XXXIILa première statue que j’exécutai d’après elle fut la Buveuse, dont elle m’avait fourni le motif à Sainte-Assise, et dont la réduction seule fut connue du public. Vous vous rappelez le succès qu’obtint cette composition. Non seulement je ne voulus vendre à aucun prix, mais je ne montrai à personne, excepté à M. Ritz et à ma mère, la statue en marbre, grandeur naturelle, que je plaçai, comme un éternel souvenir des jours heureux, entre les deux fenêtres de notre chambre nuptiale. Elle est la reproduction exacte d’Iza, que j’avais moulée des pieds à la tête, portes bien closes, pendant une nuit. J’ai fait venir ensuite, pour détourner les soupçons, un modèle qui avait une grande réputation alors, la célèbre Aurélie ; mais, en réalité, je ne travaillais que d’après le moulage, dont j’ai


