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Une fois la caméra éteinte ils me laissent de nouveau tranquille. Ils emportent le cadavre de Beth et ils nettoient assez mal le sol où ils laissent des traînées rougeâtres. Je les fixe des yeux, mes pensées sont laborieuses et engourdies comme si j’étais dans un état second. Je ne tremble plus bien que de temps en temps un frisson me secoue encore. J’ai une douleur sourde là où sont mes points de suture et je me demande si je n’en ai pas rouvert un, en me débattant tout à l’heure. Mais je ne vois pas de sang sur ma chemise d’hôpital, ils sont donc peut-être intacts.
Un peu plus tard, ils m’apportent de l’eau. Je bois le verre d’un trait ce qui fait rire certains des hommes, ils disent quelque chose en arabe en se frottant l’entre-jambe d’une manière suggestive. Je ne suis pas loin de
