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Prologue :
Quand le destin décide à ta place ce que ton avenir te réserve et qu’il t’apporte des personnes importantes à tes côtés, tu ne peux alors que t’en remettre à lui entièrement tout en espérant que le final se passera bien.
Et si cela m’apportait bien plus que ce dont je pourrais imaginer possible, comment réagirais-je ? Accepterais-je enfin le bonheur qui m’est offert au travers de cette menace ? Telles sont certaines des questions que je me pose…
Mais surtout ressortirais-je vivante de tout ceci ? Voici là, la vraie question à me poser actuellement ! Et pour le découvrir et bien allons ensemble découvrir ce qui m’attend…
Chapitre un :
Les révélations de Nathan concernant la situation actuelle m’ont laissé quelque peu troublés à vrai dire car je ne pensais pas en arrivant ici me retrouver plongée en plein milieu d’une menace, encore moins être une des deux personnes censées se charger de celle-ci. Je suis restée après son départ un petit moment immobile afin de réfléchir à tout cela tranquillement.
Comment est-ce que tout cela peut me concerner alors que je ne suis ni originaire d’ici, ni un membre d’une tribu ? Bien que comme me l’ait dit cet homme mon côté Sentinelle fait de moi une des leurs, cela ne m’empêche pas d’avoir du mal à y croire.
Après un certain temps dont je ne me suis pas vraiment rendu compte, je me décide à rentrer auprès de mon fils qui semble lui serein, ne se doutant pas de tout se qui se trame autour de lui. Une bonne chose selon moi, ainsi il peut profiter pleinement de sa vie d’enfant.
La journée s’est passée ensuite tranquillement, nous avons joué ensemble après le repas du midi jusqu’à ce que l’on frappe à la porte. N’attendant personne je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils de questionnement.
Je n’ai pas le temps de m’y rendre qu’une petite tornade se charge d’y aller à ma place me faisant sourire de voir autant d’empressement de sa part. je ne suis qu’à un mètre de lui lorsqu’il ouvre celle-ci avec les deux mains tant elle est lourde et je l’aide donc en arrivant près de lui.
Devant nous se trouve plusieurs personnes que je ne connais pas, décidément ils ont tous l’intention de venir rendre visite aux petits nouveaux, pensé-je en sur le coup.
Deux jeunes femmes me font face mais aussi une petite tête brune qui s’avance vers mon fils après m’avoir salué rapidement. Son énergie me fait sourire mais encore plus quand je le vois s’avancer vers Mathéo qui lui semble surpris mais surtout intimidé.
— Bonjour, moi s’est Anna et toi ?
Mon fils semble perdu face à elle, oscillant son attention entre elle et moi afin de savoir quoi faire. Le voyant ainsi désemparé je lui souris tout en hochant ma tête afin de lui faire comprendre que tout va bien.
Cela semble fonctionner, car je peux apercevoir qu’il se détend légèrement avant de lui répondre enfin.
— Bonjour, je m’appelle Mathéo.
— Super ! répond-elle avec joie avant de continuer. Tu veux bien être mon ami ?
Mon fils ouvre grand ses yeux tant il est étonné par sa demande me faisant rire discrètement ainsi que les deux jeunes femmes à mes côtés.
— Oui ! finit-il par lui répondre avec un sourire timide.
Le voir ainsi attendrit mon cœur de maman, je suis heureuse aussi de savoir qu’il va ainsi pouvoir évoluer ici avec une autre enfant de son âge et non dans un monde entouré que d’adultes.
— Tu veux jouer avec moi dans ma chambre ? demande alors Mathéo ayant retrouvé son courage.
Suite à sa demande, ils partent jouer tous les deux dans la chambre de celui-ci, nous laissant ainsi entre femmes. Je me tourne donc vers elles afin de pouvoir enfin me consacrer à elles mais surtout savoir la raison de leur venue ici, chez moi.
Il semble qu’elles non plus n’aient pas souhaité interrompre les présentations de nos deux bambins mais maintenant qu’ils sont partis c’est l’une d’entre elle, la plus âgée si je ne me trompe qui prends la parole.
— Désolée d’arriver ainsi, à l’improviste. Maria nous a fait part de votre arrivée à toi et ton fils alors on s’est dit toutes les deux que tu aimerais surement un peu de présence féminine après avoir rencontré tous les hommes présents au sein de notre village.
— Enfin non pas encore tous, car elle n’a pas rencontré toute la meute, précise la seconde.
— Ce n’est pas faux ! répond la première.
Mon regard bouge de l’une à l’autre lorsqu’elle parle ne voulant pas les interrompre mais aussi ne sachant pas vraiment quoi dire, puis je n’ai toujours aucune idée de qui elles sont alors je me décide finalement lorsqu’elles finissent par se taire à poser la question.
— Hmm… D’accord, c’est gentil à vous deux… Au risque de passer pour une idiote et bien que je suppose votre lien auprès de la meute cela ne me dit pas qui vous êtes ? demandais-je avec une légère grimace de gène après ma question.
— Oh mon dieu ! Que l’on manque de politesse, me répond la première à avoir pris la parole à leur arrivée et je peux voir une légère pointe d’embarras dans son regard. Je me présente Aline, membre et Bêta de la meute.
— Et moi s’est Thalia, deuxième femme et membres de la meute, précise ensuite la deuxième jeune femme avec un fin sourire aux lèvres.
— Enchantée les filles je suis Alexandra mais je pense que vous le saviez déjà grâce aux autres, rigolais-je. Mais entrez toutes les deux ne restez pas sur le pas de la porte voyons !
Je m’écarte du passage afin de les laisser passer plus facilement. Elles ne perdent alors pas de temps et me précèdent à l’intérieur où elles s’installent dans l’un des canapés non loin de la porte.
Je les rejoins aussitôt et m’assieds face à elle sur le fauteuil et les regarde avec attention avant d’entamer la conversation.
— Bien que je sois ravie de vous rencontrer et de savoir que la testostérone ne règne pas au sein de la meute, dis-je avec un sourire en coin, je me doute qu’il y a une raison bien plus importante à votre venue que de venir vous présenter, non ?
Aline me sourit alors tout en acquiesçant à la suite de mes paroles, quelque peu amusée de voir que je les ai percés à jour rapidement et facilement.
— Eh bien, Maria m’avait prévenu que tu étais très perspicace et je constate qu’elle ne se trompe pas sur ce point, enfin en même temps rare sont les fois où c’est le cas, précise-t-elle alors en grimaçant, tu as vu juste nous sommes ici afin si besoin de répondre à tes interrogations sur nous, sur ce que nous sommes et ce qui t’attend prochainement car comme te l’ont expliqué Maria et Colin tu sembles faire partie de cette prophétie et ta présente est requise auprès de Nathan pour tous nous sauvé, me dit-elle sans sourciller devant mon regard sérieux.
— Effectivement, ils m’en ont parlé et même si je ne comprends pas pourquoi je suis mêlée à tout cela, je vais vous aider du mieux que je le peux car je ne suis loin d’être une combattante pour tout avouer !
— Et nous te remercions de ton aide, Alexandra ! Concernant ce qui t’attend je ne pense pas que tu devras combattre en corps à corps, mais je ne doute pas que notre Alpha se chargera de t’apprendre quelques petites choses afin que tu ne sois pas non plus sans défense, me sourit-elle aussitôt afin de me rassurer, de ce que j’ai pu comprendre ta présence est surtout requise pour tes compétences en magie, m’explique-t-elle.
— Mais ! Je découvre seulement mes capacités, comment voulez-vous que je sois apte à vous aider lors d’une bataille ? demandais-je avec inquiétude.
Le stress commence lentement à s’emparer de moi, bien consciente que je n’ai encore aucun contrôle sur mes pouvoirs. Ce n’est certainement pas en réussissant à bouger un vulgaire petit bout de bois que je risque de leur être d’une grande aide, pensais-je aussitôt avec crainte.
En me voyant ainsi, c’est Thalia qui prend alors la parole d’une voix des plus calmes et apaisantes qu’elle détienne.
— Hey… ça va aller, d’accord ! Nous n’allons pas t’envoyer ainsi sans une maitrise parfaite ou du moins des plus profonde de tes capacités Alexandra… Nous sommes bien conscients de tout ça, puis nous ne laisserons rien t’arriver afin que tu puisses revenir auprès de ton fils ensuite et accoucher de ton bébé, me sourit-elle ensuite.
— Merci…
— Ne nous remercie pas, c’est normal ! Je suis moi aussi une maman et je sais que la peur de ne jamais les revoir en cas de mission ou bataille est le plus dur à vivre alors crois-moi je compte bien tout faire pour que nous rentrions près d’eux rapidement, me précise alors Aline avec bienveillance ce qui a le don de me rassurer un peu.
Ne sachant quoi lui répondre de plus je lui souris et acquiesce à ses mots afin qu’elle comprenne que j’ai bien entendu ce qu’elle vient de me dire et la remercie de s’en inquiéter.
— Bon allez si nous parlions de sujet plus joyeux, nous dit alors Thalia, de combien de mois es-tu enceinte, Alexandra ?
Ravie de son initiative et du sujet engagé je ne peux cacher mon sourire des plus rayonnant tout en posant instinctivement ma main sur mon ventre pour y faire de petits cercles.
— De six mois et c’est une petite fille qui se prénommera Alicia, leur dis-je avec un énorme sourire et fierté.
— Très beau prénom !
— Merci Aline.
Nous continuons ainsi de parler toutes les trois pendant un long moment. J’en apprends un peu plus sur leurs capacités à devenir des loups et ce qui en découle. Je leur parle alors aussi de ma vie, de ce qui m’est arrivé et ce qui m’a amené ici jusqu’à eux.
Les enfants ne sont eux pas ressortit de la chambre, prouvant ainsi qu’ils semblent déjà bien s’entendre. Constatation qui me ravit au plus haut point en sachant que lors de mon absence il aura une amie avec qui être.
Chapitre deux :
Lors du départ des deux femmes, la petite Anna, qui semble s’être réellement attaché à mon fils, a émis le souhait que celui-ci vienne passer la soirée et la nuit chez elle. Cela a d’ailleurs plu à Mathéo qui s’est alors empressé de me faire ses petits yeux doux afin de me convaincre d’accepter la demande d’Anna.
Son action m’a fait sourire et je n’ai donc pas pu lui dire non, bien que je ne compte pas le faire car après tout être avec une enfant ne peut que lui faire du bien et avec ce qui m’attend dès demain, le savoir bien entouré et surtout protégé me rassure aussi beaucoup.
Nous avons tous ri quand il s’est mis à courir vers sa chambre afin de préparer un petit sac seul, ce qui ne lui a pris que quelques petites secondes puis après un long b****r il est parti avec elles.
Me retrouver seule m’a alors au début fait bizarre n’y étant plus habituée mais cela m’a aussi permis de me pouvoir faire le point sur tout ce qui vient de m’arriver en l’espace de si peu de temps et autant dire que j’ai eu de quoi réfléchir.
Je me suis aussi rendu compte que depuis notre départ ma fille n’est pas entrée en contact avec moi en pensée, fait assez surprenant mais après tout je me dis qu’elle n’a pas dû penser cela utile pour le moment.
La nuit m’a fait un bien fou, ce sont les timides rayons du soleil et le chant des oiseaux qui me réveillent doucement. Son des plus agréables selon moi ce qui me fait sourire tout en sortant de mon lit après une longue séance d’étirements afin de réveiller doucement mon corps encore endormi.
Un coup d’œil sur la pendule du salon m’apprend qu’il est encore tôt, six heures y est inscrit. Je constate alors que même ici je ne perds pas mes habitudes et me réveille toujours de bonne heure.
Lorsque mon cappuccino est fin prêt et versé dans une grande tasse, je me dirige vers la terrasse afin de profiter tranquillement de l’apparition du soleil. Je prends place sur une des chaises qui y est installée et bois une gorgée de ma boisson chaude tout en fermant les yeux tant je prends le temps de savourer celle-ci.
Je reste ainsi un bon moment, ne prêtant pas vraiment attention à l’heure tant le calme ambiant du village est apaisant mais comme toute chose a une fin, mon regard est alors attiré vers un groupe de trois hommes qui avancent vers moi d’un pas apparemment décidé.
Je ne les reconnais pas tout de suite tant la distance qui nous sépare est grande mais lorsqu’enfin ils s’approchent je distingue Nathan l’un des hommes venus hier me parler, enfin je dirais plutôt m’expliquer la situation.
Je reporte mon attention sur les deux autres personnes non loin de lui car je remarque vite qu’ils sont un peu en retrait de Nathan, à peine de deux pas mais ayant à cœur de bien observer les choses je m’en aperçois et me demande alors s’ils ne sont pas eux aussi des membres de la meute de l’homme en tête.
