En ce moment, je ne sais quel sang-froid soudain maîtrisa mon esprit. Me rejetant autant que possible vers l’arrière, j’attendis sans trembler la catastrophe qui devait nous écraser. Notre propre navire, à la longue, ne luttait plus contre la mer et plongeait de l’avant. Le choc de la masse précipitée le frappa conséquemment dans cette partie de la charpente qui était déjà sous l’eau, et eut pour résultat inévitable de me lancer dans le gréement de l’étranger. Comme je tombais, ce navire se souleva dans un temps d’arrêt, puis vira de bord ; et c’est, je présume, à la confusion qui s’ensuivit que je dus d’échapper à l’attention de l’équipage. Je n’eus pas grand’peine à me frayer un chemin, sans être vu, jusqu’à la principale écoutille, qui était en partie ouverte, et je trouvai bientôt une


