Scène VIII

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Scène VIII Gabriel, seul. Réfléchir à quoi ? À l’étendue de mon malheur, à l’impossibilité du remède ? À cette heure, Astolphe oublie tout dans une honteuse ivresse ! et moi, pourrais-je jamais oublier que son sein, le sanctuaire où je reposais ma tête, a été profané par d’impures étreintes ? Eh quoi ! désormais chacun de ses soupçons pourra ramener ce besoin de délires abjects et l’autoriser à souiller ses lèvres aux lèvres des prostituées ! Et moi, il veut me souiller aussi ! il veut me traiter comme elles ! il veut m’appeler devant un tribunal, devant une assemblée d’hommes ; et là, devant les juges, devant la foule, faire déchirer mon pourpoint par des sbires, et, pour preuve de ses droits à la fortune et à la puissance, dévoiler à tous les regards ce sein de femme que lui seul a vu

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