Le jardin Les danseurs avancent sur un rythme syncopé, marche, court, court. Deux fois. Sur place ils prennent appui sur la terre et, de l’autre pied, vibrent dans l’air, les bras levés au ciel. Ils poursuivent vers le centre, puis à reculons. Comme en Grèce, comme dans un syrtos, les danseurs tombent sur leurs deux pieds pour marquer le temps fort, ils croisent par-derrière puis par-devant, ils hésitent. Ils posent un pied, ils vibrent la jambe opposée, même chose de l’autre côté. Les hommes et les femmes dansent le terkisher. Des fleurs colorent les rues de la ville, les portails en bois, les jardinets et les murs des maisons, elles ornementent la synagogue vieille de moins de trente ans ainsi que la cathédrale orthodoxe tout juste achevée. La ville des roses pour les uns, un marché su


