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Les Oubliés - Tome 2

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La liberté n'a pas de prix, mais si mon sang peut aider à l'acheter, alors je serrerai les dents.

Ils sont prêts à faire éclater la vérité et rendre la liberté à un peuple ayant vécu trop longtemps dans le mensonge, l’ignorance et l'oppression.

Le premier sauvetage l'a prouvé : la route n’est pas sans danger. Eléa, Gabriel, Clara, Louis et tous les autres arriveront-ils vivants au bout de leur aventure ? Une chose est sûre : ce combat laissera des traces aussi bien physiques que psychologiques.

Poursuivez l'aventure des Oubliés en vous lançant dans le second tome de la saga !

EXTRAIT

Quatre jours. Quatre jours que nous sommes sorties de l’enfer et que, grâce à Louis, nous avons retrouvé la liberté. Quatre jours que je sursaute au moindre bruit, que l’angoisse m’envahit dès que je me retrouve enfermée dans une pièce, que je me réveille en criant, les yeux chargés de larmes et le souffle court. Quatre jours que la douleur physique reflue, mais que le choc psychologique s’accroît. Je suis en train de prendre pleinement conscience de ce que nous avons traversé et la peur ne me lâche plus. Elle reste là, tapie quelque part au fond de moi, et peut ressurgir à tout moment, même lorsque je souris ou que je ris.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

C'est une lecture qui ne vous laissera pas indemne ! - Mes petites lectures en plusieurs vies

Les Oubliés est une histoire que j'avais adoré, Jour Un m'a complètement conquise, dès les premières pages je me suis réappropriée l'histoire, les personnages et ce qu'ils étaient en train de vivre. - Livre sa vie

L'auteure distille avec parcimonie les informations au fil des pages tant est si bien que le lecteur ne peut jamais perdre le fil de l'histoire. Tout est magnifiquement bien décrit, toute les pièces du puzzle s'imbriquent les uns dans les autres. - Blog de Katia Eray

À PROPOS DE L'AUTEUR

Née en 1978 à Grenoble, Léna Jomahé a eu pendant plusieurs années la bougeotte. Après quelques aller-retour entre Bordeaux et La Martinique, elle a décidé de déposer définitivement ses valises dans le sud-ouest de la France, en 2013. Très grande passionnée des lectures de l’imaginaire depuis son plus jeune âge, elle a toujours rêvé d’écrire. En 2013, elle décide de se jeter enfin à l’eau. Ce sera la naissance de sa première saga : Les Oubliés – Tome 1 : Derniers Jours.

Avec les pieds sur terre et la tête dans les nuages, son imagination toujours en ébullition la met à rude épreuve, ses doigts brûlent de nouvelles histoires à coucher sur son clavier et elle aimerait disposer de journée de 53H28 exactement afin de pouvoir se consacrer à toutes sans exceptions.

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Prologue Quatre jours. Quatre jours que nous sommes sorties de l’enfer et que, grâce à Louis, nous avons retrouvé la liberté. Quatre jours que je sursaute au moindre bruit, que l’angoisse m’envahit dès que je me retrouve enfermée dans une pièce, que je me réveille en criant, les yeux chargés de larmes et le souffle court. Quatre jours que la douleur physique reflue, mais que le choc psychologique s’accroît. Je suis en train de prendre pleinement conscience de ce que nous avons traversé et la peur ne me lâche plus. Elle reste là, tapie quelque part au fond de moi, et peut ressurgir à tout moment, même lorsque je souris ou que je ris. Je sais que Lucie traverse la même crise que moi, mais nous sommes présentes l’une pour l’autre. Nous ne nous quittons plus, toujours à l’affût de la détresse de l’autre, prêtes à intervenir si besoin est. Louis et Alice sont formidables également, ils supportent nos moments d’absence pendant lesquels nous nous renfermons sur nous-mêmes et revivons les horreurs passées. Ils sont aux petits soins et à notre écoute. Depuis deux jours, je peux enfin sortir de mon lit et ils se relaient pour nous faire découvrir leur ville. Cette ville qui ressemble tant à la Nouvelle New York et qui, en même temps, en est tellement différente. Ici, le gris des immeubles laisse place à des peintures colorées, comme si les habitants avaient trop souffert de tout ce gris. Les rues ressemblent donc à d’immenses arcs-en-ciel, il en émane une chaleur que je n’avais jamais ressentie auparavant. Dans les allées les gens se saluent, s’arrêtent pour discuter, pour échanger des marchandises, et, en faisant tout cela, ils se touchent… une main qui se pose sur un bras, une paume qui effleure une épaule… une habitude qui paraîtrait totalement déplacée à la Nouvelle New York et qui, ici, semble naturelle. J’ai vraiment hâte d’en découvrir plus sur ce monde que je ne maîtrise pas, mais qui m’attire indubitablement. Une bourrasque fait voltiger mes cheveux. Je ferme les yeux et me laisse envahir par son souffle et sa chaleur, comme pour me laver de l’intérieur. Assise sur le toit de l’immeuble de Louis et d’Alice, j’admire le coucher de soleil en compagnie de Lucie. La boule de feu qui baisse à l’horizon donne aux peintures des immeubles des reflets rouge et or qui rendent l’endroit encore plus magnifique. Lucie murmure : — Comme c’est beau ! J’acquiesce, car il n’y a pas grand-chose à ajouter et aussi peut-être un peu parce que ma gorge se serre devant tant de beauté. Au-dessus de nous, le ciel explose dans un flamboiement de couleurs. Les quelques nuages épars semblent comme éclairés de l’intérieur, des oiseaux dansent dans le ciel au rythme des courants d’air. J’ai presque l’impression de voir voltiger les notes de la musique qu’écoute Alice et qui nous parvient depuis sa fenêtre ouverte. Ce moment me semble tellement irréel qu’une larme s’échappe de mon œil. Un bruit dans les escaliers, derrière nous, me fait revenir au présent. Je m’essuie rapidement la joue et me retourne pour accueillir les nouveaux arrivants. Je ne peux m’empêcher de grimacer lorsque je découvre qu’il s’agit de Félicia et d’Alan. Oh, je n’ai rien contre Alan, au contraire, il est vraiment très gentil, mais Félicia… est vraiment… Félicia ! Je ne sais pas si j’ai assez de mots dans mon vocabulaire pour la décrire. D’ailleurs, avant même qu’ils n’arrivent à notre hauteur, je l’entends se plaindre : — Mais, pourquoi as-tu voulu que nous venions ici ? Alan fait un geste en direction du ciel et de la ville avant de lui répondre : — Pour admirer le coucher du soleil. Elle hausse les épaules et lève les yeux au ciel : — Et que veux-tu que ça me fasse un coucher de soleil ? Ce n’est pas comme si le paysage était beau ! Tous ces immeubles à perte de vue, moi, ça me donne plutôt la nausée ! Alan courbe le dos et s’affaisse un peu plus. — Très bien, redescendons alors. — Pour retourner nous enfermer dans ce minuscule appartement ? Certainement pas ! Maintenant que nous sommes là, autant rester. Elle se laisse tomber sur le rebord à côté de moi, je me décale vers Lucie pour mettre le plus de distance possible entre elle et moi. Alan me lance un regard d’excuse avant de s’installer à son tour. Comme toujours à l’arrivée de Félicia, l’ambiance paraît se refroidir et Lucie attrape ma main pour se rassurer. Nous continuons à admirer la nuit qui s’avance dans un silence uniquement interrompu par les reniflements de dédain de Félicia. La jeune fille a grandi à la Nouvelle Paris et elle ne cesse de nous rappeler qu’à ses yeux, sa ville reste la plus magnifique. Je n’ai pas encore osé lui demander ce qu’elle fait ici. À vrai dire, ça ne m’intéresse pas plus que ça, mais vu que nous allons partager un bout de chemin ensemble, il faudra bien qu´à un moment ou à un autre, je m’intéresse à elle. Penser à notre départ qui approche me remplit de joie. Ce soir… ce soir nous partons pour un autre continent, pour une autre ville, pour Marseille, et je vais enfin retrouver Gabriel ! Comme si mes émotions jouaient au yoyo, mon moral chute à nouveau… Gabriel… j’espère que sa mission se passe bien. J’angoisse à l’idée qu’il lui arrive quelque chose, de le perdre avant même de l’avoir retrouvé. Lucie, qui a senti l’angoisse m’envahir, me presse légèrement la main. Je suis sur le point de me tourner vers elle pour lui expliquer mon mal-être, lorsqu’un tintement provenant de la cage d’escalier nous fait nous retourner. Louis émerge, les bras chargés d’un grand panier, suivi de près par Alice. Cette dernière porte une immense couverture et s’empresse de l’étendre au sol, à quelques mètres de nous. — Le repas est servi ! lance Louis en déposant le panier au sol. Alice sautille dans notre direction en tapant dans ses mains. — Un pique-n***e sur le toit ! Cela fait des mois que nous n’en avons pas fait. Son regard s’assombrit plusieurs secondes, mais elle secoue la tête et reprend : — Nous avions l’habitude de venir dîner ici au moins une fois par semaine avec nos parents, nous avons arrêté lorsque… Elle ne finit pas sa phrase, se contentant de hausser les épaules, mais j’ai compris. C’est le premier pique-n***e qu’ils font depuis la disparition de leurs parents. Ma gorge se serre à nouveau. Ils ne nous ont pas encore expliqué ce qu’il s’était passé, mais leurs réactions à chaque fois qu’ils évoquent leur famille ne laissent pas place au doute, ils ne sont pas morts de manière naturelle. Elle s’approche de moi et m’aide à me redresser. La douleur me laisse à peu près tranquille maintenant, mais lorsqu’il s’agit de m’asseoir ou de me relever, des élancements se font encore ressentir. Lorsqu’elle est certaine que je suis stabilisée, elle me laisse me débrouiller et se penche vers Lucie. Cette dernière veut faire comme si tout allait bien et a laissé ses béquilles dans sa chambre, mais la journée a été longue, nous avons beaucoup marché et je vois, à la grimace qu’elle fait en se relevant, que la douleur de sa jambe s’est réveillée. Je secoue la tête et lui souris. — Quand est-ce que tu vas comprendre que tu as été blessée, Lucie ? Tu ne devrais pas forcer comme ça. Elle me tire la langue avant de répondre : — Je comprendrai quand, toi aussi, tu comprendras que tu l’es également. Mon sourire s’élargit, bien vite remplacé par une grimace au moment où je me penche pour m’asseoir sur la couverture. — Ah, tu vois ! s’exclame-t-elle. Tu n’es même pas capable de t’asseoir toute seule ! Je soupire et je lève les yeux au ciel. — Oui, mais moi au moins, je peux marcher sans aide ! Alice glousse et Lucie me fusille du regard. — Oh, mais moi aussi ! Pour me le prouver, elle lâche le bras d’Alice et fait deux pas toute seule. Au second, son visage se déforme sous la douleur et elle ne peut s’empêcher de lâcher un gémissement. Alice éclate de rire et la rattrape in extremis. — C’est bon, c’est bon, les filles, vous avez été toutes les deux blessées, et vous vous portez toutes les deux mieux, mais chaque chose en son temps ! Et pour le moment, Lucie, tu ne peux pas encore marcher toute seule. Je lance un sourire faussement satisfait à mon amie, mais Alice fronce les sourcils en me regardant et reprend : — Et, toi, tu ne peux pas encore te lever ni t’asseoir sans aide, et tu ne peux rien porter. Et, l’une comme l’autre, vous prendrez de quoi calmer la douleur avant de partir, autrement, je ne vous autorise pas à monter dans la navette. Lucie et moi nous regardons et explosons de rire. Alice se comporte avec nous comme une vraie mère, et ça fait du bien d’avoir quelqu’un qui se soucie de nous après tout ce que nous avons traversé. Mon éclat de rire est bien vite arrêté par la douleur, un petit couinement sort de ma bouche. — Et tu ne peux pas rire ! lâche Alice, avant de me faire un clin d’œil. Nous finissons par tous nous installer sur la couverture, tandis que Louis sort un à un les plats qu’ils ont préparés. La vision de toute cette nourriture me met l’eau à la bouche. Notre pique-n***e se compose d’une énorme salade de pommes de terre, de tranches de rôti, de chips maison, de tomates, d’œufs, d’une salade de fruits et d’un gâteau au chocolat confectionné par Alice. Nous mangeons dans la bonne humeur, seulement interrompus par les jérémiades de Félicia, auxquelles nous ne prêtons plus attention. À la fin du repas, Alice nous tend, à Lucie et moi, nos médicaments contre la douleur, et attend patiemment, sourcils foncés et bras croisés, que nous les ayons avalés pour aider son frère à ranger. Tout en s’activant, elle grommelle : — Si j’avais eu mon mot à dire, vous ne seriez pas parties ce soir, vous n’êtes pas encore totalement remises et ce n’est pas prudent. Mais, vu que personne ne me demande mon avis... Je me déplace pour toucher son bras. Toucher quelqu’un que je ne connais pas très bien est encore nouveau pour moi, mais j’aime cette nouveauté, ce rapprochement entre les gens, et je le fais avec plaisir. — Je te remercie pour tout ce que tu as fait pour nous. Et j’espère que nous reviendrons bientôt. Mais je dois absolument aller retrouver mon… - je m’arrête et reprends en choisissant mes mots - … je dois aller retrouver Gabriel. Je m’inquiète pour lui, et je sais qu’il s’inquiète pour moi. Mais une fois que nous serons réunis, j’espère que nous pourrons revenir vous aider. J’ai bien compris que les choses étaient en train de changer, que quelque chose se préparait et je veux y participer ! En face de moi Louis acquiesce. — Nous vous accueillerons avec joie, réplique-t-il. De toute façon, je vais faire le trajet avec vous. Je dois m’entretenir avec Samuel sur la suite des évènements. Je resterai donc plusieurs jours à Marseille, si vous voulez revenir avec moi, ce sera avec plaisir. Je me tourne vers Lucie, le regard interrogatif. Elle hoche vigoureusement la tête, un grand sourire aux lèvres. Je le lui rends avant de répondre à Louis. — Très bien, j’en discuterai avec Gabriel, mais nous serons ravies de revenir. Nous finissons de plier bagage et redescendons dans le calme à l’appartement, puis après une longue accolade avec Alice, nous la laissons pour rejoindre la rue : l’heure du départ a sonné. *** Je suis réveillée par Louis qui me secoue doucement : — Clara, nous arrivons, me chuchote-t-il. Je m’étire et la douleur me fait hoqueter. Je le vois poser un doigt sur ses lèvres et faire un signe du menton en direction de Félicia : — Chut… j’aimerais bien qu’elle ne se réveille pas tout de suite, je n’ai pas envie de l’entendre se plaindre à nouveau. Je lui souris et acquiesce. Sur le siège à côté de moi, Lucie bâille en levant les bras au-dessus de sa tête. Je porte mon regard sur l’extérieur. Le jour se lève à peine, le ciel commence tout juste à se teinter. Je fronce les sourcils et me tourne vers Louis. — Tu ne disais pas que nous n’en avions que pour quatre heures de vol ? — Oui, mais il faut prendre en compte le décalage horaire. Il n’est pas loin de six heures du matin ici. Je viens d’avoir Naïa, la femme du chef de la communauté, à la radio : elle vient nous récupérer à la sortie de la ville. Apparemment, Samuel ne peut pas venir, ils ont eu des soucis avec la mission d’hier soir… À ses mots, mon sang se glace. Louis, qui me voit blêmir, m’attrape la main et la tapote. — Ne t’inquiète pas, Gabriel va bien, mais il y a un blessé et un mort. Ça ne va pas être un jour facile pour eux. J’ai honte, mais je pousse un soupir de soulagement, imitée par Lucie. Louis hoche la tête, il me comprend, puis il retourne s’installer à côté de Ralph qui pilote.

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