Chapitre 31 - La chasse à courre Le piqueur qui avait détourné le sanglier et qui avait affirmé au roi que l’animal n’avait pas quitté l’enceinte ne s’était pas trompé. À peine le limier fut-il mis sur la trace, qu’il s’enfonça dans le taillis et que d’un massif d’épines il fit sortir le sanglier qui, ainsi que le piqueur l’avait reconnu à ses voies, était un solitaire, c’est-à-dire une bête de la plus forte taille. L’animal piqua droit devant lui et traversa la route à cinquante pas du roi, suivi seulement du limier qui l’avait détourné. On découpla aussitôt un premier relais, et une vingtaine de chiens s’enfoncèrent à sa poursuite. La chasse était la passion de Charles. À peine l’animal eut-il traversé la route qu’il s’élança derrière lui, sonnant la vue, suivi du duc d’Alençon et de


