VIIIPeut-être Théodor aurait-il été moins rassuré, s’il avait assisté à la conversation que Hans Bäpler eut quelques jours plus tard, à Paris, avec un des personnages qu’il désignait toujours, quand il en parlait à sa femme, par le terme fort vague de « ils ». Celui-là était un petit brun, grisonnant, à la mine sèche, aux yeux fulgurants. Bäpler le connaissait sous le nom de Stebel. Il dirigeait un important service d’espionnage et s’occupait aussi de recueillir des enfants abandonnés pour en faire des citoyens de l’Empire germanique. C’était lui qui avait remis à Bäpler le petit Luigi Mancelli et lui avait donné toutes les instructions à son sujet... C’est lui que l’agent de Vérone informa aussitôt par dépêche chiffrée de la disparition de l’enfant. Appelé immédiatement à Paris, Bäpler


