La Prisonnière du Roi des Vampires

PDV Rose: Samedi. Je fouillais le fond de mon sac à la recherche de mes foutues clés. Râlant à en déranger l'entièreté du voisinage je finis enfin par les trouver après m'être débattue avec un tube de rouge à lèvre, des mouchoirs, mon portefeuille et autre bordel que l'on ne trouve que dans le sac d'une femme ! Je les inséraient dans la serrure et poussais la porte qui s'ouvrit avec un grincement. Posant mon sac sur une commode à ma droite je me laissais tomber comme une grosse masse sur le canapé.  Ma journée de boulot a été épuisante. Je travaille comme secrétaire dans le cabinet d'avocats le plus réputé de la ville et ce n'est pas de tout repos... Mon quotidien consiste à trier les dossiers que l'on garde et envoyer le reste aux autres cabinets, prendre les appels téléphoniques, noter les rendez-vous, accueillir les clients, assister à des conférences et des réunions, préparer les plannings et ce pour plusieurs avocat(e)s tout en supervisant les autres secrétaires.  J'aime beaucoup ce que je fais et l'on ne peut pas dire que je m'ennuie mais le côté négatif de ce poste est que j'ai parfois affaires à des gens qui mériteraient des cours de conduite en société, car ils se croient tout permis... Bien que ça ne soit qu'occasionnelle je me passerais volontiers de leurs paroles graveleuses parfois précédées d'un geste graveleux que je ne manque pas de sanctionner par une répartis bien placée où tout bonnement une bonne gifle à l'ancienne ! Après je ne fais pas de généralité, la plupart de mes collègues masculins sont tout à fait charmants et je préfère d'ailleurs me concentrer sur ceux-là mais il me semblait important d'aborder ce problème de harcèlement au travail... Cela dit, je n'ignore pas que je ne suis pas désagréable à regarder. Pas que je me lance des fleurs ou autre simplement je ne me considère ni comme un laidron ni comme un mannequin. Brune aux cheveux bouclés coiffés à la garçonne, un visage au traits plutôt fins, des yeux marrons qui tirent sur le vert durant les soirs d'été, j'aime mettre mes maigres formes en valeurs par des tenues tirées à quatre épingles qui grandissent mon petit mètre 57 ! À tout juste 26 ans je suis la mère comblée d'une adorable petite princesse qui est le centre de mon monde depuis trois ans maintenant. Un vrai petit ange qui ne devrait plus tarder à revenir de l'école!  M'extirpant du canapé dans un effort colossal je regardais l'heure qui m'indiquait 19h32. Oui en effet ! Ma fille chaperonnée de ma meilleure amie devrait passer la porte d'un instant à l'autre, signe qu'il est grand temps pour moi de mettre aux fourneaux ! Je partis donc dans la cuisine et ouvrit le congélateur d'on j'en sortis après un instant de réflexion trois steaks hachés que je mis à cuire ainsi qu'un sachet de pommes de terre en formes de sourire qui sauraient ravir les papilles de tout un chacun !   Une fois que tout chauffait dans sa poêle respective j'actionnais le minuteur qui sera chargé de m'avertir quand tout serait prêt. Une poignée de minutes plus tard alors que j'étais en train de mettre le couvert j'entendis Cassandre crier depuis l'entrée: Cassandre: C'est nous!!! Puis le bruit de petits pas feutrés résonna, ce qui annonça l'arrivée de ma fille qui me sauta dans les bras comme si elle ne m'avait pas vu depuis une éternité Shaïna: Maman!!! Moi: Ma puce! Ça va? Tu as passé une bonne journée? Shaïna: Oui c'était super, tatie Cassou m'a emmenée au parc et on a fait de la balançoire et du toboggan! Et avec la balançoire j'ai volé super haut dans le ciel!  Je rie en imaginant ma meilleure amie faire du toboggan et de la balançoire pour enfant.  Moi: Je n'en doute pas ma chérie! M'exclamais-je en lui déposant un baisé sur la joue. Et si tu allais jouer avec Cathie ? Shaïna: Oui! Elle se dégagea ensuite de mon étreinte et partie s'amuser gaiement dans sa chambre. Sa personne fut vite remplacée par celle de ma meilleur amie, une belle rousse aux yeux noisette, qui pénétra dans la cuisine les bras chargés de courses. Moi: Merci Cassou tu es la meilleure! Lui Dis-je en la débarrassant de son fardeau avant de le déposer sur le comptoir adjacent. Cassandre: Je sais je sais! Déclara-t-elle fièrement en se débarrassant de sa veste. Je levais les yeux au ciel pour toute réponse, un rictus pendu à me lèvres. Elle ne changera jamais! On échangea un regard complice qui nous provoqua l'un de ses fous rires que l'on ne connait que quand nous sommes ensembles. Reprenant mon souffle après plusieurs minutes d'humanité je fus rappelé à l'ordre par le son singulier du minuteur qui venait de retentir. Moi: Ah! Le repas est prêt. Shaïna à table! Toujours en courant mon enfant s'installa à table, ayant abandonnée sa poupée préférée sur le fauteuil au préalable. Je servis le repas et l'on dina dans la joie et la bonne humeur. *Ellipse du repas* Il était déjà tard quand je raccompagnais Cassandre jusqu'à la porte qui clamait haut et fort qu'elle n'assumerait pas de devoir aller travailler demain. Moi: Merci de t'être occupée de la petite aujourd'hui. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. Nous échangeâmes une rapide bise amicale. Cassandre: C'est normal ma cocote! Et puis je me suis vraiment pas ennuyée, c'est une vrai boule d'énergie ma parole! Moi: C'est vrai! Aller rentre bien et fais attention sur la route! Oh et tant que tu y es, passe le bonsoir à Zac.  Cassandre: Oui maman, et c'est promis je n'accepterais pas les bonbons des inconnus! Je lui tirais la langue en représailles à sa remarque. Gaminerie qu'elle me rendit en riant aux éclats tout en montant dans sa voiture qu'elle démarra pour finir par disparaitre dans la nuit avec pour seul repère, la faible lueur des lampadaires. Refermant la porte pour empêcher la brise de refroidir l'habitacle, je gravis deux à deux les escaliers de bois pour venir frapper à la porte de ma petite chérie probablement endormie. Elle était allongée dans son lit et tenait sa poupée dans ses bras en sommeillant. Pourtant à ma vue elle se ranima et me sourit de toutes ses dents. Cet enfant sourit tout le temps. Il est rare qu'elle soit triste. Et quand c'est le cas, elle vient me voir pour me raconter ce qui ne va pas. Moi je l'écoute attentivement et ensembles on essaye de trouver comment résoudre le problème. Du haut de ses trois ans Shaïna est très intelligente et observatrice, sa maitresse m'a même proposée de lui faire sauter la petite section, chose à laquelle j'ai du mal à affilier une décision.  Je m'installais le fauteuil non loin de son lit et la regardais avec des yeux emplis d'amour jusqu'à ce que sa petite brise le silence: Shaïna: S'il te plaît Maman tu peux me lire mon histoire? Je réfléchis un court instant mais son ton innocent eu raison de moi et je savais que je ne pouvais pas lui refuser cette petite routine. Moi: D'accord mais tu me fais une bonne nuit de sommeil! Shaïna: Promis! J'attrapais donc le livre de Cendrillon m'assis à ses côtés dans le lit. Elle cala sa tête contre mon épaule et tandis que je passais mon bras gauche autour de ses épaules son esprit de laissa aller à de rêverie de ce compte qu'elle connaissait presque par coeur... Moi: Il était une fois... *Ellipse de la lecture* Je débutais la scène où l'héroïne égarait sa pantoufle de vers quand Shaïna fut emportée par les bras de Morphée. Rangeant le livre dans l'un des tiroirs de sa table de nuit tout en essayant de faire le moins de bruit possible je retirais très délicatement sa tête de mon épaule pour la reposée l'instant d'après sur son oreiller.  Une fois sûre qu'elle ne se réveillera pas je me levais et remontais la couverture sur son petit corps pour qu'elle n'attrape pas froid avant de lui faire un bisou sur le front en lui murmurant quelques mots d'amour qui, je l'espère, seraient capables s'éloigner tous ses mauvais rêves. Puis enfin j'éteignais la faible lumière et quittais la pièce en refermant doucement la porte derrière moi.  Baillant à m'en décrocher la mâchoire, la main toujours sur la poignée de la porte je décidais qu'il était également plus que temps pour moi d'aller me coucher. Je me dirigeais donc vers ma chambre d'un pas traînant et y entrais pour aussitôt aller dans la salle de bain voisine, mon pyjama sous le bras.  Après une courte douche qui réussit à détendre mes membres engourdis, j'enfilais le t-shirt et le petit short qui faisait office de fringues de nuit pour aller me glisser dans mes draps au maximum de mon confort. Mais tout à coup mon regard se stoppa sur mon livre "le mystère de la chambre jaune" délaissé sur mon bureau, attendant patiemment que je continue sa lecture... Après tout, ça fait longtemps que je ne me suis pas posée sur mon balcon à lire un livre. Je décidais donc d'oublier ma fatigue et partis sur mon balcon, l'ouvrage susnommé à la main.  Prenant ensuite place sur ma chaise molletonnée en allumant la lampe à coté de celle-ci je commençais la lecture des premières lignes... Au bout d'une dizaine de minutes je ne parvenais toujours pas à me concentrer, relisant la même phrase... Je me sentais comme observée par un regard insistant... Une présence... Automatiquement je relevais la tête et scrutais le jardin à la recherche de la moindre chose suspecte mais rien n'apparue.  Je haussais les épaules, sûrement mon imagination qui me joue l'un de ses tours farfelus ! Mais alors que je m'apprêtais à reprendre où je m'étais arrêter le son d'une branche qui craque sous une pression exercée par un être inconnu mit mes sens en alerte. Analysant les moindres détails de l'horizon j'eu une vision d'horreur qui me procura un frisson d'angoisse... Et instinctivement je portais ma main à ma bouche pour m'empêcher de laisser échapper un cri...