J'ai emménagé avec ma mère dans une nouvelle maison, au début j'étais super contente d'entrer à la fac et de commencer les cours mais la décision de ma mère me mit un coup au moral.
On avait fini de s'installer et, comme d'habitude, j'avais tout fait toute seule, en attendant ma mère râler constamment pour tout et n'importe quoi. La routine quoi ! J'avais l'habitude. Elle était souvent de mauvais poils, mais depuis qu'elle s'était mise avec Jean c'était pire ! Elle défoulait constamment ses rancoeurs et ses malaises sur moi. L'éternel souffre douleur. À dix ans je devais faire face à des choses complètement traumatisantes, se qui m'a poussé à grandir bien plus vite que mon âge.
Le seul moyen pour moi de sortir de cet enfer était de partir loin, très loin d'elle. Mais là encore je n'avais pas eu de chance !
Je n'ai jamais demandé à ma mère qui était mon père biologique, il m'avait abandonnée alors ça ne m'intéressait pas de le savoir. Le seul que je considérais comme étant une figure paternelle était Martin. Malgré les années qui ont passé, j'avais gardé contact avec lui, je lui parlais de mes problèmes, des changements de maman et tout le tralala ; il m'écoutait, me conseillait. C'était grâce à lui que je me montrais toujours forte, peu importe les circonstances, il m'avait appris à ne jamais céder.
Pour mon premier jour de cour je m'étais réveillée super tôt, déjà que je n'avais pas dormis de la nuit. J'ai quitté la maison à
Cinq heures quarante-cinq, n'ayant même pas averti ma mère, de toute les façons elle s'en moquait bien.
J'ai commencé à marcher en regardant le soleil se lever, les écouteurs au oreilles. La musique, ca m'apaisait toujours. C'est fou à quel point les paroles semble s'imbriqués parfaitement avec chacune des situations que j'avais et que je continue à vivre. Je marchais lentement en profitant de l'instant tant que je le pouvais.
'' De toute façon mes cours commencent à sept heures, alors j'ai largement le temps de flâner. '' me dis-je en souriant sans vraiment savoir pourquoi.
J'ai continué de marcher à pas d'escargot, quant tout à coup :
" Boum ! "
Je m'étais retrouvée au sol. En lâchant un '' aïe '' au passage, une situation vraiment pathétique! J'ai à peine eu le temps de parler quand j'entendis une voie s'adresser à moi.
- Désolé, me dit l'inconnu d'un air désinvolte.
- Vous pourriez faire attention ! répondis-je aussitôt en me levant.
- Moi ? Faire attention ? C'est vous qui avez foncé sur moi, alors que je faisais mon footing, reprit-il agacé.
Je sentais la colère monter en moi. p****n dites moi que c'est une blague!
- Je vous ai foncé dessus moi ? Alors que c'est vous qui étiez en train de courir? laissez-moi rire!
Il me regardait sans mot dire puis finit par reprendre sa course.
- Espèce de connard !
Sans se retourner il continua sa course.
"Non mais j'ai véritablement la poisse ! Même quand je fuis, elle me suit. "
Génial ! Tu parles d'un premier jour, la poisse, elle est toujours là. Ma plus fidèle allié, j'aurais dû m'en douter. Toujours à pas de tortue, j'ai continué d'avancer sur la route desserte avant de rejoindre l'université.