XXVIPendant le déjeuner, elle me fit de plus franches amitiés que je n’en avais encore reçu d’elle, et me dit à plusieurs reprises que, si j’étais au-dessous d’elle par la naissance, j’étais fort au-dessus par l’intelligence et l’instruction. Mais M. Costejoux ne put jamais lui faire reconnaître ou avouer que ce que l’on a acquis par le travail et la volonté vaut plus que ce que le hasard vous a donné. Ils insistèrent tellement pour me garder, que je dus passer encore la journée avec eux. Ils étaient si bons et Louise se montrait si aimable, que je n’eus aucun déplaisir en leur compagnie ; mais l’habitude d’agir et de m’occuper d’autre chose que de paroles me fit trouver le temps long, et, malgré de tendres adieux à mes hôtes, je fus contente de remonter en voiture pour retourner chez nou


