VILa Fougeraye, petit manoir en partie couvert de glycine et de lierre, se trouvait presque aux portes de Goëllo. Ce voisinage permettait à Nicole de se rendre à peu près chaque jour chez les parents et connaissances qu’elle avait dans la ville, car elle ne pouvait supporter de demeurer au logis et recherchait les plus petites occasions de se distraire. Les dames de Ploellan, quelque peu cousines du défunt M. d’Espeuven, lui faisaient grande fête. Elles réunissaient chez elles quelques bonnes amies et tout ce monde clabaudait sur les uns et les autres, en réservant toutefois sa particulière malveillance à l’étranger de Ty-Glaz. Mme de Ploellan et ses filles, Yolande et Huonne, se montraient particulièrement acharnées contre lui. La calomnie était leur élément, la joie criminelle d’une ex


