IXAu cours d’une promenade faite quelques jours plus tard avec M. Bruno Laurentie et l’abbé Dolmaine, Norbert apprit le mariage de sa sœur, et les circonstances qui l’avaient décidé. M. Bruno eut un lent hochement de tête. – Tristes choses ! Hélas ! Histoires de tous les jours comme celle de notre pauvre Raymond. Mais celui-ci avait du moins sa foi pour supporter courageusement son malheur. Votre jeune sœur, elle, restera désarmée devant les souffrances que lui promet une telle union. – Désarmée, oui, c’est le mot. Mais souffrira-t-elle ? On a si bien chez elle étouffé le cœur, développé le plus complet égoïsme ! – On souffre toujours d’une manière ou d’une autre, mon enfant. Si ce n’est par le cœur, c’est par l’orgueil. La première manière est infiniment plus noble que, la seconde, à


