IIUne quinzaine de jours seulement après son arrivée, Lilian réussit à se rendre en cachette à la maison des Rossignols pour dire, à ses amis, un rapide bonjour... Car, depuis la mort de sa mère, lady Stanville l’obligeait à lui demander son autorisation chaque fois qu’elle souhaitait les aller voir, et presque chaque fois, sans motif, on la lui refusait. L’existence continuait, insouciante et gaie, chez les O’Feilgen. Kathleen donnait des leçons de piano ; Daisy, de santé délicate, étudiait néanmoins son violon avec ardeur ; Joe venait d’être engagé dans un petit théâtre lyrique de Londres. Quant à la belle Rosetta, elle avait recouvré sa voix, épousé un violoniste de talent, donné avec lui des concerts ; puis, devenue veuve, atteinte de nouveau de cette affection de la gorge qui lui enl


