XVIII Le lendemain, à l’aube, Renaud se dirigea en hâte vers le village. Il allait chercher le curé pour faire faire à Loys sa première Communion. L’enfant était beaucoup plus mal, et cette fois tout espoir semblait perdu. Lorsque Mme d’Armilly et lui parlèrent à Rosy de faire venir le prêtre, la jeune femme eut une violente crise nerveuse, puis elle s’écria qu’on allait effrayer son fils, le tuer sûrement. À quoi Renaud répondit d’un ton ferme ; – Les secours de la religion ne tuent jamais, et ils donnent parfois la guérison. D’ailleurs, avant toute chose, il faut songer à l’âme de votre fils, Rosemonde. Huguette, en dépit de la tristesse du moment, sentit une joie pieuse l’envahir. Celui qui savait si bien comprendre la priorité de l’âme sur le corps, était tout près de devenir un si


