??: Alors princesse, je t'ai manqué?
Il me fallu au moins une bonne seconde avant de reconnaître cette voix. Je ne m'attendais tellement pas à le revoir... Surtout maintenant.
Kaya: Greg?
Greg: Non c'est le Pape. Je suis venu vous bénir mon enfant. Allez, mettez vous à genoux on va commencer la cérémonie en l'honneur de la pipe.
Je me suis décollée de lui pour reprendre mes esprits.
Kaya: Je ne sais pas ce qui me choque le plus. Que tu te pointe au calme après six mois d'absence sans nouvelles ou que tu te trouve à l'intérieur d'un placard à balais dans une maternité...
Greg: Moi, je sais ce qui me choque le plus là, c'est que t'es toujours debout alors que tu es censé me s***r.
Mon Dieu, ce mec ne changera jamais...
Kaya: Arrêtes Greg, on sait tous que t'es le genre de gars assez souple pour pouvoir t'auto-s***r. Donc, je pense que tu peux te passer de mon aide.
Il prit un air attristé et passa la main dans ses cheveux. Je n'arrivais pas très bien à le voir car la pièce était plongée dans la pénombre, mais je savais qu'il était toujours aussi beau et désirable.
Greg: Ça me fait mal ce que tu me dis là!
Kaya: Greg... On peut être serieux cinq minutes?
Greg: Je ne demande que ça.
Kaya: Marc m'a expliqué la raison de ton absence. Tu sais que je m'en fou de ce que tu fais, je me suis habituée depuis, mais ce que je ne comprends pas c'est le fait que tu ne m'a pas donné de nouvelles, même pas avant ton départ. Pas un seul texto, un seul appel après tous ce que j'ai vécu, toutes les épreuves que j'ai traversé... Tous ce qu'ON a traversé.
Greg: Je... Je sais, mais comprends moi, tu venais de t'en prendre plein la gueule, il fallait que tu te remette de tout ça et moi je devais partir à Macao. Je me suis dis qu'avec tout ce que tu vis, te dire que je devais partir pendant six mois n'allait pas arranger les choses.
Kaya: Dis plutôt que tu voulais éviter le sujet...
Greg: Quel sujet?
Kaya: Fais pas le mec naïf, parce que ça le fait pas sur toi. T'es pas crédible.
Greg: On dirais que je sais même.
Kaya: Bah bien sûr que tu sais!
Greg: Arrêtez les filles avec vos messages codés. Allez direct aux faits, m***e! Déjà qu'Angelina m'a cassé la tête tout à l'heure.
L'information prit du temps avant d'arriver jusqu'à mon cerveau, mais quand je finis par comprendre, ma bonne humeur, qui n'était déjà plus si bonne que ça, se dissipa rapidement.
Kaya: T'as dit quoi là?!
Greg: Quoi?
Je repris mon souffle tout en essayant de me calmer, mais cela ne fit qu'augmenter mon énervement.
Kaya: T'AS PARLÉ À ANGELINA QUAND TU ES ARRIVÉ ALORS QUE C'EST MOI QUE TU AS LAISSÉ COMME UNE m***e PENDANT SIX p****n DE MOIS?!
Je ne lui ai pas laissé le temps de répondre et je suis sortie avec rage de la pièce. Greg me suivait de près. Le couloir s'était rempli et le soleil commençait à se coucher. C'est à ce moment là, que je me suis rappelée le pourquoi de ma présence dans cette hôpital. Je regardais ma montre, je devais encore patienter une heure avant de pouvoir aller voir ma mère.
Greg: Kaya! C'est quoi ton problème, bordel?
Il me prit par le bras pour me stopper.
Kaya: Mon problème? Tu veux savoir mon pro-blème?! Eh bien, figure toi que c'est toi! Je veux pas faire ma sentimentale, la fille fleur bleu et jalouse, mais je pensais qu'après tout ce qu'on avait enduré tu serais venu faire le premier pas. Tu m'a écrit une lettre, tu as sauvé ma vie un nombre incalculable de fois... Et on a fait l'amour. Et toi, la seule chose que tu trouve à faire c'est de te barrer en Chine et en revenant, passer direct par la case Angelina. Je pensais que tu m'aimais... Mais tu sais quoi, c'est pas grave, va b****r ta mannequin brésilienne.
La tête de Greg était décomposée. Ses sourcils étaient froncés et il avait un regard ahuri, sûrement parce qu'il ne s'attendait pas à ce genre de retrouvaille.
Greg: C'est moi ou t'es entrain de me faire une scène de jalousie?
Kaya: Est-ce que j'ai dit que j'étais jalouse? Je te dis juste ce que je ressens.
Greg: C'est bien ce que je me disais. Tu fais ta jalouse alors qu'on est même pas ensemble. Si je suis partie voir Angie c'est parce qu'elle m'a appelé en panique pendant que j'étais sur le chemin de la maternité. Je suis allé la voir et ensuite j'ai repri la route pour aller voir ta mère, mais surtout pour TE revoir... Alors ta gueule maintenant.
J'ai levé les yeux au ciel avant de lâcher un long soupir. Sur le moment, je me sentais un peu conne d'avoir fait autant d'histoires pour rien. Mais ce n'était pas ma faute s'il n'expliquait jamais les choses à temps...
Kaya: Bon, admettons, mais je peux savoir pourquoi tu te trouvais dans un placard à balais?
Greg: Je me suis embrouillé avec un mec...
Kaya: Comment t'as fait pour t'embrouiller avec un mec dans une maternité?
Greg: Bah il y avait une femme enceinte plutôt mignonne dans le couloir et je l'ai abordé. J'ai commencé à lui parler et là je vois un homme plutôt baraqué qui arrive vers moi pas content du tout, il me dit qu'il est son mari et moi je lui répond que je m'en fou et après, bah il m'a coursé et pour le semer je me suis caché dans ce placard.
J'en avait marre de lui. Je pensais quand six mois il aurait changé, qu'il aurait mûri mais d'après ce qu'il venait de me raconter, ce n'était pas le cas...
Kaya: Tu sais quoi, j'ai même pas envie de faire de commentaire... T'es pire qu'un lapin en rute. T'es près à b****r tout et n'importe quoi, même une femme enceinte. Je comprend maintenant pourquoi tu ne peux pas avoir de relation stable.
Greg: Même avec toi?
À ces mots, mon coeur se mit à battre la chamade. Je sentais mes joues chauffer et devenir rouge. Je ne m'attendait pas à ce qu'il dise cela mais je me suis reprise, faisant semblant de ne pas être suprise.
Kaya: Vas-y Greg... Précise ta pensée.
Greg: Tu m'as très bien compris. Je te trouve super attirante, et la première fois que je t'ai vu tu m'as directement plue. T'es une fille incroyablement courageuse, après tout ce que tu as vécu tu as réussi à rester forte. Certes tu as quelque fois deconné mais tu n'as que dix sept ans. Je sais que je suis un mec qui n'est pas digne de confiance, mais je veux au moins qu'on test pour voir ce que ça donne. Je veux pouvoir t'embrasser quand j'en ai envie, je veux pouvoir te prendre dans mes bras sans que ça ai l'air bizarre, mais surtout je veux pouvoir coucher avec toi toutes les minutes et pour ça faut que tu sois officiellement ma petite-copine, que tu m'appartienne, tu me comprend?
Kaya: Tu pourrais essayer d'être un minimum classe surtout quand tu me fais une déclaration qui est censé être "romantique" Greg. Et est-ce que tu te rends compte que tu me demande d'être ta petite amie alors que tu viens de me dire que t'étais en train de draguer une femme enceinte... Parce que si tu veux que je t'appartienne je n'aurais plus droit de coucher avec d'autres garçons, mais est-ce que toi aussi tu pourra faire pareille? Ne crois pas qu'il n'y aura que moi qui ferait des effort pendant que tu sera entrain de vivre de libertin.
Il ne répondit pas, préférant me tirer contre son lui. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas sentie son corps contre le mien que j'en eut des frissons.
Greg: T'es tout pour moi Kaya. Si tu m'appartiens, je t'appartiens.
Il approcha ses lèvres des miennes lorsqu'une voix familière nous interrompu.
Marc: Le bébé est là!
Je me suis détachée immédiatement de Greg et couru vers Marc. On entra en catastrophe dans la chambre où se trouvait ma mère et Leo qui comme à son habitude était sorti de nul part. Je les ai pris dans les bras toute excitée avant d'aller voir ma petite soeur qui était entrain de dormir dans un minuscule lit de maternité. Je me suis approchée pour l'admirer. Elle était belle à croquer avec son petit body rose et son bonnet à ponpon. Je me suis assise près de ma mère toute émue et en la regardant, j'ai remarqué qu'elle s'était remaquillé -Ah Maman-.
Kaya: Ça va?
Maman: Tu sais ma chérie, ce n'est pas la première fois que j'accouche.
Kaya: Ouais, mais là t'es plus vieille, donc t'as peut-être eu moins de souffle pour pousser.
Elle me donna une petite tape sur l'épaule qui se suivit d'un fou rire. Ça faisait longtemps que je n'avais pas été si heureuse.
Greg: Et sinon, vous avez choisi un prénom?
Marc: Eh bien, après mûr réflexion oui, nous en avons trouvé un.
Kaya: Et...
Maman: Elle s'appelle Miléna.
Kaya: C'est magnifique... Elle est magnifique.
Après plus d'une heure à parler et à s'extasier sur la petite Miléna on finit par rentrer Marc, Greg, Leo et moi à contre coeur bien évidemment. Quand nous sommes arrivés, j'ai souhaité bonne nuit à tout le monde avant de monter dans ma chambre, épuisée par tant d'émotions. Je venais de me mettre en pyjama et m'apprêter à me lisser sous ma couette lorsque Greg entra sans prévenir dans ma chambre -en même temps le contraire m'aurait étonnée-.
Kaya: Le mot "toquer" tu l'as pas dans ton vocabulaire?
Greg: Non désolé, je connais pas.
Kaya: Bref, tu veux quoi?
Greg: Tu ne m'as pas donné de réponse, je te signale.
Kaya: Écoute Greg, j'ai besoins de réfléchir et comme on dit la nuit porte conseil. Donc, si tu veux ta réponse au plus vite il faut que tu commence par me laisser dormir.
Greg: Pourquoi t'aurais besoins de réfléchir? Je te rappelle que c'est toi qui n'a pas arrêté de me mettre la pression pour qu'on ai une relation sérieuse et maintenant tu veux réfléchir.
Sur ce coup là il n'avait pas tord mais je ne m'attendais pas à ce que ça aille si vite je voulais vraiment être sur et pour cela je devrai avoir les esprits clairs.
Kaya: Je sais que c'est bizarre mais j'ai encore besoins d'un tout petit peu de temps...
Greg: Alala les filles on ne vous comprendra jamais. Peu importe, j'attendrais le temps qu'il faudra mais pour l'instant je dois te dit quelque chose d'important.
Mes yeux s'écarquillèrent à ses paroles, connaissant Greg ça ne devait pas être bon signe.
Kaya: C'est quoi encore cette m***e Greg?!
Greg: Arrêtes de me regarder comme ça, tu m'excite.
Kaya: Greg...
Greg: Ok, ok, ce que je veux te dire a un rapport avec les vacances d'été.
Kaya: Vas-y je t'écoute.