Anna Le jour peine à percer les lourds rideaux de sa chambre quand j’ouvre lentement les yeux. Son odeur m’enveloppe, entêtante, possessive. Louis dort encore, son bras passé autour de ma taille, me maintenant contre lui comme un trésor qu’on refuse de lâcher. Son souffle chaud caresse ma nuque, et je frissonne en sentant sa main glisser instinctivement sur ma peau nue. Je ferme les yeux un instant, profitant de cette accalmie. Mais très vite, ses doigts s’animent, remontent le long de mon ventre avant d’encercler ma gorge. Il n’appuie pas. Il me retient. Me rappelle à lui. — Réveille-toi, murmure-t-il d’une voix encore rauque de sommeil. On ne reste pas sage au réveil… Pas avec moi. Je déglutis, incapable de lui échapper. Ses lèvres effleurent ma peau, de ma nuque à mon épaule, avant


