La Rupture

1374 Mots
#MON AMOUR DE JEUNESSE #Partie 1 - Sorelle! Je t'en prie, ne me laisse pas ! - Ekieuh ? C'est la sorcellerie avec toi ? Donc, tu veux que je reste avec toi dans ce pays de misère, alors que mes parents m'envoient étudier à mbeng? - Wehr chérie ! Je suis prêt à tout pour toi, t'offrir la vie de luxe que tu veux, bref! Reste avec moi, je te prie ! - Mon frère, quand tu me regardes là, tu crois que je manque de quelque chose ? Les pauvres 10.000 que tu me donnes souvent là, tu crois que ça atteint mon argent de beignets ? - ... - Dans tous les cas, je suis venue t'informer pas te demander ta permission ; Alors dès demain, je quitte votre pays très endetté qui incapable d'employer les jeunes employés ! - Je ne refuse pas que tu t'en ailles, mais, te sens-tu obligée d'arrêter la relation ? - Hahaha haha.. toi-même dis moi, une future mbenguiste traite quoi encore, avec un pauvre camerounais de ton état ! Et en plus, je crois t'avoir dis, que je n'aime pas les relations à distance et j'ignore combien de temps je vais y mettre, donc de grâce, oublie moi! - - Ne me dis pas ça s'il te plaît ! Je t'aime trop pour ça...je ne m'en remettrai pas si jamais tu me quittes.. - Parfois l'amour seul ne suffit pas! D'ailleurs même, meurs si tu veux, je vais toujours partir! C'est même quoi ça.. - Si c'est par rapport à la distance, je suis prêt à tout supporter pour toi..je j'attendrai quelque soit le temps que cela mettra! - Apparemment je parle avec l'eau dans la bouche..Adios amigo! - Sorelle! Sorelle! Je continuais à crier son prénom, pendant qu'elle se pressait à stopper un moto taxi, qui allait sûrement en direction de son domicile. Là voilà partie, me voici en plein carrefour, les mains sur ma tête bien lisse dont je venais de coiffer, les larmes au bord des yeux, les genoux posés sur les cailloux chauffant, à cause du soleil frappant de midi, ma vie était en plein carrefour ! Pendant que je me lamentais sur mon triste sort, certains piétons empruntant ce chemin, étaient étonnés du spectacle qu'ils vivaient en plein jour, d'autres se raillaient, à la limite, prenaient des photos qui, feront certainement le tour de la toile, le nouveau buzz de la journée, qui allait sûrement égarer plus d'un ! Je m'imaginais déjà le titre donné à cela: "Un homme pleurs en plein carrefour, à cause d'une femme qui vient de le larguer! C'était de cette manière que se présentait la vie dans mon beau pays, le Cameroun ! Ah! Quel maladroit suis-je? Pour ceux qui ignorent mon identité, je me nomme Donald Ebanda, âgé de 18ans à ce moment précis de ma vie, nouveau titulaire d'un baccalauréat de l'enseignement général, série D, et qui, comme vous l'avez constaté, venait de se faire larguer en plein carrefour, par ma copine, ou dirai-je mon ex-copine, dont notre relation datait de la classe de quatrième ! Issue d'une famille ni pauvre, ni riche, nous ne trouvions au milieu, car mes parents se battaient du mieux qu'ils pouvaient, pour subvenir à nos moindres besoins; Nous habitons au quartier Mendong, situé en plein cœur, de la capitale politique de mon beau pays, Yaoundé ! Bref! Sorelle venait de mettre fin à notre relation, et je n'en revenais toujours pas.blogdelulu Tandis que je me lamentais sur ma déception amoureuse, j'entendis un vieillard s'adresser indirectement à mon égard. - Les enfants d'aujourd'hui ont trop de problème ! La femme te barre, et tu pleurs au carrefour comme une jeune fille qui n'a pas vu ses règles.. quand on dit de ne pas mettre le cœur, voilà vous mettez les organes! Assumez juste les retombées ! Il n'avait pas tord dans ses propos, seulement, il ignorait le degré d'amour que je portais pour ma belle Sorelle! Je resta encore sur cette place, pendant presque une demi heure, avant de prendre la route du chez moi, avec toute la honte sur mon dos. Arrivé au domicile de mes parents, ma mère accourut dès qu'elle me vit, s'inquiétant à cause de la mine que je dégageait. - Ma mère : Mon fils c'est quoi ? Y'a quoi ? On t'a blessé ? Tu as mal où ? - Moi : Maman je suis finie, ma vie n'a pas de sens ! - Ma mère : Ekieuh ? Qu'est-ce qui n'a pas marché ? On t'a agressé ? - Moi : Non ma'a! - Elle : C'est alors quoi ? - Ma'a, c'est Sorelle! - Elle a quoi ? Elle est morte ? - ... - Parle aussi nh.. - Elle vient de me barrer. Ma mère a d'après une minute de pause, pour mieux m'observer, mieux assimiler mes propos. - Qu'elle a fait quoi ? Avait elle repris, après avoir soufflé. - Elle m'a quitté ! - Paaf! Ma mère venait de poser ses jolies doigts, sur ma joue, y laissant une marque. - Assimba! Un enfant me fait paniquer à cause d'une femme ! À ton âge les gens pleurent parce qu'ils n'ont pas de quoi manger ou se vêtir, toi tu pleures une fille avec les pieds mabongors! Avec ses yeux comme pour la caméra ! Qu'est-ce que ma mère n'avait pas dit dans mes oreilles ce jour là ? Elle avait tellement bavardé que j'ai fini par avoir des maux de tête. J'ai passé toute la nuit, ainsi que mes journées à me lamenter, au point où, j'étais devenu méconnaissable pour mes proches. Je ne mangeais plus, encore moins me laver, en gros, je sombrait dans une dépression maladive. Mes amis m'avaient longtemps parlé, longtemps conseille, mais je ne bougeais pas d'un doigt, on finissait par se demander ce que cette fille avait bien pu me donner. - Aser man! La go là t'a seulement envoûté ? Na how, que tu deviens laid comme ça ? M'avait un jour questionné un ami. À la maison, c'était pareil ! Mon père avait fini par convoquer une spéciale réunion pour moi. - Mon père : Je dis hein? Tu veux mourir ? Si tu ne veux plus rien faire de ta vie, tu vas sortir de chez moi. - Moi: Papa, je n'ai plus de raison de vivre, ma vie sans Sorelle n'est que fumée sans feu! - Ma mère : Je sens que l'enfant ci veut sentir mon cops passé sur lui ! On était même aller jusqu'à me fouetter avec l'arbre de paix, me laver avec l'eau du village, mais jusque là, aucun résultat ! Il m'arrivait pendant mes moments de solitude, de me rappeler des circonstances de ma rencontre avec Sorelle Mbarga. #Flashback Nous étions un lundi, jour de la rentrée scolaire, sur tout le territoire national camerounais. J'étais très fier de retrouver mes anciens compagnons de classe, mais aussi d'être dans une nouvelle salle de classe. Alors, après les cérémonies de levée de couleurs, mes camarades et moi, nous dirigions vers notre nouvelle salle ; À mon entrée, je fus foudroyé par la beauté angélique de cette demoiselle, assis au premier banc, de la première rangée ; Elle me semblait très timide, et j'aimais cela. Pendant que je me perdais dans son doux regard, mes compagnons m'interpellaient. - Ebanda! Ebanda! - hum. - Tu rêves debout ? - Pardon déposez moi..y'a quoi? - On s'assoit où ? - Derrière la fille là.. Ils m'ont d'abord lancé un regard interrogatoire, mais je ne les gérais point. Voilà donc comment je me suis retrouvé près d'elle ! Elle ne conversait avec personne, encore moins avec moi, qui l'adressait quelques fois des salutations. Étant un animateur, je lançais quelque fois des blagues pour l'attirer, mais elle n'y prenait pas goût ! Je me rappelle donc de ce jour, où, avec des amis on jouait à action ou vérité, durant nos heures de permanence, la bouteille me désigna. - Action ou vérité ? Avait on pose - Action! - Va embrasser ta crush! Tout souriant, je me dirigeais vers elle, et sans honte, je posais mes belles lèvres sur les siennes, seulement, je n'avais pas vu cela venir...
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