IL EST À MOI ( de l’autre côté du miroir)

chapitre1.16

Après cette phrase, je n’ai plus rien dit, et j’ai pris mes distances, on a continué de travailler comme si de rien n’était, et au bout d’un moment, il a reçu un appel de sa copine et il est parti, me donnant rendez-vous pour samedi. Le lendemain, c'était le jour de Noel, la fameuse fête en famille, ou tous les enfants se retrouvaient autour du sapin avec leurs parents pour déballer les cadeaux, mais moi comme un an sur deux ma mère n’était pas là, d’habitude, je passais le Nouvel An avec papa, mais lui non plus n’est pas là, je me suis réveillé avec un message de lui disant qu’il allait passer sa journée au travail, car il avait un dossier urgent à traiter, mais qu’il allait se rattraper. Parmi tous les jours de la semaine, il fallait qu’il travaille aujourd’hui ? hier, il n’est pas rentré donc, j’ai passé mon réveillon de Noel seul dans le lit à regarder les statuts des gens qui fêtaient en famille, et apparemment aujourd’hui le même scénario allait se reproduire, car j’allais être seule, enfermé dans ma tour d’or, parce que pour couronner le tout, je suis privé de sortir jusqu’à vendredi prochain. Dans d’autres circonstances, je serais sans doute allé faire du shopping ou rejoindre une de ses boites de nuits h24 pour me saouler et b****r jusqu’à demain, mais voilà que même ça je ne peux pas faire. Je déteste ma vie p****n.

Je pensais que les choses ne pouvaient pas être pire, mais ça, c'était avant que je ne reçoive une photo d’un numéro inconnu avec une photo en vue unique, et quand je l’ai ouverte, ce que j’ai vu m’a fait péter un câble. Liliane couché sur la poitrine de Travish alors que celui-ci dormait, elle faisait la moue et sur le torse de travish juste à côté de sa tête, on pouvait facilement voir les suçons, ils venaient de b****r ou il l’avait fait la veille peu importe. Mais ce que je sais, c'est que c’était récent. J’ai bloqué le numéro avant d’appeler Travish, mais ce con n’a pas pris l’appel, il l’a renvoyé directement alors, j'ai rappelé et rappelé encore, alors il a pris l’appel.

- Quoi ?

- C’est comme ça que tu me salut maintenant ? ai-je demandé énerver au plus haut point tant par la photo que j’ai reçue que par le ton condescendant avec lequel il avait décroché l’appel.

- J’ai renvoyé l’appel à plusieurs reprises, mais apparemment, tu es conne pour comprendre que je suis occupé.

- Ne me parle pas travish, je ne suis pas ton petit chien, j’ai le droit de me fâcher après le coup bas que tu m’as fait avec Liliane

- Je te l’ai dit plus de mil fois que je n’y étais pour rien, je n’étais pas le seul à faire les classements je n’ai pas choisi mon binôme, mais apparemment pour toi, je suis devenue un menteur invétéré et tout ce que je dis sont des bobards

- Mais je ne parle pas de ça, j’ai reçu une photo de la part de ta très chère ex ou elle était couchée dans ton lit avec toi qui dormais, sans oublier les suçons, tu te l'es tapé pas vrai ?

- Oui, c'est peut-être arrivé, on a travaillé tard et après, on a bu un verre puis deux ce qui est arrivé après était sous l’effet de l’alcool. Pas de quoi en faire tout un plat.

- C’est tout ce que tu as à dire ?

- Quoi ? on est bien dans une relation libre. Et tu vas te taper ce connard de Kenji.

- Tu te fous de moi ? Liliane c’est ton ex et…

- Pip pip pip. Il venait de me raccrocher au nez, il a l’habitude de faire ça dès que je me plains pour après revenir comme si de rien était quand il aura besoin de moi, mais ça n’allait pas se faire cette fois-ci

Je n’ai pas arrêté de lui envoyé des messages sans réponse.

« Sérieusement ? Tu m’ignores juste parce que j’ai demandé des explications ? »

« C’est quoi ton problème, Travish ? »

« Dis-moi combien de fois »

« Ok, t’es juste un lâche en fait. » Tous lus et ignorés, je serrai les dents, puis jeta mon téléphone sur mon oreiller avant de me laisser tomber sur son lit. Peut-être, je n’aurais jamais dû l’interroger sur ce fait, il avait raison, on était dans une relation libre. Un long soupir m’échappa alors que je fixais le plafond. Je me sentais stupidement, terriblement stupide, j’avais l’impression que tout m’échappait. Je ne pouvais pas croire que c’était ça, son réveillon de Noël, seule dans une chambre vide, à attendre un message qui ne viendrait pas. Mon téléphone vibra soudain et mon cœur fit un bond dans ma poitrine, mais ce n’était pas Travish, c’était Kylie. Je roulais des yeux, mais je décrochais quand même.

- Hey.

- Meuf, qu’est-ce que tu fous ? demanda Kylie d’un ton accusateur.

- Rien.

- Attends… comment ça rien ? T’es toute seule ? je n’eus pas envie de répondre, alors je gardai le silence, les yeux fixés sur le plafond. Lydie ! insista-t-elle

- Ouais.

- p****n, meuf, tu aurais dû me dire, je t’aurais invité à la maison, tu sais que mes parents sont toujours ravis de t’avoir ici.

- C’est bon, ce n’est pas la mort. Une minute de silence, puis la voix de Kylie se fit plus douce :

- Un problème avec Travish ? Je fermai brièvement les yeux avant de lâcher :

- On s’est disputé

- Pourquoi ?

- Parce qu’il s’est tapé cette p*****e de Liliane et la conasse s’est fait une joie de m’envoyer une preuve

- Quel connard. Grogna-t-elle. Je ne sais toujours pas ce que tu fous avec lui, mais je ne vais pas m’étendre sur le sujet, je sais que tu n’aimes pas quand je dis ça.

- Et tu veux connaitre le pire ?

- Quoi ?

- Il me snobe, je lui ai demandé des comptes et il me snobe.

- Tu veux que je passe te voir ? demanda-t-elle finalement

- Non.

- T’es sûre ?

- Ouais. Je préfère être seule.

- Es-tu sûre que ça va ?

- Ça ira. Même comme je savais que c’était faux.

Le lendemain, je me suis réveillé tard, et malgré toutes les heures passées dans le lit, je n’avais pas bien dormi. Je passais toutes les secondes à vérifier si Travish m’avait répondu, mais toujours pas. Il faisait froid ce matin, et je n’avais aucune envie de quitter le lit. Pourtant, je devais recevoir Kenji et on devait travailler sur ces fichus exposés. Cette fois-ci, j'optai pour une tenue sobre : un jean noir et un pull beige en cachemire. Rien de provocant, rien de sophistiqué. Pour une fois, elle n’avait pas envie de jouer un rôle, j’ai pris du temps pour me maquiller, car je ne pouvais pas le recevoir avec mon visage naturel.

À 16h comme prévu, il arriva et je le conduis vers la chambre, je n’avais même pas pris la peine de regarder sa tenue comme la veille où le séduire, je n’étais pas d’humeur. Une fois dans la chambre, il s’assit de nouveau sur la chaise de là et moi, je pris place sur le lit, lui tendant le résultat de mes recherches pour le sujet d’aujourd'hui.

- T’as une sale tête.

- Merci. Dis-je sans plus en prenant les documents qu’il me tendait

- T’as pas dormi ? je rêve ou il faisait la conversation ?

- Pas trop. Dis-je en haussant les épaules tout en parcourant ses recherches. Je sentis son regard sur moi, mais c’était le cadet de mes soucis

- T’as l’air différente aujourd’hui.

- Différente comment ?

- Tu ne cherches pas à me sauter dessus. Je roulai des yeux sans rien dire et continua de lire ce qu’il avait écrit, c’était tout simplement parfait, on devrait opter pour ça. Tu veux en parler ? je le regardai l’air curieux, maintenant, il voulait parler ? je fais tant pitié que ça ? ne pus-je m’empêcher de penser. Je ne tiens pas à inspirer la pitié à qui que ce soit.

- Je peux juste être fatiguée, non ? il me regarda un instant avant de dire.

- Okay. Vu que tu es fatigué, On ne va pas beaucoup travailler aujourd’hui mais on va maximiser la semaine prochaine.

- Okay. J’ai lu ce que …