V – La botte de Nevers

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V – La botte de Nevers C'était Lagardère, le beau Lagardère, le casseur de têtes, le bourreau des cœurs. Il y avait là seize épées de prévôts d'armes qui n'osaient pas seulement sortir du fourreau, seize spadassins contre un jeune homme de dix-huit ans qui souriait, les bras croisés sur sa poitrine. Mais c'était Lagardère ! Cocardasse avait raison, Passepoil aussi ; tous deux restaient au-dessous du vrai. Ils avaient eu beau vanter leur idole, ils n'en avaient pas assez dit. C'était la jeunesse qui attire et qui séduit, la jeunesse que regrettent les victorieux ; la jeunesse que ne peuvent racheter ni la fortune conquise, ni le génie planant sur le vulgaire agenouillé ; la jeunesse en sa fière et divine fleur, avec l'or de sa chevelure bouclée, avec le sourire épanoui de ses lèvres, ave

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