Al-Hubb-al-Mustahil (amour impossible)

Épisode 9

Alors qu’elle s’apprêtait à appeler son époux, elle entendit le bruit du klaxon : c’était lui.

Quand Monsieur Abdule arriva, les deux frères de Nolthan ne cessaient de lui dire :

Gar, n’y va pas, c’est Monsieur ne voudra pas t’entendre

Mais lui, sa détermination était déjà activée.

Une fois la voiture de Monsieur Abdule garée, le jeune homme se tint à côté. Ses deux frères, restés à distance, l’observaient.

La première fois, Monsieur Abdule ne réagit pas.

La deuxième fois, toujours rien.

À la troisième tentative, il décida de descendre pour écouter.

Nolthan était pétrifié, effrayé, mais son amour passait avant tout.

Le monsieur descendit. Il le salua.

Monsieur Abdule ne répondit pas.

Alors, avec une voix tremblante mais pleine de détermination, Nolthan prit la parole :

Monsieur, excusez-moi pour cette démarche. Je ne voulais pas vous forcer à m’entendre ,mais comprenez-moi : ma vie est en jeu.

Je n’ai peut-être pas votre force, ni votre influence. Si je suis celui que je suis aujourd’hui, c’est grâce à mon père, mais jamais je n’égalerai votre stature.

Vous êtes mon modèle, mon exemple, après mon propre père.

Mais je ne suis pas ici pour parler de cela. Monsieur, j’aime votre fille.

J’ai fréquenté beaucoup de filles, mais je n’ai jamais été sérieux. C’est elle qui m’a transformé.

Je ne suis pas m******n, mais c’est elle qui m’a appris qui est Dieu.

En si peu de temps, j’ai développé des sentiments que je n’aurais jamais cru possibles.

C’est une perle, et je souhaite qu’elle soit mienne jusqu’à la fin de mes jours.

Monsieur Abdule, avec un regard très sérieux, fixa longuement le jeune homme, puis répondit :

Tu es courageux. Déjà, tu t’intègres dans un cercle d’influents bien plus âgés que toi, et maintenant tu viens affronter Abdule lui-même…

Félicitations. La main de ma fille est à toi.

Ses frères, au loin, sautèrent de joie.

Aminata arriva avec un sourire rempli de bonheur et prit son amoureux dans ses bras.

Sa famille était très heureuse pour elle.

Ses sœurs rayonnaient.

Et, à sa grande surprise, Nolthan sortit une bague et lui demanda :

Veux-tu être ma femme ?

Aminata, aux anges, répondit avec un grand sourire :

Oui !

Son père, en se tournant, dit avec humour :

Si tous les prétendants de mes filles agissaient ainsi...

Toute la famille éclata de rire.

La plus jeune belle mère d’Aminata, en revanche, ne partageait pas la joie générale. Elle voulut protester, mais son mari refusa de l’écouter.

C’est ainsi que commencèrent les préparatifs d’un mariage inoubliable et magnifique.