LXXXVII Le laboureur et sa ménagère Le vieux Fanchi, de Kermaria-Sulard, étant mort sans laisser d’enfants, sa ferme échut à des parents éloignés qui n’eurent rien de plus pressé que de la vendre. Elle fut achetée par la veuve Salliou. Ne pouvant l’exploiter elle-même, celle-ci y plaça deux de ses domestiques, un garçon et une servante. Le garçon, qui s’appelait Jobic, dit, un matin, à la servante qui s’appelait Monna : – Je vais aller faire un tour par les champs, afin de me rendre compte de ce que j’y devrai semer. N’apprête pas mon dîner de trop bonne heure. – Cela se trouve bien, répondit la servante ; j’emploierai ce temps à visiter la maison, afin de savoir où se trouve chaque chose. Jobic se mit en route. Il traversa le courtil, inspecta le verger, puis s’engagea dans les fric

