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Les Oubliés - Tome 1

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Comment réagiriez-vous si vous découvriez que tout ce que l'on vous apprend n'est que mensonge ?

An 250 après la IVe guerre mondiale.

Seules quelques grandes villes parviennent à subsister et leurs populations à survivre grâce aux coupoles qui les protègent du monde extérieur.

Chaque année, le Nouvel Ordre Mondial détermine l’avenir des jeunes de seize ans. Et chaque année, certains d’entre eux disparaissent.

On les appelle les Oubliés.

Découvrez le premier volet d'une saga futuriste époustouflante !

EXTRAIT

Au moment où je pose la main sur la poignée de la porte, je repense à la Rafle de ma sœur. Jusqu’à il y a deux ans, dans ma famille, il n’y avait eu que des Ouvriers, jamais un Grand, et aucun Oublié. Mais, depuis, il y a eu ma sœur. Anaïs, la Grande ! Mes parents ont beau me dire qu’ils seront fiers de moi quoiqu’il arrive, je sais qu’au fond d’eux, ils espèrent pour moi le même avenir qu’elle. Après avoir passé deux ans à l’institut de formation en nanotechnologies de la Nouvelle Tokyo, elle aura, dès la semaine prochaine, un poste de chercheuse au sein d’une équipe qui travaille sur le développement d’une molécule qui pourrait rendre de nouveau viable toute notre atmosphère.

Moi, je n’en demande pas tant. Je préfèrerais effectivement être dans un institut de Grands, pour que ma famille soit fière et pour être avec Aurore qui, j´en suis certaine, en fera partie. Mais, si je dois être Ouvrière, cela me convient aussi. Tout me va. La seule chose que je désire c’est de pouvoir rester en contact avec mes parents. L’image de Lana, la meilleure amie d’Anaïs me traverse l’esprit, mais je secoue la tête pour la chasser, ce n’est pas le moment de penser à ça.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

Ici, Léna Jomahé nous offre une belle dystopie qui nous promet beaucoup d'aventure ! - Justine Patérour, Lire - Une passion

N'hésitez pas à vous plongez dans l'univers de cette auteure de grand talent, un premier tome qui est plein de promesses pour la suite. - Marlene Alexandre, Babelio

À PROPOS DE L'AUTEUR

Née en 1978 à Grenoble, Léna Jomahé a eu pendant plusieurs années la bougeotte. Après quelques aller-retour entre Bordeaux et La Martinique, elle a décidé de déposer définitivement ses valises dans le sud-ouest de la France, en 2013. Très grande passionnée des lectures de l’imaginaire depuis son plus jeune âge, elle a toujours rêvé d’écrire. En 2013, elle décide de se jeter enfin à l’eau. Ce sera la naissance de sa première saga : Les Oubliés – Tome 1 : Derniers Jours.

Avec les pieds sur terre et la tête dans les nuages, son imagination toujours en ébullition la met à rude épreuve, ses doigts brûlent de nouvelles histoires à coucher sur son clavier et elle aimerait disposer de journée de 53H28 exactement afin de pouvoir se consacrer à toutes sans exceptions.

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PROLOGUE-1
PROLOGUE Assise dans l’arbre, j’arrache un nouveau fruit en riant. Au-dessus de moi, Simon et Aurore m’imitent. Je croque dans la pêche, le goût doux et sucré coule dans ma gorge et le long de mon menton. — Tu es vraiment sale ! s’exclame Aurore en me jetant son noyau sur la tête. Tu ne pourrais pas manger proprement ! Je lui souris de toutes mes dents avant de mordre à nouveau dans la chair tendre et savoureuse. J’adore accompagner mes parents sur leur lieu de travail, je le fais depuis que je suis toute petite. Au début, cela ne posait pas de problème à Monsieur Gabe, le propriétaire de la Plantation Gabe. Nous grimpions dans les arbres, nous courions dans les rangs de fruits et légumes, parfois même son fils se joignait à nous. Mais depuis quelques années Simon, Aurore et moi sommes obligés de nous cacher pour ne pas créer de problème à ma famille et ledit fils ne nous jette plus que des regards hautains lorsque nous le croisons lors de sorties scolaires. Je regarde autour de moi. Dans le verger, les végétaux s’étendent à perte de vue. C’est d’ailleurs le seul moment de l’année où mes parents acceptent que nous venions, mes amis et moi : lors de la cueillette des pêches. Installés tout au fond de la plantation, dans un arbre à l’abri des regards de leur patron, nous nous goinfrons tous les matins avant de rejoindre nos camarades de classe au lac pour plusieurs heures de baignade. Cependant aujourd’hui est un jour particulier. Nous sommes le 20 juin, les vacances scolaires ont débuté hier et à l’occasion des évènements de demain, mes parents ne vont pas travailler cet après-midi. Je sais que je ne devrais pas réagir comme cela, mais je n’ai pas envie de passer ces quelques heures à la maison. Tout le monde va faire comme si de rien n’était, mais l’ambiance va être lourde et pesante. Le regard de Simon accroche le mien. Il me sourit tendrement avant de faire la moue. Son deuxième frère a le même âge qu’Anaïs, ma sœur, ils sont donc tous les deux des participants à la Rafle de cette année. La Rafle. À cette évocation mon poing se serre sur le fruit que je tiens encore dans ma main, mes doigts faisant craquer la peau pour s’enfoncer dans la chair. Je n’arrive toujours pas à comprendre ce système de Rafle. Pourquoi est-ce que nous ne pourrions pas nous même choisir ce que nous voulons faire ? Comme dans l’Ancien Monde. D’après nos leçons, à l’époque, les enfants allaient à l’école, suivaient les études qu’ils désiraient, et ensuite pratiquaient un métier qui leur convenait à eux. Mais aujourd’hui, tout est différent. Le regard perdu sur mes parents qui travaillent au ramassage des fruits, je me demande si c’est ce qu’ils auraient choisi s’ils en avaient eu la possibilité. N’auraient-ils pas préféré une autre profession ? Vivre dans une autre ville ? Je secoue la tête au moment où Aurore pose sa main sur mon bras. — Je sais à quoi tu penses ma chérie, mais tu sais que nous n’avons pas le choix. Il faut que tu arrêtes de te torturer avec tout ça. Je hausse les épaules. Je déteste entendre ce genre de raisonnement. Aurore a beau être ma meilleure amie, je ne peux tolérer un tel discours. Pourquoi accepter les Rafles sans mots dire ? La réponse s’impose à moi : par peur de l’exclusion. Je me prends à haïr cet Ancien Monde qui a tout détruit et qui nous a menés là. Si seulement les choses s’étaient passées autrement. Les Rafles ont vu le jour après la IVème Guerre mondiale, qui a eu lieu en l’an 2048 de l’ancienne ère. À l’époque, l’économie mondiale était au bord du précipice. Les différends entre les pays avaient dégénéré et la guerre était devenue inévitable. Elle ne dura que quelques semaines, mais fut dévastatrice. Les armes nucléaires ravagèrent la planète et firent des milliards de morts. Quand il n’y eut plus personne pour combattre, et plus d’économie à redresser, la guerre cessa, laissant derrière elle d’énormes cicatrices. Les survivants du monde entier s’unirent pour former le Nouvel Ordre Mondial (le N.O.M.). Ils se regroupèrent sous des coupoles les protégeant de la pollution extérieure. Afin de marquer la rupture avec l’Ancien Monde, nos dirigeants décidèrent de repartir de zéro, et donc, l’année qui suivit la fin de la guerre fut considérée comme l’an 1. Nos livres d’histoire appellent la période d’après-guerre « Le Chaos ». Le monde manquait cruellement d’adultes, la plupart étant morts au combat. Pour se procurer de la main-d’œuvre et des têtes pensantes, les plus influents mirent en place les Rafles. Pendant une dizaine d’années, des adolescents furent enlevés afin de passer des tests pour ensuite d’être dirigés vers un métier ou une formation. Par la suite, le N.O.M. légalisa les Rafles, rendant obligatoires les tests pour tous les adolescents de seize ans. Le terme de Rafle est resté, bien qu’il n’y ait plus d’enlèvements à proprement parler. Les plus qualifiés se rendent dans des instituts pour être formés, deviennent la nouvelle élite ou de nouveaux patrons ; ils sont les Grands. Les moins qualifiés, les Ouvriers, se voient imposer un métier en fonction de leurs aptitudes et sont envoyés dans la ville correspondant au travail qu’ils vont exercer toute leur vie. La troisième catégorie, les Oubliés, est plus récente, à peine une vingtaine d’années… nous ne savons rien d’eux. Ils disparaissent à la fin des tests et leurs familles n’ont plus jamais de leurs nouvelles. Selon certains bruits, ils seraient également placés dans des instituts sous haute protection et n’en sortiraient jamais. Ma mère nous interpelle, me tirant de mes pensées. — On rentre les enfants. Faites le tour par les champs puis la forêt. On se rejoint à la maison. Je lève la tête vers le ciel. Le soleil est déjà haut. Il ne doit pas être loin de midi. Simon et Aurore descendent en premier, puis Simon tend les bras pour m’aider. Je grogne en acceptant son concours. Si seulement la nature se décidait à me faire grandir un peu. Il me pose au sol, face à ma mère qui me lance un petit sourire forcé. Ses traits sont tirés. Tout dans sa façon de se tenir, de nous regarder, crie sa tristesse face aux évènements de demain. Un peu en retrait derrière elle, je vois que mon père n’est pas mieux. Ils font bonne figure devant ma sœur depuis plusieurs semaines, mais ne se rendent pas compte à quel point ils laissent transparaître leur désarroi le reste du temps. Je lui rends son sourire, essayant d’enfouir mes sentiments au plus profond de mon cœur. Entre mes parents qui sont tristes de laisser partir Anaïs, et elle qui a peur du résultat des tests, cela fait bientôt deux mois que je passe mon temps à rassurer les uns et les autres tout en cachant mes propres peurs et angoisses. — À tout à l’heure, maman. On se dépêche. Promis. Elle acquiesce avant de me tourner le dos et de partir en compagnie de mon père vers l’entrée de la plantation pour recevoir son bon de travail. Ce bon, distribué à chaque jour travaillé, sert à se nourrir, se vêtir et à acquérir tout ce dont une famille d’Ouvrier peut avoir besoin. C’est-à-dire pas grand-chose. La seule chose que j’aimerais vraiment avoir c’est une navette. Pour pouvoir nous déplacer et, pourquoi pas, partir visiter d’autres villes du Nouveau Monde. Mais il faudrait que mes parents économisent, au bas mot, un an de bons de travail avant de pouvoir envisager de s’en offrir une d’occasion. Simon et moi prenons la route du retour en traînant les pieds. Aurore, comme à son habitude, tente de nous divertir. Elle déteste nous voir tristes, mais aujourd’hui, toutes ses blagues tombent à plat. Finalement, elle soupire et se tait. Nous traversons le bois qui mène au lac, en silence. Alors que nous ne l’avons pas encore atteint, les premiers cris des adolescents qui s’ébrouent dans l’eau nous parviennent. Je les envie d’être là aujourd’hui. J’aurais également aimé terminer la journée ainsi ; à m’amuser avec mes amis et à nager longuement sous la chaleur du soleil. Aurore me saisit la main alors que nous débouchons sur le rivage. Je sais qu’elle voudrait la même chose que moi, mais je sais aussi qu’elle ne viendrait pas sans nous : sa moitié blonde et sa moitié brune. Simon se tourne vers nous. — Promettez-moi que dans deux ans nous viendrons passer notre 20 juin ici. Je n’ai pas envie de passer la veille de ma Rafle à la maison à attendre et à voir mes parents se morfondre. Aurore applaudit ses paroles. — Quelle bonne idée ! Faire comme si de rien n’était jusqu’au bout. Elle me reprend la main en sautillant. — Allez Eléa, dis que tu es d’accord ! Si nous ne sommes pas tous les trois pour ce dernier jour, ce ne sera pas pareil ! Je leur souris en les regardant tour à tour. — C’est un pacte alors ? Ils acquiescent en cœur, dans l’attente de ma réponse. — Génial. Je suis cent pour cent d’accord. C’est une super idée. Faire comme si de rien n’était jusqu’au bout. — Paroles d’inséparables ? demande Simon — Paroles d’inséparables ! nous esclaffons-nous. Le cœur un peu plus léger, nous reprenons notre route en direction de la rue des Orangers. Lorsque j’arrive chez moi, je croise Lana qui en repart les yeux rouges et boursouflés. Lana est la meilleure amie d’Anaïs. Elles se connaissent depuis bientôt dix ans et passent beaucoup de temps ensemble. Je la serre dans mes bras. — Tu vas voir, je suis certaine que tout va bien se passer, tenté-je pour la rassurer. Elle pince les lèvres en acquiesçant, puis me tourne le dos pour continuer sa route sans ajouter un mot. Dans la maison, le rez-de-chaussée est vide. Mes parents ne sont pas encore rentrés et apparemment, Anaïs s’est retranchée à l’étage. Je grimpe les marches deux par deux et me laisse guider par les sanglots. Je la trouve assise par terre, dans la salle de bain, une trousse de toilette entre les mains. Je m’accroupis à ses côtés, lui enlève délicatement la trousse et la prends dans mes bras. — Chuuuuuut…, soufflé-je. Allez, calme-toi. Elle renifle contre mon épaule et son corps se remet à trembler sous l’assaut d’une nouvelle crise de larmes. Je lui caresse les cheveux, comme je l’ai fait de si nombreuses fois ces derniers jours, tout en la berçant tendrement. — Anaïs… calme-toi s’il te plaît. Tu vas finir par me faire pleurer aussi. Durant de longues minutes, je la laisse décharger sa tristesse sans rien ajouter de plus. Mon cœur est en miette et je dois serrer les dents à plusieurs reprises pour ne pas m’effondrer à mon tour. Je ne peux pas craquer, pas maintenant, nous verrons demain, une fois qu’elle sera montée dans la navette et qu’elle aura disparu au coin de la rue. Petit à petit, ses hoquets s’espacent et les larmes finissent par se tarir. Je me redresse doucement pour imbiber un gant d’eau glacée et le lui poser sur les yeux. — Les parents ne vont pas tarder et ils sont suffisamment mal en point de leur côté pour te voir dans cet état. Elle acquiesce, renifle et déglutit difficilement. — J’ai tellement peur, soupire-t-elle. — Anaïs… nous avons déjà eu cette conversation mille fois, grogné-je. De quoi as-tu peur sérieusement ? Tu es forte et intelligente. Le N.O.M serait bien bête de t’affecter à autre chose qu’à un institut de Grands ! Elle hausse les épaules en pressant le gant contre ses yeux pour les masser. — Je ne sais pas, Eléa. Quel niveau d’intelligence est nécessaire pour entrer dans un institut de Grands ? Nous n’en savons rien ! Je soupire et m’assois à mon tour contre la baignoire. — Anaïs. Tu en as vu des tas d’autres partir avant toi. Tu en connais qui sont en ce moment même en institut. Tu es plus intelligente que la plupart d’entre eux ! Je tais le point important des Oubliés. Elle comme moi l’avons quoi qu’il arrive en mémoire. Elle se frotte une dernière fois le visage avant de baisser les mains et de jeter le gant dans l’évier. Ses yeux sont encore un peu rouges, mais au moins ils ne sont pas enflés. De toute façon, nous ne pourrons pas faire mieux. — Je n’ai pas envie de devenir Ouvrière et de partir loin de la maison. Pour être une Grande, oui… je peux accepter de vivre loin de vous, mais pour être Ouvrière… Elle ne termine pas sa phrase et je vois ses yeux s’emplir à nouveau de larmes. Je me relève, la saisis par la main et la tire vers moi pour l’obliger à se mettre debout. — Bon allez, ça suffit. Viens ! Je la traîne derrière moi jusque dans sa chambre. Il y a des vêtements partout : sur le lit, sur son bureau, par terre, on dirait qu’une tempête a soufflé dans la pièce dévastant tout sur son passage. Bien entendu, son armoire, elle, est vide. Je me tourne vers ma sœur en fronçant les sourcils.

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