XXIII

2437 Mots

XXIIIQuand toutes les choses de la vie eurent repris leur cours, je ne pus croire que le jour qui se levait ne serait pas semblable pour moi à ceux qui l’avaient précédé. Il y avait des moments où je me figurais qu’une circonstance, que je ne me rappelais pas, m’avait fait passer la nuit hors de chez Marguerite, mais que si je retournais à Bougival, j’allais la retrouver inquiète, comme je l’avais été, et qu’elle me demanderait qui m’avait ainsi retenu loin d’elle. Quand l’existence a contracté une habitude comme celle de cet amour, il semble impossible que cette habitude se rompe sans briser en même temps tous les autres ressorts de la vie. J’étais donc forcé de temps en temps de relire la lettre de Marguerite, pour bien me convaincre que je n’avais pas rêvé. Mon corps, succombant sous

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