IIUn prêtre d'autrefois, ce Dom Karis, ci-devant recteur de Ploubezre. Ainsi que la plupart des membres du bas clergé en notre pays, il avait été des premiers à saluer l'aube de la Révolution comme le signal d'une ère nouvelle, toute de justice féconde et de généreuse égalité. «Dieu le veut!» avait-il crié, dans un sermon célèbre, du haut de sa chaire paroissiale, le dimanche qui suivit la prise de Bastille. On l'en plaisanta plus tard, quand le cours des choses se fut précipité, emportant les principes mêmes au nom desquels le mouvement s'était d'abord accompli. «Ah! ah! lui disait-on, vous avez changé de façon de voir, Dom Karis!»—«Nullement, répondait-il. J'ai tenu la Révolution sur les fonds baptismaux, et je m'en vante: ce n'est point ma faute si elle a mal tourné». Il refusa le serme


