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Destinée : Prophétie

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Suite à un drame familiale, les parents de Sélena se séparent et partent chacun à un bout du pays. Elle suit sa mère à Los Angeles où sa vie va prendre un nouveau tournant. Elle va découvrir ses origines et un héritage auquel elle n'aurait jamais pu penser, elle trouvera l'amour et traversera des moments émotionnellement éprouvants mais toujours pour mieux rebondir. La magie et un monde "parallèle " la transformeront à jamais, faisant d'elle une femme forte et lui offrant un titre et le pouvoir.

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Des vies bouleversées
Prologue *** On croit que le monde est tel que nous le voyons, comme on nous l'a toujours enseigné. Mais parfois, tout n'est pas rationnel, toute explication n'est pas forcément logique et la science n'explique pas tout. Il n'est pas toujours facile de croire sans voir et pourtant, c'est cela avoir la foi. Si je n'avais pas eu la foi, aujourd'hui que serions-nous devenus ? Et encore maintenant, alors que l'être que nous aimons le plus au monde se bat pour sauver un univers tout entier, je dois m'accrocher à cette foi qui m'a amené jusque-là pour garder espoir jusqu'au bout. ________________________________________________________________________________________________________ Des vies bouleversées *** - Tu es prête  ? Me demande ma mère sur le pas de la porte de ma chambre. - Presque, j'arrive dans une minute… Dis-je en essayant de garder une voix neutre tout en essayant de contenir mes larmes ; malheureusement celles-ci me trahissent et se mettent à couler le long de mes joues. Je n'osais pas regarder ma mère en face, je savais que son visage était aussi triste que le mien, à la différence qu'elle savait se montrer forte et ne pleurait quasiment jamais devant moi. À moins qu'autre chose la motivait ? Elle était si mystérieuse ces derniers temps… Cela faisait maintenant un mois, que mon petit frère Peter, âgé de huit ans, que j'aimais tant et qui était mon meilleur ami malgré notre différence d'âge, s'était éteint paisiblement à l'hôpital général d’Albuquerque, le deux février 2010. Il a suffi d'une tragique chute de cheval, pour que tout vole en éclat : ma famille, mes amis, mes rêves et mes projets. Je ne comprends toujours pas comment cela a pu se produire, Peter montait à cheval depuis l'âge de deux ans et était le meilleur cavalier junior de tout l’État ! Médaillé à multiples reprises, je ne l'ai jamais vu commettre une seule erreur qui aurait pu le mettre en danger. Il était même d'une prudence exagérée en ce qui concernait tant la préparation de sa monture que la sienne. J'avais tout pour être heureuse et voilà que je devais tout recommencer à zéro… Peter n'avait que huit ans, mais parfois, j'avais l'impression que c'était moi la petite sœur et lui l’aîné ; dans ses derniers instants, il a regardé mes parents et leur a dit qu'il les aimait. Il m'a pris la main et de ses beaux yeux verts, il m'a regardé, si intensément que j'avais l'impression que mon cœur allait exploser, en me disant : - N'oublie jamais que j'ai vécu heureux et que je t'aime petite sœur. Je serai toujours là pour veiller sur toi, tu verras… Maintenant, je dois partir, promets-moi d'être heureuse, quoi qu'il arrive, afin d'accomplir ta destinée ! Je le lui ai promis même si je n'avais aucune idée de ce que cela pouvait signifier et avec le plus merveilleux sourire que je ne lui avais jamais vu, même dans les meilleurs moments, il a fermé les yeux. Durant les jours qui ont suivi, le bruit continu de l'électrocardiogramme a résonné dans ma tête. J'étais anéantie et me demandais ce que nous allions devenir. J’ai eu la réponse quelques jours plus tard, sur le chemin du retour, alors que nous rentrions à la maison après l'enterrement. Cela faisait presque une semaine que personne ne se parlait, sauf nécessité, rongé par le chagrin, une semaine que je n'avais pas vu un sourire ou entendu un rire, même devant un film drôle. Nous n'étions plus qu'à un ou deux kilomètres de la maison quand mon père a brisé le silence pesant qui régnait dans l'habitacle. - J'irai dès demain à l'hippodrome… Dit-il à ma mère. Je vais vendre les chevaux, M. Sullivan avait l'air intéressé par quelques-unes de nos bêtes, il me fera probablement une bonne offre. Son ton était d'une morosité accablante. Je m'apprêtais à contester que Peter adorait son haras et que nous ne pouvions pas faire ça, quand une voix a résonné dans ma tête, si forte, si poignante, que je n'ai pu l’ignorer : « Destinée !... » Alors, je me suis tue, sans savoir bien pourquoi, mais j'ai su qu'il le fallait. Les jours qui ont suivi ont été terribles à supporter. Mais j'avais fait une promesse à Peter et celle-ci étant devenue la chose la plus importante à mes yeux. J'ai traversé non sans difficultés les épreuves, que j'ai dû affronter les unes après les autres, comme on enfile des perles sur un fil pour en faire un collier, si ce n'est que celui-ci, une fois la boucle terminée, je l'ai jeté le plus loin possible derrière moi, afin de tenter de l'oublier. Cela faisait donc une dizaine de jours que je n'étais pas allée au lycée, quand ma mère me dit : - Ma chérie, même si les choses sont différentes, il faut reprendre le cours de ta vie. Tu as des examens dans quelques semaines, tu les attends depuis si longtemps, tu ne peux pas te permettre de les rater ! Tu dois reprendre les cours. Ne sachant que répondre puisqu'elle avait raison, j'ai acquiescé d'un hochement de tête et préparé mes affaires pour retourner au lycée dès le lendemain. Mes professeurs me dispensant systématiquement de devoirs à cause de mes facultés à tout assimiler très vite (parfois trop à leurs goûts), je n'avais donc rien à rattraper, il me suffirait de leur demander un résumé des cours que j'avais manqués. J'ai donc pris exemple sur ma mère qui se débattait jour après jour pour remonter la pente, ne pas se laisser aller et faire de son mieux pour me soutenir. Mon père, lui, refusait de voir la réalité en face, il s'enfonçait dans le chagrin, ne pensant plus qu'à sa douleur de vivre ici, de me croiser tous les matins en s'attendant à voir débarquer Peter à ma suite, comme ce dernier avait l'habitude de le faire. Me reprochant à chaque regard, le souvenir que je lui infligeais. Jusque-là ma vie s'était toujours bien déroulée, sans encombres, ma famille ne se disputait presque jamais, et contrairement aux autres adolescents, j'adorais mon frère, nous nous entendions à merveille et étions de vrais complices. J'avais peu d'amis, j'étais principalement en compagnie de Mary et Jason, mes amis d'enfance, mais je m'entendais bien avec tout le monde. Même celle qui tenait la légendaire place de « peste du lycée », avait toujours été sympa avec moi et m'appréciait. Je n'avais pas de petit ami, mais les garçons qui n'espéraient qu'un « oui » ce n'était pas ce qu'il manquait. De ce fait, même si je n'appréciais pas franchement mon reflet dans un miroir, ma banalité ne m'avait jamais effrayée. Mais quand je suis arrivée au lycée après ces quelques jours d'absence, quelque chose clochait. Tout était différent et j'avais l'impression de voir le monde à l'envers. Quand je suis entrée sur le parking, tout le monde s'est arrêté de parler, de marcher ou de s'activer pour mieux me dévisager et me regarder passer. Mary et Jason m'ont appris en me rejoignant, ce que cette étrange attitude signifiait. - Salut Sélena, me dit Mary un peu déroutée par la scène qui l'entourait. Tout le monde est au courant de la terrible nouvelle. Ne sachant pas comment tu réagissais à ce qui t'arrive, ils ne savent pas comment se comporter. - J'ai plutôt l'impression du contraire  ! Pire encore, on dirait qu'ils se sont concertés pour mieux m’achever ! Rétorqué-je. La situation devenait ridicule. Plus personne n'osait m'adresser la parole, les garçons ne se retournaient plus sur mon passage (ce qui en soi n'était pas un problème, mais je m'y étais habituée, comme à un rituel, d'où le fait que ce changement me marque), un professeur sur deux demandait une minute de silence au début du cours (n'importe quoi !) et même M. Mac Karty m'a convoquée dans son bureau pour savoir comment je me sentais et me proposer de consulter la psychologue scolaire ! J'ai dû user de toute ma persuasion, pour prouver à M. Mac Karty que je me sentais bien et plus que prête à passer mes examens. Tout à coup, j'avais l'impression d'être différente, pas en moi-même, mais vis-à-vis des autres. Une étrange sensation m'a parcouru de la tête aux pieds, mais je n'arrivais pas à mettre le doigt sur le problème. C'est en sortant sur le parking, pour rejoindre ma voiture qui m'offrirait une bulle de normalité, que j'ai compris. J'étais soudain devenue une bête de foire, une attraction nouvelle, comme si tout cela était une chose insolite que personne n'avait jamais vue auparavant. Je n'étais même plus une personne, juste un sujet de conversations et de supputations. Pourquoi  ? Je n'étais pas la première et ne serais pas la dernière à perdre un être cher ! De plus, je ne m'étais pas laissée aller, je continuais de prendre soin de moi, de manger, j'avais gardé les mêmes habitudes, même si pour certaines, j'étais seule maintenant pour les accomplir et mon attitude en classe était restée la même. Malheureusement, une chose allait changer, à laquelle je ne m'attendais pas. Comme si cela ne me suffisait pas que ma journée n'ait été qu'un amas de malaises et de bizarreries, Mary et Jason qui avaient raté leur bus, en sortant plus tard de leur dernier cours, m'ont demandé de les déposer chez eux. Après réflexion, ils avaient certainement fait exprès de le louper… - Sélena, comment te sens-tu  ? Commence Jason. - Bien, un peu perturbée par cette étrange journée, mais globalement ça va, je tiens le coup. Pourquoi  ? - Et bien… Reprend Mary hésitante. - Mais que se passe-t-il à la fin  ! Vous n'allez quand même pas vous y mettre aussi, à être si bizarre ! Mary s'est détournée de moi de façon à ce que je ne vois plus son visage et perdant patience, j'ai jeté un coup d’œil dans le rétroviseur en fronçant les sourcils, pour intimer à Jason, qui me regardait étrangement, de me répondre. - Je suis désolé de t'annoncer ça maintenant, nous devions le faire la semaine dernière, mais suite aux derniers événements, nous n'en avons plus eu l'occasion, dit-il en toute hâte avec un ton d'excuses dans la voix. C'est Mary qui a repris après un moment de silence et j'ai découvert les larmes qui roulaient sur ses joues roses. - Nos parents ont été mutés dans une université de New York et nous devrons avoir déménagé pour la fin du mois. La fin de sa phrase s'est étouffée dans les sanglots. - Tu sais combien nous t'aimons Sélena, dit Jason, la mâchoire ayant du mal à articuler, mais nous n'avons pas le choix, nous voulions terminer notre année scolaire avec toi en allant habiter chez notre grand-tante, mais elle est trop vieille et papa dit qu'elle n'aura pas la force d'assumer deux ados de seize ans. J'en avais le souffle coupé, après tout ce qui m'arrivait, j'allais perdre deux des personnes les plus importantes pour moi, qui auraient pu m'aider à supporter tout ça. Mais soudain, cette voix dans ma tête que je n'avais pas entendue depuis l'enterrement, a raisonné « Destinée ! ». Je me suis calmée le temps de déposer Mary et Jason devant la grille de chez eux. - Je vais réfléchir à une solution, on ne peut pas être séparé maintenant ! Dis-je en essayant de contenir ma détresse. - Nous aussi, on en reparle demain, me dit Mary, les yeux rougis par les larmes, en descendant de la voiture. - À demain  ! Lança Jason débordant d'un optimisme que j'aurais aimé partager. Tous deux m'envoyèrent un b****r que j'attrapai au vol. Nous le faisions toujours pour nous réconforter depuis que nous nous sommes connus au jardin d'enfants, et ne nous sommes jamais quittés. Je suis reparti en direction du ranch où j'habitais depuis toujours. En arrivant devant la maison, j'ai vu que mon père était déjà rentré du travail et que mes parents m'attendaient sous le porche, tous deux légèrement tendus, ce qui m'a inquiété. Je n'ai donc pas pris la peine de mettre ma voiture au garage et me suis arrêtée devant le porche. J'ai sauté de voiture et suis allée les rejoindre, anxieuse. - Bonsoir, est-ce que tout va bien ? Vous avez l'air tendu… - Bonsoir chérie, nous allons bien, me dit ma mère avec cet air qui dit « pardonne-moi, mais je n'ai pas le choix ». - Sélena, je sais que ce ne sera pas facile à vivre et nous en sommes désolés. Mais nous ne pouvons repousser l'échéance de cette annonce. Je les ai regardés perplexe, alors qu'un signal d'alerte s'allumait devant mes yeux, indiquant « attention, encore une mauvaise nouvelle  ! » - Sélena, je quitte la maison. - Quoi  ?  ! - Je suis désolé, vous n'y êtes pour rien, mais je ne supporte plus de vivre ici sans Peter. - Mais papa… ! Les mots ne voulaient plus sortir. Mon père était accablé, détruit par la perte de son fils et nous n'étions que trop de souvenirs inévitables et invivables pour lui, même s'il certifiait que nous n'y étions pour rien, je savais qu'en partie, si. Il devait fuir, je le sentais, je ne pouvais l'en empêcher et pourtant, j'avais envie de lui hurler dessus qu'il était un égoïste et que j'avais besoin de lui, mais ça aussi, c'était être égoïste. J'ai alors repensé à ma promesse envers Peter, d'être forte et de vivre heureuse quoi qu'il arrive, même si cela signifiait que, pour ça, mon père aussi devait être heureux, mais sans nous. - Tu vas me manquer. Quand pars-tu  ? - Tu vas me manquer aussi chérie. - Il m'a serrée contre lui. Mes affaires sont prêtes, je pars dans une heure environ, quand les papiers seront signés. - Quels papiers  ? En regardant mes parents je me suis sentie tout à coup ridicule d'avoir posé la question. - Ceux du divorce ainsi que de la vente de la maison. J'en étais interloquée, j'allais devoir quitter tout ce qui me raccrochait au souvenir de mon frère et ils ne m'avaient pas prévenu ! - Pourquoi la maison  ? Le ranch est dans la famille depuis si longtemps, Peter l'adorait encore plus que moi, nous avons grandi ici, où va-t-on aller ? Je ne connais que ça, je ne veux pas partir ! De plus la maison est assez grande pour accueillir les jumeaux Hathaway et leur éviter de déménager. Au moins jusqu'à la fin de l’année ! S'il te plaît maman ! - Sélena, reprit ma mère avec toute sa douceur et son autorité que je savais ne pas pouvoir contester. Ton père part à New York où M. Hathaway lui a trouvé du travail, il leur manquait un professeur de sciences à l'université et ça tombait à pic. Quant à nous, nous partons à la fin du mois pour la Californie. - La Californie  ! Hurlais-je ahurie. - Le tribunal de Grande Instance de Los Angeles m'a proposé un poste. - Et où va-t-on habiter exactement ? - J'ai acheté une maison au bord de la plage de Long Beach, l'air de l'océan nous fera du bien, je pense. Ce n'était peut-être pas si mal après tout, les chevaux resteraient au ranch, puisque M. Sullivan avait fini par acheter le tout et je savais que M. Sullivan le laisserait en l'état, il aimait trop son authenticité. Je me souvenais encore de son excitation à chaque fois qu'il rendait visite à mon père, toutes les fois qu'une course de chevaux était prévue dans le coin. Mary et Jason partiraient en même temps que moi, notre séparation serait certes difficile, mais ils viendraient me voir quand mon père ferait le voyage, et je les verrais quand je rendrais visite à mon père pendant l'été. Il ne me restait plus guère de temps à supporter les comportements bizarres des élèves et des professeurs du lycée de West High. Nouveau départ, nouvelle vie, nouveaux amis, enfin, je l'espérais…

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