IV Nous étions au carême de l’Assomption4, et par conséquent personne dans la maison ne fut surpris de mon projet de faire alors mes dévotions. Pendant toute cette semaine il ne vint pas nous voir une seule fois, et loin d’être ni surprise, ni alarmée, ou fâchée contre lui, j’étais contente qu’il ne fût pas venu, et ne l’attendais que pour le jour de ma naissance. Dans le courant de cette même semaine, je me levai chaque jour de bonne heure, et tandis qu’on attelait, seule et me promenant à travers le jardin, je songeais au passé en méditant sur ce qu’il me fallait faire pour me trouver le soir contente de ma journée et fière de n’avoir point commis de fautes. Quand les chevaux étaient avancés, accompagnée de Macha ou d’une femme de chambre je montais en droschki et nous partions pour


