ADJA ROKHAYA DIOP
Je ne savais pas ce que je pouvais faire pour dire au commissaire que Moïse était en route pour sangalkam. Je ne savais rien de lui en plus je ne voyais rien. Si tel était le cas, je pourrais au moins essayer de trouver ses coordonnées mais bon.
Les heures passèrent. Il devait déjà faire nuit mais qu'est ce que j'en savais? Je suis tombée dans les bras de morphée dans ce salon car je ne pouvais pas me diriger vers la "chambre" pour dormir.
EL FALLOU NDIAYE
Moïse est un idiot quoi!
Dire que j'ai reussi à l'avoir derrière les barreaux. En plus Rokhaya m'avait beaucoup aidé en me parlant de sangalkam. Après avoir donné le chèque à ce t********t, j'avais eu la présence d'esprit de ne pas rentrer parce qu'il devait sûrement donner de l'argent à cette fameuse Bassine. Je suis resté dans un coin où personne ne pouvait me voir. Après quelques instants, je le vis sortir de la maison, alors je le suivis. Il conduisait trop vite mais j'avais appelé au commissariat pour avoir des renforcements, c'était fini pour Moïse.
La maison close se situait dans un coin très reculé. Il sonna à la porte et une jeune femme lui ouvrit. Elle était de grande taille et avait l'air d'être sous l'influence de Moïse.
Il lui tendit le chèque et s'en alla mais j'avais dit aux agents de bloquer le passage au niveau de la route nationale.
Après son départ je me suis directement dirigé vers la maison avec six agents. On sonna à la porte et j'entendis la fille crier: Moïse que veux tu?
Vu qu'aucun de nous avait répondu, elle ouvrit.
Moi: mame bassine pouye vous êtes en état d'arrestation. Toutes paroles peuvent être retenues contre vous. Vous avez intérêt à garder le silence.
Elle: s'il vous plaît Monsieur ne m'arretez pas c'est mon frère le responsable de tout.
Moi(en lui passant les menottes): vous allez nous dire la vérité au commissariat.
Pendant qu'un des agents la surveillait, je suis entré à l'interieur avec les cinq autres. Cette maison puait. J'avais même envie de vomir beurk.
Je me demandais ce que ces enfants ont dû vivre ici de même que Rokhaya. Nous avions inspecté toute la maison et les enfants se trouvaient de l'autre côté. Dans de petites chambres qui avaient tout simplement des nattes. Les enfants ne cessaient de pleurer. Je me sentais coupable en me demandant où nous étions quand ces enfants étaient là à souffrir. Moïse est un vrai t********t d'enfants. Plus de cinquantes enfants dans une seule maison. Nous étions juste choqués. Par la suite j'avais appelé au commissariat pour qu'ils nous amènent un bus où nous pourrions mettre ces enfants.
On ferma la maison avant de nous diriger au commissariat de Ngor. La route risquait d'être longue. De sangalkam à Ngor? Trop loin ça !
Une fois à ngor, nous avions pris en photos ces enfants un à un afin de les amener dans les radios et télévisions pour qu'ils puissent retrouver leurs familles...
MAME BASSINE POUYE
Mon Dieu! Qui m'aurait dit que je serai un jour en prison? Tout ça à cause de mon frère. Pourtant je lui avais bel et bien dit d'arrêter son trafic mais il était trop têtu pour m'écouter. Maintenant me voilà dans le pétrin. Un agent vînt me chercher pour m'amener dans le bureau du commissaire pour mon l'interrogatoire.
Le commissaire: bon Mame Bassine je vous demande d'être sincère et de coopérer avec la police.
Moi: je ne parlerai pas sans mon avocat.
Lui: m***e! Quel avocat va plaider pour toi? Personne ! Alors fais nous plaisir de nous dire la verité et on va réduire la peine.
Moi: j'avais 18 ans et je vivais avec mon copain puisque nos parents étaient morts et Moïse était trop occupé à faire du mal. Ma meilleure amie était devenue bizarre...
Lui: mademoiselle nous n'avons pas le temps pour savoir toute l'histoire alors tachez vous de nous dire la verité.
Moi: bon monsieur pour vous dire vrai, j'ai tué mon copain à l'âge de 18 ans et Moïse en a profité pour me faire du chantage en me forçant de m'occuper de ses enfants qu'ils capturent en longueur de journée pour les transformer en mendiants. Il les dispersait dans la ville à l'aide de certains hommes qui venaient les chercher tôt le matin et ne les ramenaient qu'à 20h du soir. Ces enfants pleuraient sans cesse l'absence de leurs parents. J'ai même oublié de vous dire qu'il avait kidnappé une aveugle qui s'appelle Adja Rokhaya en l'amenant chaque jours au garage pour qu'elle collectionne de l'argent là-bas. Elle s'était enfuie et il l'a amené chez lui à fass Mbao de peur qu'elle prenne encore la fuite. Je peux rentrer chez moi maintenant? Vous avez les enfants ainsi que mon frère.
Lui: et qu'en est-il de ton crime? Tu pense que tu n'iras pas en prison? Prépare-toi à passer au maximum deux ans de prison sans compter ton crime. GARDE!
Un garde vînt me chercher et me ramena dans ma cellule. Ils avaient l'intention de me transférer le lendemain au camp pénal.
BAYE MOUSSA POUYE
Je me croyais intelligent mais non. Dire que je me suis fait arrêter par un pauvre agent de la police.
Le fou que je suis, je n'avais même pas cherché à savoir que Abdou karim kabir ndiaye et El fallou ndiaye étaient des frères. Je croyais que karim était un fou mais il m'a dénoncé à la police.
Après avoir donné son argent à Bassine, je retournais à fass mbao prête à m'occuper du cas de cette "goumba". Mais arrivé au niveau de la route nationale, je vis plus de cinq voitures qui bloquaient la route. Comme ces véhicules n'appartenaient pas à la police, je descendis pour leur montrer mon impolitesse. Mais cerise sur le gâteau, je vis des agents de la police. L'un me dit du n'importe quoi voire même du charabia avant de me passer des menottes et direction au commissariat central de ngor...
Je savais que j'allais pourrir en prison mais je m'en balec. Je n'avais pas du tout peur d'aller là-bas.
Le commissaire: alors c'est vous Moïse?
Moi: wakhi doff! Vous me voyez en chair et en os et vous me demandez qui je suis? En plus vous m'avez donné de l'argent non? Ce qui veut dire vous me connaissez.
Lui: vous êtes un t********t d'enfants?
Moi: li lay wakhati ! loutakh nguen diapp meu? Bon monsieur je n'ai pas de temps. Je suis baye moussa pouye ou moïse le grand t********t que vous cherchiez depuis longtemps.
Lui:bo dougué chambre 10 reubeuss dinga kham.
Moi: mane may bandit. Ça fait des années que je joue au saint alors que je suis le diable en personne. J'ai tué des enfants, je les ai kidnappés. Beaucoup de personnes innoncentes sont en prison à cause de moi. Bref tout ce que ma g***e de sœur vous a racontée.
Le lendemain je fus amené à la maison d'arrêt de rebeuss. Je jouais au courageux mais dotoumako defati!
On dirait des esclaves!
Une toute petite chambre qui comportait plus de cent personnes. Pour faire pipi, il te faut un sachet sinon tu perds ta place. De la Chaleur insupportable, des odeurs dégoûtantes beurk, de grands moustiques tels les yeux de rokhaya.
Même pas deux jours, on me changea de cellule car je m'étais battu avec le soi-disant chef de la cellule. Je ne suis même pas du genre à me laisser faire mais j'aurai préféré rester là-bas vu que dans ma nouvelle cellule, le chef me considérait comme son pire ennemi parcequ'il était dans cette prison à cause de moi.
En effet, ce jour là je devais donner de l'argent à la propriétaire de la maison close mais je n'avais pas d'argent, alors je partis à thiès pour qu'un ami me donne des faux billets mais sur le chemin du retour, j'avais remarqué qu'il y'avait des douaniers et je ne voulais pas partir en prison, alors je donnai le sac au chauffeur de taxi en lui disant de le garder pour moi. Je me suis échappé et il fut arrêté par la police. Ça fait maintenant six ans qu'il est là. Je savais bel et bien que ces années que j'allais passer ici, seraient un veritable enfer pour moi....
ADJA ROKHAYA DIOP
Je n'avais toujours pas de nouvelles venant de moïse.
Mort?
Arreté?
Je n'en savais rien !
J'étais entrain de cogiter quand j'entendis des bruits. Je croyais qu'il était revenu mais je me suis rendue compte que ce n'était pas lui car je sentais à la fois le parfum du commissaire ainsi qu'un autre que je ne connaissais pas.
Fallou: félicitations rokhaya. Grâce à toi Moïse est en prison et les enfants sont tous liberés. Comme je te l'avais promis, je suis là pour te sauver. Maintenant tu peux rentrer chez toi.
Moi: je n'ai nulle part où aller !