou sait très bien que Dalila est plus belle que toutes ses belles filles. Dalila — Alors elle a d'autres belles-filles ? Combien, je veux dire, combien d'enfants a-t-elle eu ? Elles se fixent l'un l'autre sans me répondre. Maman — Elle a deux garçons, Hassan et son jeune frère Alpha. Dalila — Mais de quelles belles-filles parlez-vous ? Alpha est polygame ou quoi ? Maman — Non, ma puce, il vient d'être diplômé. Il n'est pas marier. Dalila — Diplomé tu dis ? Je ne saisis pas, qui sont alors ces femmes dont parle ma tante? Tata Binette — Écoute Dali, nous ne savons rien sur cette famille, c'est à nous de te poser ces questions, tu ne crois pas ? Dalila — Sérieusement? Je te rappelle que je ne vous ai pas présenté Hassan. De plus, je ne l'ai jamais rencontré personnellement. Maman — Tu n'as fait aucune recherche à son sujet ? C'est vrai qu'il n'a pas de temps à consacrer aux médias sociaux, mais tu pourrais demander à tes amis. Tata Binette — De quoi est-ce que tu parles ? Nous avons des valeurs, et non, elle ne va pas enquêter sur lui, c'est plutôt lui qui devrait le faire. Il n'a aucune idée de ce à quoi il doit s'attendre. Elle me lance un de ces regards bizarres. Maman — Quoi qu'il en soit, vous vous verrez le dimanche. Dalila — Le dimanche? Et pour quelle raison ? Les fiançailles concernent juste la famille de la mariée, autant que je sache ? Tata Binette — Oui, mon bébé, mais pour eux, les traditions ne sont pas les mêmes. Leur nuit de noces précède le mariage civil. Je me suis mise à rire toute seule, cette tradition est probablement une plaisanterie. Je n'arrêtais pas de rire, jusqu'à ce que je me rende compte que c'était vraiment sérieux. Dalila — Tu veux dire que nous allons consommer, avant même qu'il ne mette l'anneau sur mon doigt ? Maman — C'est comme ça que ça se passe chez les Kebe, ma puce. Je suis choquée d'entendre cela, quel genre de tradition est-ce? Dalila — Eh bien, dites à Kebe que les choses changeront. Maman, tu ne vas pas me faire la même chose ? J'ai accepté ce mariage pour vous sans m'y opposer alors ne me décevez pas. Tata Binette — Dali nous en avons déjà parlé. Tu avais promis de ne rien objecter, donc ne commence pas. Et d'ailleurs qu'est-ce qui t'effraie ? Dalila — Évidemment que j'ai peur, et s'il ne m'épouse pas, je suis celui qui perd ! Tata Binette — Tu ne me connais pas très bien, Dali, c'est dans ces moments-là que je me demande si tu es réellement une Dieye ! Djelika n'aurait jamais agi de cette façon. Djelika est ma soeur aînée, elle a été confiée à ma mère à la naissance. Elle est mariée et mère d'une petite princesse Misha qui m'est chère. Quoi qu'il en soit, toute cette histoire de mariage me donne mal à la tête, beaucoup de bêtises, quelle est cette tradition déjà ? Dalila — Très bien, je monte dans ma chambre. Tata Binette — Mais on n'a pas fait l'essayage ? Dalila — On peut le faire plus tard, non ? S'il te plait, ma tante, j'ai besoin de digérer cette histoire. Tata Binette — Tu n'as appris que le quart et tu commences déjà à perdre courage ? Dalila — Quoi encore? Non, ne dis rien, je ne veux rien savoir de plus. Tata Binette — Il faudra l'affronter un jour ou l'autre. Maman — T'en fais pas, mon bébé va te laisser te reposer, on verra ça plus tard comme tu l'as dit. • Prochainement •
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