REYKJAVIK VENDREDI 2 DÉCEMBRE. Plus de quinze ans que je n’ai mis les pieds à Reykjavik. Les conditions sont hélas contrastées. Je ne suis plus un jeune interne en chirurgie content de son sort et de lui-même, mais un homme mûr ayant raté sa vie professionnelle, son mariage, devenu de surcroît un assassin. Le vol très court entre Akureyri et Reykjavik s’effectue sans incident. Je suis décontracté. Je sais qu’il n’y a pas de contrôle sérieux sur un vol domestique. Gunnar est très excité, pressé d’en découdre. Il m’a fait comprendre qu’il espère finir la course dans les dix premiers. Il a pris en charge tout notre équipement de ski. Il est attendu par ses cousins à l’arrivée. Nous avons convenu de nous retrouver le dimanche matin, une heure avant la course. Tim arrive par le vol Delta à l’


