32 24 août Cinq jours bientôt que j’ai abandonné ma maisonnette et Chrysanthème. Depuis hier, grand vent et pluie torrentielle. (Un typhon qui va passer ou qui passe.) Nous avons fait branle-bas au milieu de la nuit pour caler les mâts de hune, amener les basses vergues, prendre toutes les dispositions de gros temps. Les papillons ne viennent plus, mais tout s’agite et se tord au-dessus de nos têtes ; sur les parois des montagnes surplombantes, les arbres se froissent, les herbes se couchent, ont un air de souffrir ; des rafales terriblesvles tourmentent avec des bruits sifflants ; il nous tombe, en pluie, des branches, des feuilles de bambou, de la terre. Et, en ce pays de gentilles petites choses, cette tempête détonne ; il semble que son effort soit exagéré et sa musique trop grande


