Chapitre 3

2343 Mots
À la suite de cet accident, ma mère s’était rendu compte qu’elle tenait à mon père. Bien plus que ce qu’elle pouvait imaginer. Pendant un laps de temps, elle était dans tous ses états. Mais, le voir était la plus belle chose qu’elle pouvait souhaiter à ce moment précis. Elle se précipita et couru vers lui. Grâce : ça va ? En touchant son bras. Bruno : aïe Grâce : chéri désolée. Tu m’as fait vraiment peur Bruno : heureusement qu’on va quitter cette ville avec ses motos là Grâce : oh il y avait aussi le véhicule qui venait dans l’autre sens hein Bruno : oh j’ai quelques blessures. Mais, d’ici là ça ira Grace : toi si, toujours à négliger ce que tu as Bruno : je ne suis plus un bébé, en rigolant. Grace : si, j’ai trois bébés dont toi Bruno : qu’est-ce que je ferai sans toi ? Grace : rien Ils rigolèrent. Grace : non mais, j’ai eu la peur de ma vie. Je suis tombé sur une jeune fille qui a perdu sa jumelle. Elle m’a dit de partir m’aligner. Le monsieur de l’acceuil me dit de changer de fil. Je pensais déjà que c’était fini Bruno : ils ne font pas grand-chose non plus Grace : oh mais comment ça Bruno : ils ne disent rien. Ils ne communiquent pas tu sais que je n’ai même pas eu le droit de te téléphoner ? Grace : hum je t’assure. En plus, quand ils passent les appels d’eux même c’est vraiment désagréable Bruno : ils disent que je devais subir des tests Grace : j’ai vraiment été en stress aujourd’hui Bruno : ça va. Je plains ceux qui ont perdu leur vie dans cet accident. Dieu m’a épargné aujourd’hui Grace : tu devais nous laisser à qui ? Bruno : tu ne vas peut-être pas aimer ce que je vais dire Grace : alors, ne le dis pas Bruno : je vais quand même le dire. Si j’étais parti aujourd’hui Grace : je ne veux pas écouter la suite Bruno : si j’étais parti aujourd’hui, j’aurais aimé que tu sois la femme que tu as toujours été. Douce, agréable, remplie d’amour envers tout le monde et surtout nos enfants Grace : c’est gentil tout ça Bruno : et vrai. Ce qui est sûr c’est que je partirai un jour Grace : arrête de penser aux choses comme ça Bruno : il faut penser à ça dans la vie. Ce sont les péripéties de la vie Grace : tu commences à m’énerver Bruno : c’est bon j’arrête Grace : les médecins ont dit quoi ? Bruno : hum, ils doivent me passer un scanner Grace : ils doivent ? Bruno : oui une fois que j’aurais payé Grace : c’est comme ça que les gens meurent ici dehors Bruno : je te dis Grace : tu as pourtant ta carte bancaire Bruno : il n’y a pas moyen de payer avec Grace : pourquoi ? Bruno : oh chérie moi j’ai déjà oublié hein Grace : bon, je vais partir chercher de l’espèce Bruno : d’accord je suis à la même place Ma mère était partie récupérer les affaires de mon père à l’accueil. Elle avait pris la direction de la banque la plus proche pour effectuer son retrait. Elle n’avait pas tardé à revenir et payer les frais d’hospitalisation. Mon père avait suivi un scanner et il n’avait rien de grâce. Aucun signe d’un quelconque problème. Ils avaient pu rentrer le soir à la maison. Ma mère entra la première. Elle avait les affaires de papa entre les mains. Elle remarqua notre absence et elle s’inquiéta encore plus. Grace : c’est vraiment ma journée Bruno : je vais me reposer Grace : d’accord chéri Ma mère se précipita à la cuisine. Quelques instants après, mon frère et moi faisions notre entrée dans le salon. Ma mère était dans un état critique. C’était compréhensif car elle avait eu une journée chargée et vraiment stressante. De toute la semaine, du mois même on ne l’avait pas vu dans cet état. Juste pour vous faire comprendre qu’elle était vraiment en colère. En plus, comme si ça ne suffisait pas, nous étions vraiment sales. En jouant, on n’avait même pas remarqué que nos vêtements étaient très tâchés. Mes claquettes s’étaient même coupées. Car un ami de nos voisins les avait portés. J’avais dû rentrer pieds nus à la maison. Je me souviens que mon frère et moi avions lancés un bonsoir vif à notre maman. Elle nous avait fusillé du regard. Grace : on va faire les choses en ordre. Vous étiez où ? C’est mon grand frère qui prenait souvent tout à sa charge. Raphael : maman, nous étions chez les voisins Grace : avec la permission de qui ? Raphael : mais, maman tu nous laisses souvent partir jouer avec eux Grace : eux ils ne sont pas venus pourquoi ? Raphael : leur mère était là Grace : ah donc, les bons messieurs décident d’aller jouer à côté parce que mama va gronder leurs amis Raphael : mais, maman. Il n’y avait personne à la maison Grace : et, tu n’as pas jugé bon qu’il serait préférable de jouer dans votre cour ? Tu sais très bien que tes parents ne sont pas là. Tu vas à côté et la porte centrale n’est même pas fermée dans tout ça Raphael : on n’y a pas pensé Grace : vous avez seulement pensé au jeu. Pourquoi vos vêtements sont aussi sales ? Vous vous êtes seulement enroulés dans la poussière ? Raphael : on jouait aux billes après, quand on changeait les jeux on ne remarquait même pas Grace : vous êtes partis jouer dans le chantier qui est en haut là n’est-ce pas ? Raphael : oui Grace : alors que je vous ai interdit d’y aller. Eh ha Raphael : maman… Grace : maintenant, pourquoi tes babouches sont coupées, Thimeo ? Je craignais d’abord de répondre. Grace : pourquoi ? Maman était rarement en colère après nous. Ca nus arrivait d’aller jouer sans sa permission. Elle ne nous grondait pas souvent. Mais là, on ne comprenait pas. Grace : tu n’as plus ta langue Thimeo : hum maman Grace : maman quoi ? Thimeo : c’est un gars là qui a coupé ça Grace : pourquoi ? Comment ? Thimeo : quand on jouait à attrape-trappe Grace : il a seulement attrapé tes babouches ? Thimeo : non, il a porté et ça s’est coupé vu que ça ne lui suffisait pas Grace : tu vas marcher comme ça deux semaines. Partez vous doucher et mettez des vêtements propres. Mais, avant ça, trempez les vêtements là et lavez ça Je vous assure que je n’avais jamais fais de lessive. Tous mes vêtements, ceux de mon frère et de mon père étaient lavés par ma mère les weekends. Grace : et, ne faites pas de bruits car votre père dort. Il est très fatigué. On ne savait pas encore que papa eût été victime d’un accident. Et, on était remonté après notre mère. On trouvait que sa réaction était vraiment exagérée. Mon frère avait trempé nos vêtements. On était resté en caleçon Raphael : maman est vraiment fâchée Thimeo : elle nous a trop grondé Raphael : je pense que si on avait au moins fermé la porte elle ne devait pas nous gronder comme ça Thimeo : oui c’est vrai Raphael : laisse, je vais tout laver Thimeo : je dois apprendre quand même Raphael : lave l’autre là ce n’est pas trop sale Thimeo : d’accord On avait fini de laver nos vêtements. Il fallait alors les rincer. Mon frère m’avait dit d’aller me laver pendant qu’il rinçait et mettait tout à sécher. J’avais pris ma douche et mon frère avait pris la sienne après. Nous étions partis au salon. Mon père y était avec ma mère. Thimeo : bonsoir papa Bruno : bonsoir Thimeo : bonsoir papa. Qu’est-ce qui t’es arrivé Bruno : un petit accident de la route Thimeo : patience papa Thimeo : tu vas guérir ? Bruno : oui mon champion. Je vois que vous êtes propres c’est bien Ma mère nous dévisagea. Raphael : maman on s’excuse. On ne savait pas que papa avait eu un problème en route Elle ne répondait pas. Bruno : oui votre mère est fatiguée. Elle a eu une longue journée J’étais alors parti lui faire un câlin. C’était rassurant car elle m’avait serré très fort. Mon frère et moi avions pris place au salon. On ne parlait pas mais, nous écoutions os parents bavarder. Jusqu’au moment où il fallu intervenir. Grace : les enfants, pendant un moment vous n’allez plus voir papa Raphael : pourquoi ? Grace : il va s’installer à Yaoundé Thimeo : et nous alors ? Grace : on va le rejoindre après Raphael : pourquoi ? Vous vous séparez ? Bruno mais, que sors-tu là ? Raphael : mon ami m’a dit à l’école que ses parents se sont séparés. Je suis déjà grand je peux comprendre Bruno : tu as encore du lait au bout de ton nez mon champion Grace : papa a reçu une mutation au travail. Pour occuper ce poste, nous devons aménager à Yaoundé. Ça ne peut pas attendre pour lui. Mais, vous partez encore à l’école vous devez au moins finir les cours Bruno : j’irai déjà pour trouver une belle maison pour vous Grace : comme ça moi aussi j’ai le temps de gérer mon job et me préparer aux modifications futures Thimeo : on va habiter où ? Bruno : je ne sais pas encore les enfants Grace : vous verrez le moment venu Raphael : d’accord maman. Je vais laisser mon école Grace : oh mon chou Raphael : oui, j’avais de bons amis Bruno : tu t’en ferras d’autres Raphael : ce n’est pas la même chose Mon frère était vraiment capricieux. Plus que moi encore. Grace : on n’a pas le choix Raphael : maman, c’est toi qui me dis toujours qu’on a le choix Grace : cette fois-ci on a choisi le job. C’est pour votre bien Raphael : oui je sais Thimeo : papa, qu’est-ce qui s’est passé sur la route ? Bruno : oh, un accident avec un bus et une moto Thimeo : vous avez tous survécu ? Bruno : oui tout le monde Bruno ne voulait pas angoisser ses enfants. Il était déjà dans un état qui ne le rendait pas présentable. Mais, il allait mieux avec les cachets qu’il prenait. Les jours passaient et son état s’améliorait. Le jour de son départ pour la ville de Yaoundé avait enfin sonné. Grace à ses relations, il avait où dormir en attendant. Sa femme avait tout préparé pour le grand jour. Heureusement, il n’allait pas rester seul longtemps. Le mois d’après, sa femme l’avait rejoint. Elle avait voyagé avec ses enfants. Toute la famille au complet dans l’amour et la paix. Grace : oh chéri je suis content de te revoir Bruno : et moi encore plus Grace : tu mangeais même souvent ? Regarde comment tu as maigri Bruno : est-ce que ma petite femme était encore là pour me faire de bons petits plats ? Grace : ah je suis là maintenant Bruno : je cuisinais parfais mais le job là Grace : c’est normal. Tu as plus de responsabilités maintenant Bruno : oui. Pendant ces un mois j’ai tout planifié. J’ai trouvé mon mode de vie Ils avaient fait visiter la ville à leurs enfants. Plus les jours passaient plus ils adoraient être dans cette nouvelle ville. Un weekend, Grace avait prévu sortir. Grace : bon, chéri je pars déjà Bruno : tu vas où ? Grace : tu as déjà oublié ? Bruno : oh laisse comme ça Grace : je vais revoir mon amie Bruno : ah d’accord. En tout cas, amuse-toi hein Grace : merci chéri. Bisou Elle embrassa son mari et prit le chemin pour rejoindre son ancienne meilleure amie, Laura. Quand elle l’aperçu de loin, elle cria de joie. Les deux amies s’embrassèrent très fort. Grace : oh mon amie de tous les temps Laura : ma chérie je t’assure. Allons dans le petit snack en face Grace : d’accord Elles avaient commandé à boire et discutaient de toute leur vie. Laura : tu me disais alors quoi ? Grace : ah, j’ai aménagé depuis un bon bout de temps ici Laura : oh avec toute la famille Grace : tu sais que mon mari a été muté nor Laura : j’ai toujours su que Bruno était un grand type Grace : oh Laura je suis vraiment la femme la plus heureuse du monde. Bon assez parlé de moi. Et toi ? Laura : je suis là avec mon fils. On est dans un studio Grace : ahn d’accord. Franck t’avait fait ça dur Laura : je t’assure. Je ne lui ai pas donné quoi ? Grace : je te dis Laura : je me débrouille avec des commerces par si par là Grace : c’est lui qui a perdu. Je vois que tu gardes toujours la ligne. Et l’enfant ? Laura : il va bien Dieu merci. Je ne vis que pour lui. Si Dieu me bénissait aussi comme toi. Vivre dans une grande maison avec un mari directeur. Directeur de quoi là ? Grace : des ressources humaines. Ma chérie ne parle pas comme ça. A chacun son tour. Dieu sait comment il fera pour toi. Et surtout quand il le fera Laura : ah je t’envie Grace : tu sais que je n’aime pas quand tu parles de cette façon Laura : ah c’est une façon de parler Grace : ne t’inquiète pas. Tu sais que je serais là si besoin Laura : oui ma chérie Grace : je dois rentrer on garde contact Laura : tu ne m’invites pas chez toi ? Grace : on verra ça. Bisou ma belle Laura : «ciao
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