I – LE MIRACLE DE LA PARALYTIQUE Renaud s’était élancé hors Paris en tempête. Le cœur étreint par une de ces puissantes angoisses qui tuent un homme en quelques heures. Renaud galopait furieusement. Toute sa puissance de volonté, il l’appliqua à essayer d’oublier la scène de Saint-Germain-l’Auxerrois. Il se disait : – Puisque je serai de retour dans vingt jours, alors, je reprendrai l’entretien commencé à l’église ; je veux ne penser qu’à aller vite… Cet homme pouvait-il donc se dédoubler ? Pouvait-il donc se commander à soi-même de penser ou de ne pas penser ? Oui, il avait ce pouvoir surhumain ! Le lendemain soir de son départ, son cheval tomba mort à l’entrée d’un village. Renaud était en selle depuis dix-huit heures. Il se coucha dans une grange et dormit trois heures. Quelques pa


