bc

Ce qui Nous Lie

book_age12+
1.9K
FOLLOW
8.2K
READ
like
intro-logo
Blurb

Elle se sent mal dans sa peau.

Il fait tout pour égayer ses proches.

L'une est timide et réservée tandis-que l'autre est populaire et sollicité.

Les populaires sont reconnus pour leur cruauté, pensez-vous qu'il peut être différent ?

Deux jeunes gens différents, deux destins liés par beaucoup de choses notamment Leur amour.

chap-preview
Free preview
1
La vie est bizarre ou c'est moi qui le suis, enfin je n'en sais rien. Je ne sais pas si les gens m'aiment ou pas, s'ils me détestent ou s'ils font semblant. Mais ce dont je suis certaine, est que je ne peux compter sur personne que moi, car personne ne pourrait comprendre ce que je ressens. Les gens passent la majeure partie de leur temps à me critiquer au lieu d'essayer de me comprendre. Ceux qui ne me connaissent pas me voient différemment une fille insignifiante, méchante, snob, ennuyeuse, cruche, impolie et faible, rien n'en est de la vraie moi. Je n'ai pas une seule amie à qui parler comment pourrais-je en avoir si je parle à peine avec une personne ? Les gens qui ne sont pas timides ne comprennent pas ma personnalité encore moins mon silence. Je fais des efforts pour être amicale et ouverte, mais ce qu'ils ne comprennent encore pas est que ce n'est pas si facile de partager ce que je ressens, de faire part de mes idées. -Mademoiselle Hamilton.. Je sursaute et relève la tête. À force de tirailler entre mes pensées, j'ai oublié que j'étais en classe. Je passe un regard furtif dans la salle et me rends compte que tout les regards sont portés sur moi, encore une fois. -Vous pouvez répondre à la question posée, on perd du temps. Le professeur me presse du regard alors que je ne sais que dire. Mon coeur bat plus vite que de raison, je tremble de peur si bien que l'angoisse me tord le ventre. Je peine à tenir debout, il ne manquerait plus que je m'évanouisse. -Je... Je... Ça y est, mes foutus bégaiements reprennent alors je baisse les yeux en entendant déjà les moqueries des autres élèves. -Je suppose que vous n'avez pas encore appris vos leçons. Reprend le prof. Je hoche encore une fois de la tête, c'est tellement plus facile d'abandonner. Il se masse les tempes avant d'affirmer : -Dites à votre père de venir me voir demain, au bureau du directeur, et j'espère qu'il viendra cette fois-ci. Je m'assieds et me mords la lèvre jusqu'à sentir le goût de fer dans ma bouche. Je ramène quelques mèches de cheveux à l'avant de façon à cacher mon visage. Je n'aimerais pas voir tous ces visages qui doivent être marqués par la moquerie. Ce n'est pas parce que je ne connais pas la réponse à la question qui pose problème, c'est plutôt parce que j'ai peur de répondre, j'ai honte de l'affirmer c'est pourtant la réalité. je m'appelle Annabelle Hamilton, j'ai dix-sept ans, brune, yeux d'un bleu profond et clair de peau, je suis banale. Je suis ce genre de fille intelligente mais qui a peur de la masse, je ne peux articuler ne serait qu'un mot en classe et si jamais j'arrive à le faire, je serais prise dun tremblement à n'en pas finir. Je me rappelle comme si c'était hier, l'année dernière je n'ai pas pu échapper à un exposer en français. Tous ces regards portés sur moi m'avaient presque fait évanouir. J'ai dû faire face aux humiliations des autres élèves, et ce jusqu'à présent. La cloche ayant sonné, je presse le pas en essayant de passer inaperçue comme toujours. Cela fait exactement sept ans que je fréquente cette école, que je vois presque les mêmes visages et je suis certaine que même un fantôme est plus visible que moi. Une fois devant la cour, je relâche tout l'air bloqué dans mes poumons et me glisse sur le blanc en attendant ma soeur. Traverser la cour est un véritable calvaire, un regard suffit pour me rendre mal à l'aise et maladroite. J'ai l'impression que chaque regard est un jugement, que des murmures sont des critiques. Peu de temps après, elle se gare devant moi. J'ouvre la portière et monte dans l'habitacle. Après avoir bouclé ma ceinture, je pousse un énième soupir qui n'échappe pas à ma soeur. -Alors cette journée ? Becky me regarde du coin de l'œil attendant que je réponde. -Comme d'habitude, à part que papa est convoqué demain. Elle fronce des sourcils avant de me jeter un regard perplexe. -Je peux savoir ce que tu as fait ? -Je n'ai pas répondu à une question, je suppose que le prof veut lui dire que j'ai un problème psychologique ou bien que je copie pendant les évaluations vu que je ramasse toujours des "A" et blablabla. Je laisse tout échapper en faisant des gestes avec la main. Mes parents sont sûrement les seuls personnes devant lesquels je peux m'exprimer sans peur. -Mais c'est absurde. S'indigne-t-elle avant de reprendre ; il ne peut pas convoquer papa juste parce que tu ne veux pas parler, l'as-tu mis au courant de tes difficultés ? -Becky... Je murmure pour lui faire comprendre que je ne veux pas en parler. Hélas c'est sans compter sur sa ténacité. -Quoi ? Tu ne vas pas continuer à te cacher toute ta vie ! Proteste-t-elle en prenant un virage à droite. -S'il le faut, je le ferai. J'en ai assez qu'on se moque de moi ou de ma voix qui ne manque pas de dérailler ; je réponds catégoriquement espérant qu'elle me lâche mais c'est mal la connaître. -Tu dois être aidée Anna... -Par qui ? Tu sais très bien que ma peur et mes tremblements devant la masse ne sont en rien liés à la médecine, ce n'est pas un vieux qui se déclare psychologue qui va m'aider à m'exprimer. Je suis bien comme ça. -Arrête de te cacher Annabelle, tu es belle et magnifique. Sache que la timidité et la peur n'empêchent pas de s'exprimer, seule l'intonation de ta voix change et non toi. Et donc même si ta voix déraille devant les gens, tu ne dois pas en tenir compte, cela ne doit pas t'atteindre. -Merci du conseil mais tu oublies que si jamais j'articulais une phrase, je serais la risée de l'école ; rétorqué-je en jetant un silence dans l'habitacle. Elle ne dit plus rien et c'est mieux ainsi. Je ne suis pas malade, seulement peureuse. Si moi je suis faible, ma soeur est tout le contraire. Elle a dix-neuf ans, elle est grande et également brune, des yeux verts et sûre d'elle. Dire qu'elle est vilaine serait mentir, elle a été la capitaine de notre équipe de cheerleadears et aussi élue reine du lycée. Si elle, elle est connue de tous, moi en revanche je suis dans son ombre. Malgré tout, nous sommes de bonnes amies. La seule qui ne me juge jamais, qui m'a toujours défendue et qui me défends toujours. Mais à présent que nous ne fréquentons plus la même école, je ne peux plus compter sur elle. Le crissement des pneus me ramène à la réalité. Sans attendre plus, je sors de la voiture, referme la portière d'un coup sec et pénètre dans la maison. Je monte les escaliers à la hâte, jette mon sac sur le lit et redescends ensuite pour allumer la télé. Je mets sur mon programme du moment : WWE. -Coucou chérie. Mon père vient me faire un bisou puis s'assoit à mes côtés, depuis quand est-il là ? Je l'ignore. -Bonsoir papa, la journée n'a pas été fatigante ? Je lui demande les yeux rivés sur l'écran. -Oh non si on n'oublie le fait qu'un client m'a menti sur les potentiels dangers d'une construction et que j'ai failli perdre une somme importante... heureusement que j'ai eu la merveilleuse idée de tout vérifier pour une dernière fois.. D'habitude j'aime écouter mon père me raconter ses journées mais là c'est différent. -Hum... tu devrais prendre un bain et te reposer après, dis-je captivée par l'épisode à la télé. -Bonne idée, d'ailleurs je viens de recevoir un appel du directeur. Il veut que je passe demain, est-ce qu'il y a un problème ? Je me tends après qu'il ait dit ces quelques mots. À présent, il me regarde confus, je m'attendais pas à ce qu'il soit au courant. J'allais faire comme d'habitude, dire au directeur qu'il est en voyage d'affaires, mais là c'est peine perdue alors je réfléchis et cherche un truc à dire. -Euh bien je crois que non... bon vas te reposer papa. Je détourne consciemment la conversation, ça ne me plait pas de mentir mais je n'y peux rien. Il n'est pas au courant de mes problèmes et j'aurais aimé que ça reste ainsi. Il va falloir que je trouve un moyen pour l'en parler. Je sais que c'est mon père et qu'il ne me jugera pas mais c'est affreux de savoir qu'on est différente des autres. Je n'ai pas choisi d'être timide, ce sont les personnes qui m'ont poussée à l'être. S'ils ne se moquaient pas de moi, s'ils m'encourageaient à vaincre ma peur et qu'ils m'invitaient à me joindre à eux, je serais sans doute la fille la plus cool de l'univers. -Tu ne me caches rien n'est-ce pas ? Je secoue négativement de la tête. -Absolument rien. Il se lève et part, ma décision est prise, je ne lui dirais rien. Avec un peu de chance le professeur sera absent et même si c'est le contraire, il n'est pas au courant de ma situation, alors aucun risque que mon père l'apprenne. Quoi qu'il serait forcément au courant de tous les mensonges que j'ai raconté pour ses absences, il faut que je réfléchisse à une solution sinon je suis dans la m***e. **** Ce matin je me suis réveillée assez tôt. Je n'ai pas réfléchi à toutes les conséquences hier, si mon père apprend que j'ai été renvoyée deux fois de suite de l'école et que j'ai menti en imitant sa signature sur les lettres de convocation, il va certainement m'en vouloir. Mais je n'ai rien fait de mal, j'ai préféré faire la sourde oreille au lieu de répondre à une question alors un professeur m'a renvoyée. Après que nous soyons prêts, mon père et moi avons pris le chemin de l'école, je n'ai décroché aucun mot, trop occupée à imaginer la suite des événements. Assise dans le bureau du directeur avec mon paternel, je me tortille les doigts en attendant son arrivée car je sais que je vais passer un mauvais quart d'heure. Je n'ai pas pu empêcher mon père de venir, j'ai bien évidemment essayé de l'en dissuader en disant que c'était une perte de temps mais il a quand même voulu venir pour voir le directeur. La porte s'ouvre laissant paraitre ce dernier et le professeur de maths. Je me mords la lèvre en les regardant s'assoir. Mr Dumont est notre directeur, âgé de la cinquantaine, le visage marqué par des rides, cheveux gris et toujours habiller d'un costume sobre, il est plutôt gentil malgré que son apparence en dit le contraire. Quant au prof de maths, je lui donnerai le même âge, gros, barbu et cheveux grisonnants, le parfait modèle des vieux grincheux. -Enfin monsieur Hamilton j'ai cru que vous n'allez jamais venir, lance le directeur après les salutations. -Je vous demande pardon ? Mon père lui regarde avec incompréhension. Ça commence bien. -On vous a convoqué à plusieurs reprises, cependant vous n'êtes jamais venu à cause du boulot. Ne me dites pas que vous ne saviez pas ? C'est au tour du prof de le regarder confus. Mon père pose les yeux sur moi, assez longtemps pour que je baisse les miens. Il n'y a pas de doutes qu'il a compris. Je suis envahie par un sentiment de honte, c'est la première fois qu'il soit déçu de moi. -Euh... je crois qu'il y a eu un malentendu. Il me regarde puis reporte son attention sur le directeur. -...je suis désolé de ne pas avoir répondu à vos convocations, et si on passait aux choses sérieuses ? -Bien, c'est à propos de votre fille. Beaucoup de professeurs ce sont plaints à son sujet, débute monsieur Dumont. -Je ne comprends pas messieurs. Fit mon père en se redressant dans le fauteuil. -C'est pourtant facile à comprendre, votre fille ne répond pas aux questions, elle ne respecte pas les professeurs. Alors là j'entre-ouvre les lèvres sous le choc, s'il y a bien quelqu'un qui connait le mot respect c'est bien moi ! Encore une fois je ne peux me défendre et démentir ses propos disgracieux. -... elle passe la majeure partie de son temps à somnoler ou pire, écouter de la musique pendant les cours. Il marque une pause avant de reprendre. -Et pourtant elle a toujours de bonnes notes, c'est l'une des meilleures élèves de notre établissement, donc je ne comprends pas. Il se masse le menton l'air pensif. Alors que je pensais avoir un instant de répit, Mr Alain prend la parole. -Excusez-moi de mon indiscrétion, avez-vous des problèmes familiaux ? C'est quoi le rapport ? -Non, pourquoi cette question ? Lui répond mon père. Eh bien je ne suis pas la seule à me le demander à ce que je vois. -Cela fait quatre ans que j'enseigne votre fille et j'ai compris tout dernièrement qu'elle a un souci psychologique, un sentiment d'infériorité. Vous savez, les enfants sont les plus souffrants des problèmes familiaux... Je préfère oublier les détails de cet entretien, ils sont restés une bonne heure à parler de moi jusqu'à ce que l'envie d'y mettre fin se manifeste. Dieu soit loué qu'aujourd'hui soit un jour férié, sinon les lycéens n'auraient pas perdu de temps pour colporter d'autres rumeurs au sujet de cette petite réunion. Je suis sûre qu'ils auraient inventé bien plus qu'il ne le faut. Le chemin du retour s'est fait en silence et ça m'inquiète énormément. Venant de mon père c'est tout sauf bon signe.

editor-pick
Dreame-Editor's pick

bc

Esclave de vampire

read
12.8K
bc

Un contrat-un mariage

read
27.9K
bc

Forbidden Love

read
1.1M
bc

Le clan Meigui : Tigre Blanc (Livre 1)

read
4.5K
bc

La mariée de substitution [Complété]

read
4.6K
bc

Mon garde du corps ( Un peu trop sexy)

read
14.7K
bc

Un bébé pour Mia

read
35.0K

Scan code to download app

download_iosApp Store
google icon
Google Play
Facebook