XXXVIEnviron un mois après cette scène, j’arrivai à Auteuil, à l’improviste. Au moment d’ouvrir la porte du salon, j’entendis la voix d’Iza ; elle était montée à un diapason que je ne lui connaissais pas. – Ah ! elle m’embête ! disait-elle. J’entrai. – De qui parles-tu ainsi ? lui demandai-je. – Nous parlons de la femme de chambre, dit la comtesse. – Mais tu n’en parles pas, chère enfant, dans les termes où une femme comme toi doit parler, même d’une inférieure ; qu’est-ce que tu as à lui reprocher ? – Rien de grave ; mais je suis mal disposée aujourd’hui. – Ta mère est souffrante. – Ma mère ! Est-ce qu’elle est couchée ? – Non, elle se plaint de maux de tête. – Pourquoi n’es-tu pas auprès d’elle ? – Elle veut être seule. Je courus à la chambre de ma mère, que je trouvai pâle et


