Il s’arrêta quelques secondes dans une attitude stupéfaite, et Alix sentit peser sur elle le regard glacé qui venait de l’affecter si désagréablement dans le portrait du chevalier. Le même petit frisson que tout à l’heure saisit la jeune fille. D’un mouvement brusque, l’inconnu recula, et la porte se referma avec violence... Alix, un peu tremblante, s’empressa de quitter la malencontreuse galerie. Était-ce donc là Even de Regbrenz ?... Mais quoi ! cet homme semblait déjà d’un certain âge, tandis qu’Even devait avoir de trente-deux à trente-trois ans... Et comment supposer que ce personnage pauvrement vêtu, d’apparence farouche et désagréable, fût celui que dépeignait dans l’une de ses lettres Alix de Regbrenz ?... cet Even au grand cœur, à l’intelligence si remarquable, ce preux chevalie


