4.1 : Manoé

1559 Mots
┌───── •✧✧• ─────┐ -Manoé- └───── •✧✧• ─────┘ Je brule d’impatience alors qu’enfin, c’est le grand jour ! Cela fait plus d’une semaine qu’Ezra est rentré et depuis je ne les ai pas vus. On a même été contraints de reporter d’une semaine nos petites retrouvailles à trois, car, forcément, j’ai eu mes chaleurs juste à ce moment-là... Emela ne nous interdit pas de travailler comme ça, cependant elle préfère que l’on reste chez nous ! J’ai déjà abordé le sujet avec elle, à mon sens il n’y a rien de spécial et cela pourrait au contraire plaire à nos visiteurs... Mais ma patronne m’a sincèrement surpris. C’est une femme qui semble vivre sa condition sans aucune barrière ni artifice, s’assumant complètement et jamais je ne l’avais vu parler d’amour et de truc romantique. Pourtant, elle m’a indiqué que de son point de vue, les phéromones de chaleur sont personnelles ! C’est privé en quelque sorte, et ça ne devrait appartenir qu’à des personnes particulières... Donc nous, les Oméga du Club, nous passons nos chaleurs dans nos coins en respectant son avis. Mais j’avoue qu’en y repensant ça pourrait être sympa de les passer avec eux... Après tout, je pourrais autant les aider en retour pour leur rut et quelque part, ils sont particulièrement sexy, donc je fais vivre les préceptes d’Emela! Même si on parle pas d’amour, l’attirance ca compte, non ? Mais dans tous les cas, mon impatience est enfin remerciée et, enfin, je vais pouvoir leur montrer ce que j’ai en tête ! Tout est prêt, et mon collègue, qui fait partie intégrante du plan, ne cesse de soupirer son stress. - T’es sur que ça va le faire ? - Mais oui, t’inquiète pas, ils vont adorer ! - Et les autres clients ?- Qui n’aimerait pas ça ? Je lui souris pour tenter de le rassurer un peu et Oliver ne dit plus rien, bien que je vois clairement dans son regard doré qu’il continue de se museler de craintes. Cela fait des années que je taffe ici et par conséquent que je connais cet Oméga. Il me fixait souvent, comme s’il tentait de prendre exemple et je trouvais ça presque mignon ! Mais je ne pensais pas que je pourrais réellement m’en faire... Un copain ? Je ne connais pas trop les conventions sociales, je n’ai jamais pu me faire des amis. Alors je joue la simple carte du naturel et cela ne semble, étonnamment, pas déplaire à mon collègue. J’avais toujours l’impression d’être le gars à éviter durant mon adolescence, pourtant je perçois toujours une sincérité maladroite et touchante venant de lui. Il reste “vrais” alors depuis peu, je le laisse un peu plus s’approcher, lui filant même mon numéro ! Pour le coup, ce rapprochement est sans doute ce qui a permis à mon esprit légèrement déplacé d’imaginer cette scène ! J’avais déjà vaguement pensé que nous deux sur scène, en même temps, ce serait simplement incroyable et on ferait un malheur ! Deux Oméga qui se fricotent, ça donnerait chaud à tout Alpha et même Bétas qui se laisseraient largement tenter. Tout n’est pas que phéromones après tout, même si j’adore jouer avec, la vague surfe complètement sur tout ce qu’on a présenté. Oliver, et ses yeux embrumés de luxure liés à mes iris bien trop joueuse pour rester impunie, ça suffit complètement pour enchanter qui que ce soit ! Et ce soir justement, j’espère que ça fera exploser mes petits coups de coeur... Trainer mon collègue là-dedans n’a pas forcément était compliqué, de suite charmée par l’idée ! Mais plus le temps s’approchait, plus il en perdait complètement de sa superbe ! Jusqu’à ce soir où il se retrouve donc affublé de sa tenue transparente lassée de fil d’or, fixant les menottes qui pendent juste au-dessus de sa tête d’un air presque apeuré ! Mais de mon point de vue, c’est certain, mon presque ami va en faire b****r plus d’un, à commencer par moi sans doute ! Je me demande si me voir de la sorte leur donnerait l’idée d’inclure Oliver à certains de nos jeux... - Je stresse...- T’inquiète pas, je vais t’aider à te détendre ! Un petit sourire en coin, celui qui est bourré de sous-entendu et hop, l’affaire est pliée ! Il est intimidé, c’est vrai, mais ça ne veut pas dire que tout cela ne lui plait pas… Et si facilement, je vois ses joues s’animer, se colorant, jusqu’à son front, d’un joli rouge trempé et j’adore ça ! Ce petit côté sincèrement intimidé alors qu’il est aussi libertin que moi c’est ce qui fait la fraicheur d’Oliver... Quoiqu’il en soit, mon téléphone vibre dans ma main et je bouillonne d’impatience en voyant justement la notification que j’attendais tant ! - Bon ! Ça va être à nous ! - Je suis pas sûr d’être prêt à ça ! C’est quand même... - Oliver, stop la panique ! Souviens-toi, on est là aussi pour s’amuser ! - Tu as raison... Raaah, mais pourquoi je n’arrives pas à être aussi sûr de moi ! Je ne relève pas vraiment, vérifiant une dernière fois ma tenue qui est similaire à celle que porte Oliver, bien que bordée d’un vert foncé plus sauvage qui contraste avec mes yeux. Je range mon téléphone avec le reste de mes affaires et claque la fesse de mon partenaire de scène qui couine affreusement ! - Pas maintenant Chaton, attends que le rideau se lève au moins... Il me lance un regard suppliant et p****n que je me retiens ! Un bonbon prêt à être dévoré ! Je ne relance rien cependant, le plaçant assis sur le bord du lit qui est placé au centre de la scène. Pour une fois, tout va se passer au sol ! C’est rare pour moi, je me retrouve souvent pendu en l’air à m’embrouiller des phéromones que les bougies n’arrivent pas à me cacher de là-haut ! Ici, justement les chandelles qui brûlent sur toutes les tables accueillant un Alpha feront largement leur travail et je ne percevrais pas les spectateurs invitées à cette représentation spéciale ! Mais je sais aussi que cela fait quelques semaines que l’on se fréquente, et nos phéromones s’appellent trop fortement que ne peux cacher une bougie ! Je crois que la cire peut fondre à foison, ce stade est dépassé et je pourrais bel et bien les sentir, juste eux, comme un lien totalement invisible aux autres. À côté de moi, mon acolyte soupire, roulant des épaules pour tenter de détendre un peu son corps crispé au possible et je lui tends la main. Il sait parfaitement ce que ça veut dire, et il me laisse attraper ses poignets, les levant au-dessus de sa tête pour les emprisonner. Je me mets devant lui, tenant un foulard noir que je compte bien plaquer sur ses yeux. Ça l’aidera forcément à se détendre de ne pas voir ! Du moins au début... L’idée le rebute un peu, complètement intimidée et c’est bien pour ça que c’est lui qui joue le rôle plus soumis ! - Bien installé, c’est bon ? Il est toujours assis sur le bord et je me glisse entre ses jambes tandis qu’il acquiesce, le forçant à les écarter pour me laisser approcher. Lui lançant un dernier clin d’œil qui le fait grimacer son appréhension, je lui b***e doucement les yeux, effleurant souvent ses oreilles en le regardant se mordre les lèvres pour retenir des sons indécents qui menacent déjà ! Et bien qu’il peut avoir l’air si perdu et innocent, ses phéromones me pique le nez... Etant des oméga, il est normal que ni lui ni moi ne puissons comprendre ce que nos hormones chantent, de plus nous ne sommes pas intime. Cependant ce n’est pas difficile de le deviner juste en le regardant... Il est fluffy, tout de sucre dès que je frôle sa joue, échappant une bourrasque de lui qui ne peuvent m’appeler, mais qui hante l’air tout autour de nous. - Garde les jambes ainsi ! T’es à tomber chaton... Je me recule pour l’admirer, grignotant du regard la friandise que je vais dévorer ! S’il ne plait pas à mes coups de cœur, je ne sais pas ce qu’il faut de plus, Oliver est une sucette qu’on meurt d’envie de lécher sachant qu’au bout du compte, on va atteindre l’extase ! Et quand mes yeux dérapent entre ses cuisses, admirant le tissu, imbibé de présperme, qui tente tant bien que mal de contenir son érection déjà on ne peut plus vivante, je ne peux que m’impatienter. Je ne dois pas être mieux à dire vrai. Plus d’une semaine de jeûne, seul avec mes chaleurs chez moi… Ce n’est certainement pas conseillée pour quelqu’un qui aime tant les plaisirs de la chair comme moi, quand bien même je suis habitué ! Et proposer un véritable buffet de plaisir, juste là sous mes yeux, n’est pas du tout aidant pour conserver ma propre excitation ! Et c’est tant mieux non ? Complètement prêt, je grimpe derrière mon collègue, accroupi alors que mes cuisses lui serrent les hanches, le sentant se déhancher légèrement alors que ses épaules se détendent d’un coup et pour être tout à fait honnête, je perds légèrement pied... - Et c’est parti chaton...
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