VSur la route menant à la Valine, Marcelline et Hermine s’en allaient sans se presser, causant gaiement, s’enivrant à la senteur des sapins, au rayonnement du soleil, à la brise tiède qui venait leur caresser le visage. Hermine n’était déjà plus la frêle petite créature qui était arrivée un matin de mai à la gare de Besançon. Depuis un mois qu’elle se trouvait aux Roches-Rouges, elle s’était fortifiée singulièrement. Si l’air très vivifiant et si pur y était pour beaucoup, il fallait également mettre en ligne de compte les soins incessants de Mlle Savinie et l’amitié, chaque jour plus profonde, qui unissait Hermine à la famille Dalney. Il ne se passait guère de jours que Marcelline et elle ne se rencontrassent, soit chez Mme Dalney, soit à la Valine. Les demoiselles de Vaumeyran favorisai


