XVÀ peine la porte était-elle refermée sur Walter qu’Orietta s’affaissait dans un fauteuil, à demi évanouie. La tension de ses nerfs avait été si forte, pendant cette scène, qu’elle demeura longtemps anéantie, presque sans pensée. Puis ce fut le retour de la souffrance, de l’orgueil blessé, de la bouillonnante révolte. Ah ! comme il l’avait humiliée ! En cela, Barford avait raison : il était vindicatif, sans pitié, dès que son orgueil se trouvait en jeu. Maintenant, il n’aimait plus sa fiancée, elle le comprenait bien : s’il tenait à l’épouser quand même, c’était par esprit de vengeance, pour la tenir à sa merci... et peut-être aussi parce qu’il déplairait à son amour-propre qu’on soupçonnât Orietta de lui avoir préféré un Humphrey Barford. Une rougeur d’humiliation couvrit le visage de l


