DU VIOL AU MEURTRE

Pourquoi les avez-vous tués ? Cette question était comme un coup que je recevais en plein visage, un peu comme si, je n'étais plus moi même. On aurait dit que j'étais dans un autre monde, un monde où j'étais la seule à connaître ce qui était juste. Mais jusqu'à cet instant, je n'avais pas encore réalisé ce que j'étais devenue aux yeux de tous, une meurtrière... Une meurtrière de la pire des espèces. J'étais devenue une meurtrière qui avait froidement assassiné ces hommes qui autrefois m'avaient tourmentée après les avoir torturés pendant quelques jours et je n'éprouvais aucun remords. Après tout, pourquoi je devrais avoir des regrets ? Je me suis livrée, j'ai appelé la police et j'ai avoué les autres meurtres. Actuellement, j'ai l'impression que mon cœur bat une fois toute les 2 secondes. Je me sens très calme et j'ai en moi ce sentiment de mission accomplie. Je sais que je dois être condamnée pour ce que j'ai fait, mais pour autant, je ne me reproche pas d'avoir débarrassée la terre d'être aussi horrible. Ils sont deux policiers devant moi dont un qui est assis juste en face de moi. Je suis dans une salle étroite avec une seule porte, une table comme celle qu'on retrouve dans des petits bureaux et deux chaises dont l'une m'avait été attribuée. Je suis menottée les mains dans le dos, le policier assis me parle et celui debout observe et semble nerveux. Je comprends très vite pourquoi. Lui, il avait certainement vu le corps de ces hommes. Le policier assis me parle, ou devrais je dire, je vois ses lèvres bougées sans rien entendre. L'état d'esprit dans lequel je suis, me fait voir tout au ralenti, j'entends à peine tout ce qu'il me dit, mais aussi, je suis incapable d'y répondre. Dans mon esprit, je suis en train de revivre les derniers instants de ces hommes qui ont souillés mon corps et détruit mon âme... Qui ont fait de ma vie un véritable cauchemar éveillé... Ces hommes ont anéantis celle que j'étais et en plus de cela, ils avaient tué mon amie. Mon innocence, ma joie de vivre, ils me l'avaient arrachés de la pire des manières. - POLICIER ASSIS : Madame? Madame!? Vous m'entendez? Il claque les doigts devant son visage. Elle réagit détournant son regard vers lui, sans dire un mot. Puis il continue. - Je crois que maintenant j'ai votre attention. Euh... On recommence. Je me présente, je suis le lieutenant Sam Cassidy et voici l'inspecteur Franck Williams. C'est nous qui menons l'enquête sur le quadruple meurtre dont vous avez dit être la responsable. D'après le dossier que nous avons vous êtes Maria Sampson? C'est bien ça? - MARIA : Oui... C'est cela. - LIEUTENANT SAM : Et vous dite être cette personne qui a tué 4 personnes? - MARIA : Vous vous attendiez à quelqu'un d'autre lieutenant? Demande t-elle d'une voix calme et sereine. - LIEUTENANT SAM : Uhm ! J'avoue être très surpris madame. Mais qu'à cela ne tienne, voulez-vous appeler votre avocat? - MARIA : Un avocat?! Mais pourquoi vous me demandez ça !? Adossée, elle rapproche son visage de celui du lieutenant et continue. - Je suis l'auteur d'un quadruple meurtre... Avec préméditation. Tout ce que vous avez à faire c'est de me mettre en prison. Rien d'autre. Elle s'adosse à nouveau en regardant dans le vide. - LIEUTENANT SAM : Croyez-moi... Je m'en passerai bien mais, c'est la procédure. Je suis obligé, alors répondez s'il vous plaît. Juste au moment où Maria se prépare à répondre un murmure se fait. Cela attire particulièrement l'attention de Maria car ce murmure venait de l'inspecteur Franck qui était jusque-là resté muet. Mais qu'a-t-il dit? S'interroge Maria, le regardant fixement afin qu'il puisse répéter. Maria voit dans son regard tout ce qu'elle n'avait jamais encore vu : Horreur, mépris et dégoût. Puis il dit d'une grave, violente et pleine de rage. - INSPECTEUR FRANCK : Espèce de psychopathe! Tu vas répondre !?? VEUX-TU APPELER TON AVOCAT OUI OU m***e!? Franck perd son sang-froid et se rapproche de Maria et frappe la table violemment de ses deux mains (Maria reste imperturbable). Sam se lève comme pour le bloquer passe son bras droit sous son avant bras droit pour atteindre son épaule gauche avec sa main droite. - LIEUTENANT SAM : Hey!! Tu te calmes okay! Okay? - INSPECTEUR FRANCK: Grrrh! Okay. Quelques secondes s'écoulent, l'inspecteur recule et s'adosse au mur,. Sam reprend également sa place. - MARIA : Il m'a traité de psychopathe ? - Lt SAM : Je vous demande pardon? - MARIA : Est-ce-qu'il m'a traité de psychopathe ? - Lt SAM : Euh... - MARIA : Je ne suis pas une psychopathe... Je n'ai fait que rendre justice. Réussir où vous, vous avez... Echoué. Maria qui jusqu'ici était en partie absente d'esprit suite au comportement de l'inspecteur qui l'avait traité de psychopathe elle reprise immédiatement tous ses esprits. Puis elle répond à la question du lieutenant. - MARIA : Je n'ai pas d'avocat et je n'en veux pas un commis d'office. Le lieutenant se fige un moment et très attentivement il regarde Maria et s'interroge car, il avait du mal à cerner l'esprit de Maria auteur d'un quadruple meurtre tout aussi horrible l'un comme l'autre. - Lt SAM : Très bien! Alors... - INSPECTEUR FRANCK : Que veux-tu d'autre!?? Demande t'il avec un ton de colérique. Elle n'en a pas et ne veut pas d'un avocat alors on n'a plus de temps à perdre avec elle toutes les preuves sont là... Que veux-tu d'autre? Il se lève puis les deux sortent un moment de la salle d'interrogatoire et reviennent une quinzaine de minutes plus tard. - MARIA : Je suis prête à y aller! - Lt SAM : Pardon ? - MARIA : C'est une plaisanterie ? Je viens d'avouer avoir tué quatre personnes... Je ne sais pas ce que je fais encore ici. - Lt SAM : Vous savez madame... Des criminels j'en ai vu des tas et des tas... Mais de comme vous jamais. - MARIA : Ah bon ?! Et en quoi suis-je différente des tas d'autres criminels que vous avez vu ? - Lt SAM : Eh bien pour la simple raison que tous ces criminels cherchent des voies et moyens pour s'en sortir... Avocat... Des accords ou même ils peuvent nier. Mais vous cela ne semble pas vous traverser l'esprit... Vous avez juste parlé de rendre justice. - MARIA : Et alors ? - Lt SAM : Et alors... Je suis curieux. Nous avons vu ces corps... Vous vouliez qu'ils souffrent et quand on est un psychopathe ou serial killer on ne se livre pas après 4 meurtres. - MARIA : Votre collègue m'a gentiment traité de psychopathe... Pourquoi je n'en suis pas une pour vous ? - Lt SAM : Tout simplement parce que... Un psychopathe ou même un serial killer tue le maximum de personnes jusqu'à ce qu'il soit arrêté et de plus, parmi eux d'autres iront jusqu'à se vanter de leurs crimes et souvent d'autres se voient même comme des... Artistes... Et plus importants ils prennent des trophées. - MARIA : Ahn ! - INSP FRANCK : Je partage malheureusement son point de vu. Mais ces corps... Ils sont... Je crois que je n'avais encore rien vu de tel et en... - MARIA : Ils le méritaient. Interrompts Maria. Ils le méritaient tous. - Lt SAM : Ils le méritaient ? - MARIA : Oui... Ils le méritaient. - Lt SAM : Alors madame... Puisqu'ils le méritaient, qu'ont-ils bien pu vous infliger qui vous aurait poussé à de telles atrocités ? - INSP FRANCK : Ouais ! Même si je ne change pas d'idée par rapport à vous, moi aussi j'aimerais savoir ce qui peut pousser un être humain à commettre un tel crime. Alors, on vous écoute. - MARIA : C'est très vague de dire que vous m'écoutez, je ne sais par où je devrais commencer... Par le début ou bien juste quand j'ai décidé de tuer ces hommes. Que voulez-vous savoir messieurs ? - Lt SAM : Eh bien... Et si vous commencez donc par le début. Nous on veut... Tout savoir.