IVMyrtô se réveilla le lendemain à son heure accoutumée – c’est-à-dire de fort bonne heure – et se leva rapidement, toute reposée de la légère fatigue du voyage et charmée à la vue du gai soleil qui entrait par les deux fenêtres. Aussitôt habillée, elle alla vers l’une d’elles et l’ouvrit. Les jardins du château s’étendaient devant elle, admirablement dessinés. Mais quels singuliers jardins c’étaient donc ! Aussi loin que sa vue s’étendît, Myrtô n’y voyait pas une fleur. Les corbeilles étaient formées de feuillages d’une variété de tons inouïe, de plantes vertes superbes et rares. Dans des bassins de marbre, l’eau s’irisait et se moirait sous les rayons d’or qui la frappaient. – Pas de fleurs ! murmura Myrtô avec tristesse. Comme sa mère, elle aimait ces délicats chefs-d’œuvre donnés pa


