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Les Autres - étape 2

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L'enfer porte désormais un nouveau nom : la Fosse.

Soen se retrouve entraîné, bien malgré lui, derrière les murs, dans la Fosse. Pris entre les griffes des Autres, il n’a pas d’autre choix que de les suivre jusqu’à leur repère où son sort sera déterminé. Lorsque le verdict tombe et qu’il est condamné à nourrir l’une des monstrueuses créatures durant sept années, Soen s’attend irrémédiablement au pire. Seulement, ce n’est que le début…

Replongez dans l'univers Des Autres grâce au second tome de cette saga passionnante qui mêle fantasy et science-fiction.

EXTRAIT

Son sourire s’effaça quelque peu et le sérieux gagna son visage.

— Certains dons sont discrets. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’ils sont liés à la personnalité de leur porteur. Si tu es un garçon un peu ou très effacé, il est normal que ton pouvoir soit du même acabit.

Il m’accorda un regard insistant et je rougis un peu. J’avais toujours été discret et silencieux. Judith n’aimait pas l’exubérance et il était généralement dans mon intérêt d’être invisible. Se faire oublier était le meilleur moyen que j’avais à l’époque pour éviter les ennuis.

— Est-ce que vous savez comment je pourrais le trouver ? J’ai fait des tonnes de recherche à la bibliothèque et…

— Pour quoi faire ? s’étonna-t-il comme si j’avais dit quelque chose de stupide.

— Pour découvrir mon pouvoir, évidemment.

— Il existe autant de pouvoirs qu’il y a de créatures, humaines ou non, sur Terre. Il n’y a pas de listes de base. Tu ne trouveras pas de réponse dans les livres.

— Où alors ?

— Eh bien, elle est en toi, forcément.

Je me laissai tomber au fond de mon siège, désespéré.

— Tu n’as vraiment rien vécu qui puisse t’aiguiller ? Tu n’as pas eu de sensations bizarres dans certaines situations ou eu l’impression que quelque chose d’étrange se produisait. Tous les détails ont leur importance. Tu es Calice depuis plusieurs semaines, il y a peu de chance que tu n’aies eu aucune manifestation.

— Eh bien… il y a bien eu quelque chose, mais…

Je haussai les épaules sans oser en dire plus.

— Si tu veux que je mette mon expérience à ton service, il va falloir être plus bavard que ça.

Je hochai la tête avant de me redresser un peu. Je pris ma tasse entre mes doigts sans pour autant en boire. Je voulais surtout occuper mes mains.

— D’accord, d’accord. Quand Eyden me mord, il se passe quelque chose que Light et Malicia ne peuvent pas expliquer. Je vois des images.

— Tu vois des images ? me répéta-t-il.

Je sentis son regard se faire plus insistant et j’acquiesçai, la gorge serrée.

— Je… j’ai des flashs. Je vois des souvenirs à lui.

— Uniquement lorsqu’il te mord ?

— Oui.

— Mais s’il ne te regarde pas, tu ne vois rien, n’est-ce pas ?

— Vous… vous avez déjà eu des flashs comme moi ?

— Moi, non, mais j’en ai déjà entendu parler, il y a longtemps.

J’écarquillai les yeux, stupéfait.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Sandra Moyon est née à Nantes, le 10 février 1987. Passionnée de lecture, c’est la saga Harry Potter qui lui aura donné le goût du fantastique et de la fantasy. Bien qu’elle ait commencé à écrire des petites histoires dès l’âge de treize ans, ce n’est qu’à dix-huit ans qu’elle décide de vivre sa passion à fond en créant sa première saga, Harmonia. Cinq ans plus tard, elle rédigera les premières lignes de la saga Nouvelles d’un Myrien, un projet fantasy qui lui tiendra particulièrement à cœur.

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Chapitre 1
Chapitre Un La Fosse Douze jours et onze nuits. Ce fut le temps nécessaire pour que nous rejoignîmes le lieu où Saram régnait. J’avais passé une grande partie de cette durée sur le dos de Lorin, incapable de suivre le rythme des trois créatures. Ils couraient à une allure surhumaine, n’éprouvant jamais la fatigue. Tout au long de notre voyage, ils n’avaient fait que filer à grande vitesse et ne s’étaient arrêtés que pour chasser des animaux. L’Autre roux, prénommé Idol, n’avait pas tardé à suggérer de prendre un peu de mon sang, histoire de restaurer dignement leurs forces, mais Julia s’y était fermement opposée. Un geste fraternel touchant, mais principalement basé sur l’hypothèse que je n’y survivrais sûrement pas : j’étais moi-même particulièrement affaibli par notre traversée. Lorin et Idol ne me ménageaient guère et m’offraient les cadavres des bêtes qu’ils avaient vidés de leur sang comme repas. Sauf que la viande crue… très peu pour moi ! En dehors des quelques fruits ramassés sur ma route, j’avais refusé d’avaler quoi que ce fut si ce n’était pas cuit, mais aucun de mes compagnons de route n’accepta de faire de feu : c’était trop dangereux tant que nous serions dans ce qu’ils appelaient le No man’s land. Il s’agissait des terres situées entre le monde des Autres et celui des humains. Des kilomètres et des kilomètres de terres ravagées où ne subsistaient que des animaux sauvages ainsi que quelques Hurleurs. J’y avais également aperçu, de nuit, des créatures repoussantes que mes compagnons de route appelaient « goules ». Malgré mon épuisement physique et psychologique, Julia prit la peine de m’expliquer certaines choses sur ce que nous appelions « la Fosse ». Étant donné mon état, mon esprit n’avait pas été capable de retenir l’ensemble des informations, mais de ce qui avait été mémorisé, il me restait ceci : les Assoiffés dominaient les Griffeurs et régnaient en maîtres sur le monde. Ils possédaient des villes entières, anciennes propriétés des Hommes. Les Griffeurs survivaient sur les terres sauvages et, bien qu’actuellement en sous-effectifs, ils restaient une menace concrète, car ils se multipliaient bien plus vite que les Saigneurs. C’était pour faire face au nombre que ces derniers avaient commencé à contaminer les humains en masse lors de la toute première attaque. Désormais, soixante-dix pour cent de ce qui, autrefois, représentait notre pays étaient sauvages. Ces terres libres étaient noyées par les nouveau-nés Assoiffés et Hurleurs, dont la majeure partie s’entretuait. Sans compter les autres monstres qui y erraient. A priori, les nouveau-nés Saigneurs n’avaient aucune maîtrise de leur soif ou de leur force. Ils n’étaient plus qu’un simple instinct animal destructeur et sans état d’âme. La plupart mourraient de faim sans être intégrés à un clan qui aurait su les guider. Il existait trois grands clans de Saigneurs. Le premier était mené par Thorin, âgé de plus de deux siècles. Julia ne savait que peu de choses à son sujet, mis à part qu’il n’avait aucune pitié pour les races différentes de la sienne. Le second clan appartenait à Gobin et Leira, un couple de près d’un siècle. Ils auraient été les premiers à massacrer les humains pour leur guerre. Puis, enfin, il y avait Saram, le maître de Julia et de six cents autres Saigneurs. C’était un jeune Assoiffé plein d’ambitions qui était reconnu par les trois autres pour sa force de caractère et son « originalité ». Apparemment, il aurait pour habitude de dresser des enfants Hurleurs et de les réduire en esclavage. — Ça a beaucoup fait rire Thorin, paraît-il. Il a trouvé l’idée audacieuse, mais stupide. Quelque chose comme ça, m’avait précisé Julia. Pour faire simple, ce qui avait été autrefois l’Europe était aux mains des Saigneurs qui s’étaient divisés en trois clans. Les États-Unis appartenaient aux Griffeurs. Ils avaient été repoussés de l’autre côté de l’océan, et étaient menés par cinq ou six chefs de meutes. Les humains n’étaient que peu de choses au milieu de tout cela… au même titre que les goules et autres créatures. Le douzième jour de route, nous arrivâmes aux portes de la ville de Saram. J’étais sale, mes vêtements étaient pratiquement en haillons et le sang sur mon visage avait séché au point que je n’étais pas certain de pouvoir m’en défaire un jour. J’ignorais tout de ce qui m’attendait, mais je me voyais soulagé d’être enfin arrivé à destination. — Surtout, ne t’éloigne pas de nous, m’avertit ma cousine alors que nous observions les habitations qui se dessinaient en contre bas. Nous étions perchés en haut d’une falaise et je songeais que mon corps d’humain ne me permettrait pas d’en descendre sans y laisser la vie. — Tu m’écoutes ? insista-t-elle. — Si j’avais voulu m’enfuir, je l’aurais déjà fait, murmurai-je. Idol ricana avant de me balancer d’une voix rude : — Je t’aurais bouffé avant, petit homme. C’était peut-être la troisième fois que l’Autre roux m’adressait la parole et c’était sans doute la phrase la plus longue qu’il avait formulée à mon intention. — Si je te dis de ne pas t’éloigner, ce n’est pas pour ça, insista ma cousine. Tu vas être entouré de plusieurs centaines d’entre nous et tu es un humain. J’écarquillai les yeux et lorsque mon regard croisa celui d’Idol, il claqua des dents et se lécha les lèvres. J’inspirai profondément et acquiesçai en signe de compréhension. Lorin s’approcha de moi et effleura mon bras de ses doigts glacés. Je frissonnai légèrement, mais il n’y prêta pas attention. Je basculai sur son dos et m’accrochai à son cou. D’un seul bond, il dégringola la falaise et je manquai de peu de hurler. L’air s’engouffra dans mes cheveux et je retins mon souffle. La créature atterrit sur ses deux pieds avec la délicatesse d’un chat. Je restai agrippé à mon transporteur plusieurs secondes, tétanisé. Lorin s’accroupit afin de me laisser descendre tout en m’accordant ces quelques instants humains pour reprendre mes esprits. Je finis par le lâcher et le remerciai. Il me fit un signe de tête. Bien qu’il aurait été déplacé de qualifier nos échanges « d’amicaux », le comportement du Saigneur s’était fait de moins en moins hostile au fil des jours. Il n’était pas particulièrement aimable, ne s’inquiétait pas pour moi, mais sa tolérance vis-à-vis de mes faiblesses de mortel était croissante. Nous étions loin d’autant de cordialité avec Idol… Les terres de Saram ressemblaient à une grande ville abandonnée. Les rues étaient désertes. Il y avait des immeubles et des maisons délabrés, les vitres des magasins étaient brisées. Nous longeâmes les façades, marchant à l’ombre. Je levai les yeux vers le ciel et songeai que nous étions, à vue de nez, en début d’après-midi. Dans la littérature, les vampires vivaient la nuit, mais dans ma réalité, les rayons de l’astre de feu n’étaient pas mortels pour mes compagnons de route qui, pourtant, leur ressemblaient à bien des égards. Néanmoins, ils n’y étaient pas pour autant insensibles. La lumière du jour avait un effet inhibiteur sur eux, les empêchant de se régénérer. Un Saigneur blessé était capable de s’autoguérir, mais pas s’il était allongé sur un transat à bronzer. C’était pour cette raison qu’ils évitaient autant que possible d’être à l’extérieur lorsque le soleil était là, et surtout lorsqu’il était à son zénith. Après avoir marché un moment à une allure humaine, nous nous retrouvâmes au détour d’une rue, face à un bâtiment d’un autre temps. Il y avait tout d’abord une étendue d’herbe fraîchement coupée ainsi qu’une allée pavée qui remontait jusqu’à un immense établissement. Rapidement, je comptais les étages ainsi que les rangées de fenêtres. Il y avait donc quatre niveaux et, au rez-de-chaussée, de droite à gauche, je distinguais douze fenêtres. — C’est ici que vit Saram ? demandai-je à Julia, l’angoisse au ventre. — C’est son repère, oui, acquiesça-t-elle en posant sa main sur mon épaule. Je relevai un instant les yeux vers elle, mais je fus incapable de lui dire ce qui me traversait l’esprit. J’avais trop de questions et de pensées confuses. — En avant, ajouta-t-elle finalement. Nous n’avons que trop traîné. Tandis que nous remontions l’allée centrale, je songeai qu’elle était elle-même effrayée. Sa mission, quelle qu’elle fût, ne s’était pas déroulée comme elle l’avait espéré et celui qu’elle nommait « maître » ne serait sûrement pas satisfait. Je ne préférais pas imaginer sa réaction si elle découvrait que j’avais probablement la réponse qu’elle espérait au fond de ma poche. Un sentiment proche du doute me chatouilla brusquement les entrailles. — Qui est Lyra ? demandai-je innocemment. — Quoi ? marmonna-t-elle en se tournant vers moi. Pourquoi tu me demandes ça ? — Cette fille que tu cherches, Lyra. Dis-moi, qui est-elle ? Pourquoi cet homme a-t-il été jusqu’à se suicider pour que tu ne puisses pas la trouver ? — Je ne peux pas te le dire, Soen. — Vous voulez la tuer ? C’est une humaine ? Une Assoiffée ? insistai-je, le cœur battant. — Pourquoi tu poses toutes ces questions ? intervint Lorin, l’air suspect. — Je… je veux juste comprendre. Je détournai le regard et je sus immédiatement que je n’aurais pas dû réagir de la sorte : je les avais laissés entrevoir ce que je n’étais pas certain de pouvoir assumer. — Tu sais quelque chose ? s’exclama ma cousine. Elle s’approcha de moi, pleine d’espoir. — Non, non, je ne sais rien…, me précipitai-je en faisant un pas en arrière. Mon dos heurta le torse d’acier d’Idol. Je lui fis face et il m’attrapa par le bras d’une poigne ferme. — Je l’avais dit qu’il n’était pas clair ! grogna-t-il sèchement. Ses doigts exercèrent une pression de plus en plus forte et je finis par gémir de douleur. Julia l’obligea à me lâcher en se plaçant entre nous deux. — Ne lui fais pas mal ! lui ordonna-t-elle avec colère. Idol tourna la tête et se figea. J’avais beaucoup de mal à comprendre la relation qui les liait tous les trois. Les deux Saigneurs étaient soumis aux ordres de Julia, mais le rouquin n’avait aucune envie de la servir. Sa mâchoire était comprimée et ses poings serrés. Tout dans son attitude était hostile. — Tu me caches quelque chose ? me demanda ma cousine en se penchant vers moi. Je la fixai un instant, muet. J’avais beau me dire qu’il s’agissait d’un membre de ma famille et que l’homme qui s’était suicidé n’était qu’un inconnu, une part de moi ne me laissait pas lui faire confiance. L’humain avait sacrifié sa vie pour cette Lyra et avant cela, il m’avait confié ce qui devait compter le plus pour lui. Je ne pouvais pas faire fi de son suicide. — Je ne sais rien, lui soufflai-je, la regardant droit dans les yeux. Elle hocha la tête, convaincue, et je ravalai les larmes qui ne cessaient d’envahir mes paupières depuis notre départ de Beaumont. — Très bien. Je te crois, mais si tu m’as menti… Incapable de parler, je me contentai d’acquiescer à mon tour, signe que j’avais compris la menace. En silence, nous reprîmes notre ascension. Arrivé à l’entrée du bâtiment, j’aperçus une plaque partiellement masquée par des plantes. Nous allions pénétrer dans ce qui avait été un « lycée pour jeune fille ». Nous passâmes une large porte et nous nous retrouvâmes dans un hall immense. Les fenêtres étaient calfeutrées et j’aperçus deux escaliers de marbre, l’un à ma gauche, l’autre à ma droite. Quelques filets de lumière passaient deçà delà. L’intérieur était flambant neuf et contrastait étrangement avec la façade de l’établissement. Deux hommes avancèrent vers nous : on aurait dit deux armoires à glace. Ils me regardèrent exactement comme j’aurais pu regarder un hamburger après ces douze jours de route. — Saram est-il là ? interrogea Julia. — Oui, mais il est d’une humeur massacrante, commenta le gars le plus à droite. Julia pesta. — Tu n’as pas de bonnes nouvelles ? ajouta-t-il. — Pas vraiment, marmonna-t-elle, soucieuse. — Et tu t’es dit qu’en rapportant un quatre heures au maître, ça passerait mieux ? Il arqua un sourcil et je trouvai son air pervers. Je voulus me défendre, mais le deuxième homme fut plus rapide que mes réflexions. — Y a vraiment du sang frais sous cette couche de crasse ? Les deux gorilles ricanèrent, Idol en fit autant. — Lorin, appela Julia, visiblement à deux doigts de se mettre à hurler. Emmène-le en cellule et retrouve-moi à la Grande Salle. — Quoi ? m’exclamai-je tandis que la créature commençait déjà à m’attirer vers lui. En cellule ? Mais… Julia ! Lorin me força à le suivre et déjà les autres Saigneurs ne se préoccupaient plus du petit humain que j’étais. Nous passâmes une porte qui nous mena à une seconde, puis une troisième et enfin à un escalier qui descendait sous terre. J’étais effrayé. Vraiment effrayé et j’étais certain que mon bourreau en était pleinement conscient. Nous nous retrouvâmes noyés dans l’obscurité et Lorin avançait tout aussi vite, tout aussi sûrement. Je trébuchai à plusieurs reprises, mais il me maintenait debout avec aisance. Entre ses mains, j’avais l’impression de n’être qu’un animal chétif. Après une poignée de secondes, alors que je n’avais plus d’espoir de revoir la lumière du jour, j’aperçus la lueur salvatrice d’une flamme. Nous nous dirigeâmes vers celle-ci et, une fois que je pus distinguer ce qui m’entourait, l’Autre me lâcha. Malgré ma situation quelque peu précaire, je savais qu’il n’était pas hostile envers moi et qu’il ne me ferait pas de mal, ce fut la raison pour laquelle je me permis de lui adresser la parole sans craindre de représailles. — Qu’est-ce qui va m’arriver ? soufflai-je d’une voix mal assurée. — Tu vas rester ici en attendant que Saram accepte de te voir. Je relevai les yeux sur le décor. L’air était lourd et la lumière du jour n’avait sans doute jamais pénétré ce lieu. Il y avait des cellules, avec des barreaux et des chaînes. J’étais dans un cachot sombre et crasseux, éclairé par quelques bougies branlantes qui ne maintiendraient pas l’obscurité à distance bien longtemps. — Je ne peux pas attendre avec vous ? tentai-je maladroitement. — Tu seras plus en sécurité ici, crois-moi. Il ouvrit la porte d’une cellule et me fit signe d’entrer. Je restai immobile, incapable de faire un pas en avant. Je ne voulais pas aller là-dedans. — Si tu n’y vas pas par toi-même, c’est moi qui m’en occupe, tu le sais, expliqua-t-il aimablement. J’acquiesçai seulement, ayant la gorge trop sèche pour lui répondre. Je passai l’entrée d’un pas hésitant et il referma la cellule derrière moi. Il verrouilla la serrure. J’étais prisonnier. J’inspirai à fond et puisai dans mes dernières forces pour m’exprimer sans trembler. — Lorin… Lorin, je t’en prie, ne me laisse pas tout seul dans le noir, le suppliai-je en m’agrippant aux barreaux. Il me regarda quelques secondes sans que je ne puisse interpréter son expression. Il finit par partir, silencieux.

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