Pendant ce temps, les dragons de leur côté, et une partie des camisards de l’autre, étaient descendus dans la ravine, qui était devenue le théâtre de la bataille, tandis que ceux qui étaient restés au haut du fossé continuaient de tirer avec d’autant plus d’avantage qu’ils dominaient leurs ennemis. Aussi, au bout d’un instant, les dragons de M. Dourville lâchèrent-ils pied, quoique en ce moment même leur chef, qui combattait corps à corps comme un simple soldat, vînt de recevoir une grave blessure à la tête. Vainement M. de Broglio voulut les rallier : comme il se jetait au milieu de la compagnie de son lieutenant pour la soutenir, son corps à lui-même l’abandonna ; de sorte que, n’ayant plus d’espoir dans le gain de la bataille, il s’élança avec quelques braves seulement pour dégager M. D


