» Alors il me répondit que, quoique les catholiques n’eussent guère accoutumé de tenir parole à ceux de notre religion, il voulait bien hasarder sa vie pour le soulagement de ses frères et de toute la province ; qu’il espérait pourtant qu’en se confiant à la clémence du roi, pour qui il n’avait jamais cessé de prier Dieu, il ne lui arriverait aucun mal. » Alors d’Aygaliers, enchanté de le trouver dans ces bonnes dispositions, le supplia de lui donner une lettre pour M. de Villars : et comme Cavalier, qui connaissait le négociateur pour un homme loyal et zélé, avait grande confiance en lui, il ne fit aucune difficulté et lui donna la lettre suivante. « Monseigneur, » Voulez-vous me permettre de recourir à votre excellence pour vous supplier bien humblement de m’accorder la grâce de votre


