XXIII

1841 Mots

XXIII Nous arrivâmes ainsi aux fêtes de la Toussaint. Tristes journées de novembre ! La colline, au sommet de laquelle s’élevait notre collège, était balayée de rafales soulevant dans la cour des tourbillons de feuilles mortes, hurlant des appels fous, la nuit, aux fenêtres des dortoirs. Les beaux marronniers de la terrasse étaient, une fois encore, dépouillés de leurs feuilles ; les charmilles n’abritaient plus aucun secret, par les soirées traîneuses de brumes. Sournoisement la saison insinuait en moi son poison mélancolique. Je me surprenais à rêver tout en parcourant, d’un œil qui ne lisait pas, les livres prêtés par l’abbé Mirepuy. Mon amitié pour Lortal prit en ce temps un caractère douloureux. Parfois, au cours d’une étude, mon regard s’arrêtait sur le visage de l’ami et ne pouvai

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